Le groupe automobile Stellantis traverse une période de transition après la démission à effet immédiat de Carlos Tavares de son poste de PDG. En attendant la nomination de son successeur, prévue pour le premier semestre 2025, Stellantis a mis en place un comité exécutif intérimaire qui supervisera les affaires du groupe durant cette période et qui sera dirigé par John Elkann, le président du conseil d'administration.
Un comité exécutif intérimaire sous la présidence de John Elkann
Le processus de sélection du nouveau CEO de Stellantis est déjà en cours, dirigé par un comité spécial du Conseil d’Administration. En attendant cette nomination, Stellantis a décidé de mettre en place un comité exécutif intérimaire (“CEI”), chargé de superviser la gestion de l’entreprise. Ce comité est présidé par John Elkann, premier actionnaire du groupe et héritier de la famille Agnelli.
Le comité exécutif intérimaire est composé des membres suivants, chacun responsable de domaines stratégiques au sein du groupe :
Xavier Chéreau : Responsable des ressources humaines et du patrimoine.
Ned Curic : En charge de l'ingénierie, de la technologie, des logiciels et de Free2Move.
Arnaud Deboeuf : Responsable de la production et de la chaîne d'approvisionnement.
Antonio Filosa : Responsable des régions des Amériques (Amérique du Nord et du Sud), des marques Chrysler, Dodge, Jeep®, Ram, ainsi que du design en Amérique du Nord, y compris Maserati.
Béatrice Foucher : En charge de la planification stratégique.
Jean-Philippe Imparato : Responsable de l'Europe élargie, de Pro One, et des marques Abarth, Alfa Romeo, Citroën, DS, FIAT, Lancia, Opel et Peugeot, ainsi que du design en Europe.
Douglas Ostermann : Responsable des finances.
Maxime Picat : En charge des achats, de la qualité fournisseur et des régions du Moyen-Orient, Afrique, Inde, Asie-Pacifique, Chine et Leapmotor International.
Philippe De Rovira : Responsable des filiales.
Des changements significatifs dans l’organisation du groupe
Cette réorganisation marque une rupture avec la structure antérieure du groupe, notamment en ce qui concerne les responsabilités géographiques et sectorielles. En effet, le groupe semble vouloir adopter une approche plus ciblée pour chaque région clé. Pour l'Amérique, Stellantis a formé une équipe dirigeante spécifique, sous la direction d'Antonio Filosa qui s'occupait auparavant de l'Amérique du nord et qui gèrera dorénavant l'Amérique latine en parallèle. Ce dernier sera responsable de la gestion des marques américaines telles que Chrysler, Dodge, Jeep®, et Ram, tout en supervisant le design en Amérique du Nord. De plus, Maserati sera également sous sa responsabilité.
En Europe, la réorganisation place Jean-Philippe Imparato à la tête de l’Europe élargie, englobant les marques européennes de Stellantis telles que Fiat, Abarth, DS, Lancia, Peugeot, Opel et Citroën. Le design pour cette zone géographique sera également rattaché à Imparato.
De même, Maxime Picat aura en charge la zone Moyen-Orient, Asie-Pacifique, Inde, Stellantis place ainsi à la tête des trois grandes régions du Monde, un homme dédié qui en aura la responsabilité.
Ce découpage géographique vise ainsi à renforcer la réactivité du groupe en fonction des spécificités locales tout en optimisant la gestion des différentes marques du groupe.
Avec cette nouvelle organisation, Stellantis semble vouloir mettre en place une gouvernance forte et décentralisée, où chaque région du monde dispose de son dirigeant clé, responsable des marques et du design. Cela pourrait permettre au groupe de mieux répondre aux défis spécifiques de chaque marché tout en maintenant une vision cohérente au niveau mondial.
En attendant la désignation du nouveau PDG de Stellantis, prévue pour le premier semestre 2025, cette réorganisation du comité exécutif intérimaire permettra à l'entreprise de poursuivre sa croissance et ses projets stratégiques. Chaque membre du comité aura des responsabilités claires et assumées, renforçant ainsi la stabilité du groupe pendant cette période de transition.
Vu sur Marianne.net ce matin : https://www.marianne.net/economie/economie-europeenne/rien-de-bon-pour-les-salaries-francais-avec-la-crise-politique-en-france-la-mainmise-des-italiens-sur-stellantis#utm_source=RSS-MARIANNE&utm_medium=Flux-Rss&utm_campaign=RSS_general
Dommage réservé aux abonnés…
Cela confirme mes craintes énoncées de voir les italiens prendre le dessus.
Point positif ce jour, Stellantis revient dans l'ACEA qui regroupe tous les constructeurs européens face à Bruxelles. Tavares en était sorti.
"Targets deemed unrealistic or destructive by some board members triggered the sudden fall of Stellantis CEO Carlos Tavares just a month after he received their full backing, two people with knowledge of the matter told Reuters."
https://www.autonews.com/stellantis/ane-carlos-tavares-stellantis-resignation-board/
"A source familiar with the matter told Reuters that tensions grew after the board felt Tavares was moving too quickly and focusing on near-term solutions to save his reputation, not working in the best interests of the company."
https://www.reuters.com/business/autos-transportation/stellantis-ceo-carlos-tavares-resigns-source-2024-12-01/
je ne les connais pas, je ne sais pas ce qu'ils proposent, donc j'hésite entre "je m'en fous" et "on verra", c'est déjà pas facile de choisir un député ou un président en fonction du programme qu'ils s'empressent de ne pas suivre alors, des inconnus sans programme annoncé, ma foi... 🤣
C'est formidable les réseaux sociaux, c'est le royaume de ultracrépidarianisme.😉
Je pense que les Italiens en bisbille avec CT et les US idem ont dû jouer un grand rôle dans cette éviction. Résultat : pour l'instant, c'est un italo-américain qui est aux manettes avec la mansuétude de la famille Peugeot. Quid de l'État Français actionnaire ?
Pour le reste, attendons de voir la suite…
Quant à Jean-Philippe Imparato, il va lui falloir beaucoup de polyvalence pour s'occuper de huit marques différentes avec leurs histoires et traditions respectives. Dont des françaises, des italiennes et une allemande…
Pas de nom sorti du chapeau. Les noms sont connus, ce sont des gens de belle stature et ayant de l'expérience. Pendant les mois à venir, la pression sera grande pour chacun d'eux, car seuls les meilleurs seront à l'arrivée, c'est- dire, lorsque sera nommé le ou la prochain(e) PDG du Groupe. Déjà, la presse se fait l'écho de certains syndicats craignant que l'origine de l'heureux (s) élu (e) ? soit Américain. Mais la route est tracée, et je ne vois pas même l'ombre d'une rupture, le Groupe étant sur les rails. Je souhaite juste que chacune des marques cultive davantage leur identité, les économies d'échelle trouvant bien vite leurs limites dans cet univers automobile où le clonage à outrance…