La pénurie de puces électroniques a fortement impacté le groupe Stellantis au premier trimestre de cette année où 190 000 voitures n'ont pu être fabriquées. Le groupe avait annoncé lors de la présentation de ces résultats du premier trimestre que l'impact serait plus fort au second trimestre et il n'avait pas tort.
En effet, après une fermeture d'une dizaine de jours, l'usine de Vigo, la plus productive d'Espagne en 2020, a redémarré la production ce samedi 29 Mai mais uniquement pour la ligne 1 de l'usine, celle où sont produites les Peugeot 2008 et Citroën C-Elysée. La ligne 2, celle qui assemble les utilitaires du programme K0 soit Citroën Berlingo, Peugeot Partner et Opel Combo entre autres est, elle, encore à l'arrêt pour au moins une semaine.
Cette situation devient compliqué pour le personnel de l'usine qui est au chômage partiel lorsque l'usine est fermée d'autant plus que la reprise de la production n'assure pas que celle-ci soit effective longtemps, l'usine n'ayant aucune visibilité sur les puces. Les accords de chômage partiel ne permettent pas d'avoir un salaire à temps plein pour les salariés qui redoutent une paie de Mai basse et les conséquences financières à long terme des arrêts multiples.
La production de l'usine reprendra, pour la ligne 2, le samedi 5 Juin sans garantie totale. L'usine ayant déjà prévenue ses fournisseurs qu'elle connaîtra huit jours d'arrêt de production en Juin, les 4, 6, 7, 13, 14, 20, 24 et 30.
Le problème de la pénurie de puces électroniques serait dû à la sécheresse qui sévi à Taïwan où elles sont fabriquées en masse, car cette production à base de silicium a un besoin ÉNORME en eau ; voir la vidéo sur:
https://www.lunion.fr/id251461/article/2021-04-23/penurie-mondiale-de-puces-electroniques-la-secheresse-historique-taiwan-narrange
Ce problème n’est sans doute pas prêt de s’arrêter malgré la hausse de production des puces, la demande repart à la hausse dans le secteur automobile et aggrave les choses
Franchement, on peut émettre de sérieux doutes, sur la vision à long terme de nos "stratèges" politiques ou industriels européens. Le bon sens populaire retient, de ne pas "mettre tous les oeufs dans le même panier". Las, nous avons fait partir beaucoup de nos savoir-faire, et laissé dans deux pays asiatiques, le soin de fabriquer ces composants, sans avoir anticipé le pire. Avons-nous été aussi naïfs ou avons-nous voulu engranger du cash, le plus vite possible, en se lançant dans cette course infernale au profit à tous crins? Sans doute les deux!
Mais saurons-nous tirer des leçons de cette expérience malheureuse, et corriger le tir?
J'ose espérer que oui. En attendant, une entreprise qui perd de l'argent alors que ses…