Souvent émaillé d’aléas météorologiques, le rallye d’Allemagne a encore une fois vu le ciel venir jouer les trouble-fête. D’entrée retardés par un orage particulièrement localisé, Craig Breen et Scott Martin sont depuis remontés au huitième rang, tandis que Mads Ostberg et Torstein Eriksen, quant à eux onzièmes, ont vu leur réadaptation à l’asphalte être quelque peu contrariée par un souci moteur.
Théâtre de cette première journée de course longue de 101,42 kilomètres (en 6 ES), le vignoble mosellan a ceci de complexe qu’à pareille époque de l’année, un violent orage peut éclater sur un versant tandis que la route est intégralement sèche sur l’autre.
C’est hélas ce dont Craig Breen allait être la victime dès Mittelmosel (22 km), la deuxième spéciale du jour. Détenteur du cinquième temps, à 6’’9 du premier, à l’avant dernier pointage intermédiaire, il concédait au final 22’’1. La faute à de fortes pluies, qu’il était le premier à rencontrer, et ce pendant près de quatre kilomètres. Rétrogradé subitement à 30’’3 de la tête de course, il allait ensuite progressivement retrouver son rythme, pour s’attacher à remonter, malgré un ordre de départs éloigné (10e) qui l’obligeait à composer avec des routes polluées par les concurrents précédents. Son sixième temps, à seulement quatre dixièmes au kilomètre du scratch, dès la reprise des hostilités l’après-midi, lui valait de se hisser en huitième position. Une position qu’il allait conserver jusqu’au terme de cette première journée.
Pour son retour sur un terrain qu’il n’avait plus foulé depuis l’édition 2016, et son premier rallye sur le bitume avec la C3 WRC, Mads Ostberg adoptait une approche méticuleuse et s’il était victime d’un tête à queue (ES 3), il ralliait le terme de la mi-journée au dixième rang. Gêné par un petit souci moteur l’après-midi, il rétrogradait à la onzième place, avec toutefois pour objectif de se refaire demain, sur une étape qu’il décrit comme sa préférée du week-end.
Le rallye d’Allemagne a pour coutume de se jouer véritablement le samedi, à l’occasion notamment de deux passages programmés dans Panzerplatte (38,57 km), cette fameuse ES tracée sur les routes bétonnées du camp militaire de Baumholder, et cette édition ne devrait pas déroger à la règle avec plus de cent cinquante kilomètres chronométrés au programme demain.
ILS ONT DIT
Pierre Budar, Directeur de Citroën Racing
« C’est évidemment une journée mitigée pour nous, entre la pluie dont Craig a été l’un des rares à pâtir, et l’avarie technique rencontrée par Mads l’après-midi. Nous restons toutefois mobilisés et convaincus que nous pouvons encore réaliser de belles choses pour la suite de la course. »
Craig Breen
« À croire que les vendredi ne me réussissent pas. Ce n’était pas la journée escomptée mais il reste encore beaucoup de kilomètres à parcourir. La météo devrait désormais être au beau et j’aurais une bonne position sur la route, aussi j’espère pouvoir démontrer ce dont nous sommes capables. »
Mads Østberg
« Je suis encore en train d’apprendre la voiture, de me réaccoutumer à l’asphalte aussi, dans ces conditions, la matinée s’est révélée plutôt bonne en termes de rythme. L’après-midi a été plus dure pour nous avec ce problème moteur, mais j’ai bon espoir que l’étape de demain nous soit plus favorable. »
CLASSEMENT JOUR 1
Tänak / Järveoja (Toyota Yaris WRC) 59’22’’6
Ogier / Ingrassia (Ford Fiesta WRC) + 12’’3
Neuville / Gilsoul (Hyundai i20 WRC) +27’’4
Evans / Barritt (Ford Fiesta WRC) + 37’’8
Latvala / Anttila (Toyota Yaris WRC) + 38’’8
Sordo / Del Barrio (Hyundai i20 WRC) + 42’’7
Lappi / Ferm (Toyota Yaris WRC) + 42’’8
Breen / Martin (Citroën C3 WRC) + 58’’0
Mikkelsen / Jaeger (Hyundai i20 WRC) + 59’’0
Suninen / Markkula (Ford Fiesta WRC) + 1’21’’4
Ostberg / Eriksen (Citroën C3 WRC) + 1’28’’1
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