Dimanche au parc de la Navale, à La Seyne, une cinquantaine de 2 CV ont été exposées par leur propriétaire. Les mythiques véhicules sont aussi sortis sur le littoral au grand plaisir des curieux.
Elle a beau fêter cette année ses 70 ans, elle a toujours autant de succès! La 2 CV, à l’honneur dimanche sur le parc de la Navale grâce à une association de Solliès (voir par ailleurs), a fait le bonheur des curieux ou des passionnés seynois, venus en nombre admirer 55 modèles exposés.
Fabriquée à 5 millions d’exemplaires en France entre 1948 et 1990, la "deudeuche" confirme sa place à part dans le patrimoine hexagonal.
Pas de doute: ses formes arrondies et le bruit si caractéristique de ses deux cylindres continuent de séduire à une époque où la vitesse et le confort sont pourtant des critères prisés sur la route.
Fabien a sa petite idée sur le pourquoi du comment. "C’est une machine à sourire et à fédérer. Partout où on va, la 2CV déclenche des réactions de joie. Tout le monde l’aime car tout le monde a un souvenir avec elle."
Ce Six-Fournais explique ainsi que c’est la voiture sur laquelle il a appris à conduire... "à l’âge de 15 ans" !
Dimanche, quand le cortège des vieilles Citroën s’est élancé pour une boucle ensoleillée du Pont de Fabre au cap Sicié et des Sablettes à Tamaris, personne n’a commis la moindre infraction. Si ce n’est celle à la morosité.
"UNE 2 CV, ÇA PASSE DE PARTOUT, ÇA SE BRICOLE..."
Joseph Santo, président du 2CV club varois, organisateur de la manifestation :
Qu’est-ce qui fait se rassembler les "deuchistes"?
On aime se retrouver pour une balade et une paella entre passionnés. Là, c’est notre grand rassemblement annuel, organisé pour la première fois à La Seyne. Dans l’ensemble, nous sommes des amateurs de vieilles voitures. Et celle-là… Écoutez ce bruit si caractéristique des deux cylindres, regardez ces formes magnifiques… C’est un bel objet, quoi… Non, c’est une belle voiture. Une 2 CV, ça passe de partout, ça se bricole… Pas besoin de grandes connaissances en mécanique. Et puis ça nécessite un entretien minimum une fois qu’on a vérifié le niveau d’huile.
On imagine bien que ce n’est pas pour la pointe de vitesse qu’on aime la 2 CV...
Ah c’est sûr. Les premiers modèles ne dépassaient guère les 60 km/h, quand les derniers atteignaient à peine les 110 km/h.
Parmi tous les modèles exposés, y a-t-il quelques véhicules d’exception? Vous avez une 2 CV de 1951. C’est rare, sachant que les premiers modèles datent de 1948 et qu’il n’était pas encore question d‘industrialisation. Dans un autre genre, on a une Méhari électrique, conçue par le 2CV Méhari Club de Cassis. Il y a aussi une Azu: une 2 CV fourgonnette relookée comme celle qui a servi à la caserne des pompiers de Six-Fours. Et ça vaut combien ce genre de bestiole? Pour une 2 CV, les prix varient beaucoup selon l’état. Mais ça peut monter à 15 ou 20 000 euros si on est sur un modèle très rare.
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