Même si le pic a été passé au premier semestre de cette année, la pénurie de composants continue de perturber a production des usines de Stellantis et notamment celle de Vigo qui est contrainte d'annuler toutes ses équipes de production pendant près d'une semaine. Mais, paradoxalement, cet arrêt pourrait faire du bien...Explications.
Ainsi, à compter de ce jeudi 27 octobre, l'usine Stellantis de Vigo, dans laquelle les Peugeot 2008 et Citroën Berlingo, Peugeot Partner/Rifter ou autres Opel Combo sont produits , est contrainte de suspendre toute sa production jusqu'au mercredi 2 novembre prochain en raison d'un manque de pièces qui impose un arrêt total des productions sur les deux lignes de l'usine.
Pour autant, malgré ces contraintes de production qui ont déjà fait perdre à l'usine 100 000 unités depuis le début de l'année, l'usine de Vigo produit à son plus haut niveau depuis un certain temps soit une production comprise entre 2 300 et 2 400 unités par jour ce qui, paradoxalement, impose un problème d'autre nature. En effet, le port de Vigo, comme tous les autres ports européens, est à saturation confronté à un manque de porte-conteneur, là aussi une conséquence de la forte reprise économique liée aux confinements pour lutter contre la pandémie.
Cette situation difficile fait que plus de 20 000 voitures sont stockées sur les différentes zones de stockage du port de Vigo qui arrive à saturation. Après une pénurie de composants qui a arrêté la production, et amener les armateurs à chercher d'autres clients, c'est donc le match retour qui se fait jour avec un manque de porte-conteneurs souvent partis en Asie, qui ont trouvé d'autres clients, ces mêmes autres clients acceptant de payer le prix demandé, en forte hausse évidemment, ce que Stellantis, évidemment là aussi, se refuse à faire, pressé par une réduction des coûts poussée à l'extrême.
Décidément, l'industrie automobile va de crise en crise depuis la pandémie et les confinements qui en ont suivis dont on mesure encore les conséquences aujourd'hui. La pénurie se calmant, c'est au tour des problèmes de transport de prendre le relais avec, au milieu de tout ça, un groupe qui ne veut pas alourdir ses charges, malgré des bénéfices records. La conséquence est de lourds retards de livraison pour les clients qui ont déjà dû attendre longtemps avant que leur voiture puisse être produite et qui doivent, maintenant, subir une nouvelle attente par manque de transporteur...Jusqu'à quand cette situation pourra tenir ?
Notre monde n'est pas devenu fou subitement. La pandémie, la guerre en Ukraine, n'ont fait que révéler plus tôt, les limites de nos économies mondialisées. Aujourd'hui, les masques tombent, et les positions dogmatiques des économistes libéraux, les imprudences des politiques, l'action avisée des lobbies de tous ordres, d'inspiration anglo-saxonne, tout ce beau monde s'élève contre ce désordre mondial, avec un cynisme de circonstance.
En attendant, quelle idiotie de devoir fermer de façon régulière, des usines, des entreprises, alors que les carnets de commandes sont pleins! Et finalement, quelles sont les conséquences pour les auteurs en responsabilité, qui ont accompagné ce chaos? Aucune, alors que ce sont toujours les mêmes, qui doivent absorber de gré ou de force, le résultat de…