L'industrie automobile va inexorablement vers l'électrification et l'ensemble des constructeurs s'engage dans cette voie, Stellantis y prend sa part avec la volonté de ne vendre que des voitures électriques d'ici 230 en Europe. Pour cela, le groupe a besoin de produire ses propres moteurs qu'il a développé avec Nidec et qu'il va fabriquer au sein d'EMotors sur le site de Trémery, inauguré ce 19 décembre.
Stellantis annonce aujourd’hui la montée en cadence de la production du tout nouveau moteur électrique M3, fruit de la coentreprise Emotors, sur son site de Trémery en Lorraine. Avec une capacité de production installée de plus de 1 million de moteurs par an à partir de 2024, Stellantis renforce son empreinte industrielle en France où le groupe prépare également une usine de batteries avec Mercedes au sein d'ACC à Douvain.
Carlos Tavares, CEO de Stellantis, indique «Notre engagement d'être le champion du secteur automobile dans la lutte contre le changement climatique passe par chacun de nos sites en embarquant l’ensemble de nos collaborateurs dans l’aventure électrique. Maîtriser notre chaîne de valeur électrique assurera notre indépendance technologique dans ce contexte de crises économique et géopolitique tout en atténuant l'impact de ce changement sans précédent pour nos sites et nos salariés, notamment en France où nous sommes et resterons sans aucun doute l’acteur de référence commercial et industriel.»
A partir de janvier 2023, ce nouveau moteur électrique viendra remplacer l'actuel utilisé sur les modèles du groupe à commencer par les DS 3, Peugeot e208 et Jeep Avenger avant d'être généralisé. Ce nouveau développe une puissance de 115 kW/156 ch, et de 260 Nm, couplé à une nouvelle batterie, il permet d’améliorer l’efficacité du véhicule et offre une autonomie de plus de 400 km. Au fur et à mesure des lancements, il équipera les nouvelles générations de véhicules des différentes marques de Stellantis.
Le site de Trémery, qui a été l’une des plus importantes usines de production de moteurs Diesel dans le monde, s’est engagé dans la transition énergétique dès 2018 avec l’appui de ses partenaires sociaux et des élus locaux. Depuis plus d’un an, 6 000 heures de formation dédiées à l’électrique ont été dispensées aux employés de Trémery. Au niveau national, l‘Electrification Academy de Stellantis a formé 15 000 salariés français.
Stellantis en France
Avec 12 sites implantés au cœur de 7 régions françaises, Stellantis continuera à être un acteur de référence en France sur le plan commercial et industriel. Ces quatre dernières années, l’entreprise a investi 2 milliards d'euros pour transformer ses usines d’assemblage et de composants.
12 modèles électriques Stellantis seront en effet produits dans le pays :
Mulhouse : Peugeot e-308 berline, e-308 SW et e-408
Poissy : Nouvelle DS 3 e-Tense et Opel Mokka Electric
Rennes : le futur SUV électrique de Citroën
Sochaux : Peugeot e-3008 et e-5008
Hordain : Peugeot e- Expert, Citroën e-Jumpy, Opel et Vauxhall Vivaro-e, Fiat e- Scudo (et Toyota Proace Electric)
Les usines terminales utiliseront des composants électriques majeurs, fabriqués en France, dans les usines de Caen, Charleville, Metz, Mulhouse, Sept-Fons, Trémery, Valenciennes, et la gigafactory de Billy-Berclau/Douvrin.
Je ne partage pas ce pessimisme ambiant, et pour tout dire, ai l'impression que l'on aime crier au loup, sans l'avoir vu. Et j'explique cela par les revirements réguliers, de Carlos Tavarès, qui n'est pas clair sur sa vision du tout électrique. C'est un vrai politique, à ces moments-là. Prépare t-il ainsi son propre avenir? Enfin, méfions-nous des gros titres des journaux, qui versent souvent dans l'exagération pour susciter l'intérêt. Et s'il existe dans la gamme Citroën, un véhicule électrique abordable, je ne le ressens pas comme une menace. Il faut bien que quelqu'un s'y colle! Après guerre, Citroën avec sa 2 CV, Renault avec sa 4 cv, Fiat avec sa 500, etc. n'ont pas hésité à se lancer. Et…
en ce qui concerne la stratégie électrique de Citroen je commence à m'inquiéter: https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/carlos-tavares-envisage-de-repliquer-aux-dacia-chinoises-avec-des-citroen-indiennes-1891076
Citroën va ce retrouver dernier pour pouvoir bénéficier du nouvel attelage électrique, bien que ces nouveaux moteurs sont fabriquées dans une usine Citroën au départ