Le groupe Stellantis est engagé dans un vaste programme d'électrification avec l'objectif de vendre 70% de voitures 100% électriques d'ici 2030 en Europe. Plateformes, moteurs et batteries sont au programme de ce très vaste chantier que Stellantis complète avec une volonté de bâtir un réseau de recharge suffisamment dense et rapide pour permettre les longs déplacements sans se soucier de l'autonomie. Pour ce faire, Stellantis a lancé le programme Atlante qui vient d'identifier les 700 premiers sites.
Mise en œuvre préliminaire du projet
Le projet Atlante prend forme avec l’implantation du plus grand réseau de bornes de recharge rapide d’Europe du Sud, le premier à être 100 % intégré au réseau (VGI), activé par les énergies renouvelables et le stockage d'énergie.
Conformément aux annonces effectuées le 8 juillet durant l’EV Day, le plan de développement du projet Atlante est enclenché. Mi-octobre, la première station de recharge rapide a été inaugurée dans le Piémont, en Italie. Les 700 premiers sites du projet ont été identifiés et 10 % d’entre eux (principalement en Italie) sont déjà en cours de développement et seront opérationnels au cours des six prochains mois.
La puissance délivrée par les bornes de recharge Atlante variera de 100 kW minimum à 175 kW maximum, offrant ainsi une durée de recharge réduite ainsi que de nombreux avantages pour les clients de Stellantis.
Objectifs du projet
Le projet Atlante est le fruit d’une collaboration entre le groupe NHOA, qui développe le réseau et investit dans celui-ci en tant que propriétaire et opérateur, et Free2Move eSolutions, la joint-venture entre NHOA et Stellantis, qui fournira la technologie de recharge (matériel et logiciel). Le projet prévoit l’installation de 5 000 bornes de recharge rapide en Italie, en France, en Espagne et au Portugal d’ici 2025, avec un objectif de plus de 35 000 bornes à l’horizon 2030. Les stations de recharge seront installées principalement près des grands carrefours et dans les zones urbaines très peuplées.
Le projet Atlante offre une réponse au plan « Fit for 55 » annoncé mi-juillet par la Commission européenne, qui vise à atteindre 100 % de ventes de voitures zéro émission d’ici 2035. Autre élément important du projet, l’installation de bornes de recharge rapide tous les 60 km sur les principaux axes autoroutiers.
Il y a quelques jours, l’ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles) a alerté les autorités de régulation européennes sur le manque d’infrastructures de recharge et, par-dessus tout, sur le très petit nombre de bornes de recharge rapide. Dans les faits, sur les quelque 225 000 bornes de recharge actuellement disponibles en Europe, seules 25 000 sont alimentées en haute puissance.
Et c’est là que le projet Atlante prend tout son sens, afin de combler ce manque d’infrastructures et d’atteindre une part de marché significative sur le réseau de recharge rapide et ultra-rapide d’Europe du Sud d’ici 2030, que ce soit en termes d’implantation ou de base clients. Dans le même temps, le plan offrira également des conditions particulières préférentielles aux clients du groupe Stellantis.
Intégration avec les micro-réseaux
Unique en son genre, le projet Atlante associe des systèmes de recharge rapide et ultra-rapide avec une technologie VGI (véhicules intégrés au réseau) et des systèmes de stockage d'énergie. Fort d’une solide expérience dans ce domaine, le groupe NHOA possède plus de 1 GWh de systèmes en activité et en cours de développement dans 26 pays. Les systèmes de stockage représentent la solution technique la plus appropriée à associer avec la génération d’énergie à partir de sources renouvelables, afin que l’énergie puisse être stockée et mise à disposition pour une utilisation future lorsque la demande l’exige. Selon l’emplacement de la station et le type de recharge prévu (« en déplacement » ou « à destination »), les stations de recharge Atlante incluront également des toits de protection avec panneaux solaires intégrés complétés par des systèmes de stockage utilisant des batteries de seconde vie.
Intérêt du projet pour Stellantis, NHOA et F2M eSolutions
« L’installation de bornes de recharge rapide en Europe du Sud représente une formidable opportunité de croissance et de développement vers une mobilité nouvelle qui nous permettra de bâtir un avenir meilleur pour les générations futures », a déclaré Anne-Lise Richard, Head of Global e-Mobility chez Stellantis. « Le déploiement d’infrastructures de recharge publique est essentiel pour inciter nos clients à choisir un véhicule électrique. Tout comme Stellantis, notre objectif est d’offrir une expérience de recharge aussi simple, intuitive, pratique et rapide qu’un plein d’essence. Le réseau qui prend actuellement forme grâce au projet Atlante sera un catalyseur essentiel pour atteindre cet objectif. Il s’agit d'un projet ambitieux, qui va dans la bonne direction pour fournir de l’électricité aux batteries utilisées dans les véhicules électrifiés. L’annonce du début des travaux effectuée aujourd’hui représente donc un grand pas en avant pour la mise en œuvre de la stratégie globale d’électrification de Stellantis. »
« La COP26 qui vient juste de se terminer a une fois encore exprimé l’urgence de concentrer tous les efforts mondiaux en faveur des énergies renouvelables et de la mobilité électrique. Grâce à l’expertise de NHOA, l’un des cinq principaux acteurs sur le marché mondial du stockage d’énergie, le réseau Atlante offrira une réponse concrète à ces besoins. Ses bornes de recharge écoresponsables intégrées dans des micro-réseaux permettront de favoriser la pénétration d’encore et toujours plus de sources d’énergie renouvelable dans le système électrique européen pour le bien de notre planète », a déclaré Carlalberto Guglielminotti, PDG du groupe NHOA.
Ainsi que le note Roberto Di Stefano, PDG de Free2Move eSolutions, « le projet Atlante et l’installation de bornes de recharge rapide en Europe du Sud sont des démarches nécessaires au développement de la mobilité électrique. Elles permettront aux gens de se déplacer sur de longues distances sans devoir attendre une éternité que la batterie se recharge pour poursuivre leur voyage. Il s’agit d’une opportunité unique de croissance et de développement, étant donné qu’à ce jour, la quasi-totalité du réseau de recharge rapide « en déplacement » reste encore à créer. »
Stellantis et ses partenaires du projet Atlante ont déjà dressé la feuille de route pour le développement de cette technologie, dont le lancement est prévu dans le courant de l’année.
pour info, NHOA est une entreprise d'envergure mondiale .
peu avant sa fusion avec PSA, FCA s’était engagé le 12-11-2020 avec Engie-EPS, filiale italienne de Engie (ex GdF-Suez) pour la création de bornes de recharge en Italie .
Engie avait acheté 60,5% d’EPS en 2018 pour environ 85M d’€ .
Le contrat FCA/Engie-EPS a été transféré à Stellantis, à sa filiale FCA Italy le 26-01-2021 et étendu au Sud de l’Europe ; la JV de cette association fut appelée Free2move eSolutions
Brigitte Courtehoux PDG de la marque internationale Free2Move est membre du C.A.
Le 10 avril 2021, Engie-EPS fortement valorisée par la présence de Stellantis dans le projet, est cédée par Engie pour environ 165 M d’€ au Géant TCC…
Le problème majeur pour PSA c'est de n'avoir pas développé ses électriques en AC 22Kw, en Pays de la loire par exemple comme dans la plupart des départements français (Environ 95 % des bornes), c'est ce standard qui est utilisé, ce qui favorise qu'une seul auto qui avait le monopole jusque là, la Zoé. Sur ces bornes une Zoé rechage 22Kw en 1 heure environ, alors qu'un modèle du groupe Stallentis ou du groupe Hyundai, mettera en moyenne 3 fois plus de temps, elles sont souvent limités entre 5 et 11Kw quand tout ce passe bien, pour trouver des bornes plus rapide pour ces véhicule il faut prendre l'autoroute en général. La stratégie de Stellentis est donc mauvaise, la future…
Seul un système universel = non propriétaire d'une marque sera valable .
une borne de recharge avec 5prises de 150kW nécessite une puissance instantanée disponible de 750kW : elle ne peut donc pas être installée loin d'une ligne électrique moyenne tension avec un transfo spécifique .
d'où la nécessité de centrales nucléaires, d'éoliennes, et de panneaux solaires à installer avant 2040 ;
Tout ça va donc coûter un peu de monnaie qui devra être rentabilisée, d'où un prix du kW.h au compteur, tant chez les particuliers que sur les bornes de recharge qui pourrait atteindre
50cts d'€ en 2030 .
en 1960, parait-il, le litre d'essence valait 1 franc quant une Peugeot 403 valait 10 000 francs;
en 11-2021, le litre d'essence est à 1,70€ quant une 308 allure vaut 30 000€…
Maintenant que le "go" est donné par l'Europe pour l'électrification du parc automobile, il est temps de développer les infrastructures en rapport.
La réussite passera par des alliances multimarques, elles débutent, mais en attendant que soient construites les giga-factories, les constructeurs doivent débuter leurs programmes, même en ordre dispersé. Ce développement, certes modeste, doit être considéré comme des expérimentations, permettant de rôder les techniques, de modifier les points qui se révèleront faibles, de cerner les besoins des utilisateurs, qui croitront forcément, et leur niveau d'exigence aussi, au fur et à mesure, de leurs nouvelles habitudes de mobilité. Je pense, que très vite, les bornes de recharge seules, seront remplacées par de vraies microstations électriques, offrant des multiservices. Nos stations d'essenc…