Alors même que le groupe Stellantis avait annoncé sa volonté de faire de l'usine de Kalouga une plaque exportatrice avec la fabrication de moteurs, boîtes de vitesses ou des utilitaires (Citroën Jumpy, Peugeot Expert entre autres), le groupe annonce, par la voix de Carlos Tavares, sa volonté de quitter définitivement la Russie, une des nombreuses conséquences de la guerre que la Russie mène en Ukraine.
Après l'annonce ce jeudi 10 mars de la cession de ses importations et exportations de véhicules avec l Russie tout en conservant son site de production d'utilitaires à Kalouga, Stellantis va plus loin. Ainsi, le groupe annonce quitter définitivement la Russie, un pays dans lequel le groupe pèse 1.5% du marché seulement. Ainsi, la production des véhicules utilitaires va être rapatriée en Europe, alors même que l'usine russe devait exporter ses modèles sur le vieux continent.
Mais surtout, le groupe Stellantis, par la voix de Carlos Tavares qui s'exprimait aujourd'hui sur l'avenir de la mobilité, annonce ne pas prévoir de nouveaux investissements pour son usine russe ce qui met un terme, au moins à court-moyen terme, aux véhicules que l'usine de Kalouga devait produire et notamment une future Citroën.
Si la guerre en Ukraine affecte ses concurrents, notamment allemand, Stellantis indique qu'il n'est pas très affecté car sa base d'approvisionnement n'est pas concentrée sur l'Europe de l'Est. Cette décision va changer les plans de Stellantis bien que la Russie ne pèse pas beaucoup tant en termes de ventes que de résultats.
Si les employés mis au chômage ne sont plus payés, alors l'État fédéral va exproprier l'usine pour la vendre aux Chinois .
un petit marché perdu, certes, mais où il sera difficile de revenir quand ça va se calmer enfin là-bas -
La situation de Renault propriétaire de Lada est délicate dans cette Fédération ; c'est un gros marché pour eux ; certains imaginent déjà Stellantis rachetant Renault. . .
Carlos Tavarès reste avant tout, un pragmatique. Il observe que la Russie, dans son conflit avec l'Ukraine, est isolée. Dès lors, le choix s'impose: Ne pas risquer, se mettre à dos, le reste du monde.
Il était temps. C'est une très bonne nouvelle pour les usines de l'ouest qui voyaient partir leur volumes dans une dictature.
Dommage pour les employés de Kaluga qui ne sont pas tous des poutinophiles (j'espère).
Il serait temps que les Stellantis et autres géants européens arrêtent d'investir dans des dictatures: ça finit souvent mal.
Cela ferait un paquet d'usines à fermer, j'en conviens ; mais si on veut pouvoir se regarder dans une glace, ça passe par là.