C’est par le plus grand des hasards que ma route a croisée la nouvelle berline compacte des chevrons, la tant attendue C4 qui marque une nouvelle étape dans le renouveau entamé par la marque en 2015. Avec cette nouvelle C4, le style se veut plus affirmé, plus dynamique, plus ambitieux aussi tout en apportant son lot de différences, Citroën, plus que jamais ces dernières années, refait du Citroën, des véhicules uniques.
Unique, cette nouvelle C4 l’est assurément sur son segment puisqu’elle toise ses principales concurrentes de plusieurs centimètres en hauteur et s’habille des atours des SUV jusqu’à sembler être un SUV coupé. Et, si ses proportions peuvent être difficilement interprétées sur photos, tant la C4 surprend, à la lumière du jour, la cohérence des choix effectués prend vie. Disons le tout de suite : son profil de SUV coupé pouvait faire craindre qu’elle soit trop chargée, trop haute, trop large, trop grande comme sont les SUV coupés actuellement sur le marché à l’image des BMW X4 ou X6 et autres Mercedes, même si les dimensions sont, bien entendus, différentes. Ici dans la nouvelle C4, les dimensions sont tout à fait raisonnables si bien que le « trop » s’efface pour laisser place au « juste » et « efficace ». Juste et efficace, voilà ce qui peut caractériser les lignes de cette nouvelle C4. Certes elle est innovante, originale, affirmée comme dit la marque, mais l’ensemble des choix effectués se révèlent justes et efficaces. Indiscutablement, la nouvelle C4 peut être assimilée à un SUV avec la carrosserie protégée, ses grandes roues de 69 cm, sa garde au sol importante mais, indiscutablement, cette nouvelle C4 reste une berline grâce à ses dimensions contenues, sa hauteur raisonnable. L’ensemble confère un réel aspect bondissant, se révèle particulièrement novateur, rend cette C4 si différente des autres sans qu’elle en fasse trop. Un vrai tour de force des équipes de style de Citroën.
Voir en vrai la voiture permet également de prendre en compte le travail sur la carrosserie qui est vraiment incroyable même si dans cette configuration toute noire et sous la pluie, ce n’est pas gagné. Les arrêtes se font plus vive, le modelé du capot est prononcé, plus que l’on pouvait s’y attendre et, s’il garde un esprit de famille avec le C5 Aircross, le temps des Citroën lisse comme un galet semble révolu. Les passages de roues, bien prononcés, participent à l’aspect bondissant revendiqué par cette C4. La face avant est imposante mais pas massive, contrairement à un Peugeot 2008 par exemple. Celle-ci semble fendre l’air, on sent que le travail aérodynamique est poussé sur cette C4. Et si les traits se font très saillants, trop peut-être notamment sur les phares, la face avant de cette C4 est vraiment agréable à l’oeil et, si elle évolue par rapport à la gamme actuelle, elle le fait modérément si bien que les passants croisés l’identifient immédiatement comme une Citroën. C’est à l’arrière où ces derniers semblent perdus. C’est bien une Citroën mais laquelle ? Encore fortement inconnue, la nouvelle C4 surprend les curieux. L’arrière, qui concentre les critiques notamment via ses feux « tarabiscotés », passe nettement mieux en vrai qu’en photo. Certes, les feux sont compliqués, ils sont composés d’un gros bloc sur lequel des petites parties s’ajoutent, la couleur noire aide puisqu’elle intègre et efface le becquet, le bandeau et la partie noire des feux. Il faudra voir dans d’autres couleurs, comment l’arrière est réellement. Là aussi, les modelés sont travaillés, mais moins saillants que sur la face avant, ils se font plus doux, on retrouve ici l’esprit des Citroën plus lisses. Le coffre, d’une capacité de 380 litres, se révèle très carré, avec des surfaces parfaitement exploitables et un seuil de coffre bas et très pratique.
Rentré à l’intérieur, je découvre un habitacle à contrario plus simple, moins novateur, dans la droite ligne des derniers modèles de la marque. Plus simple mais pas moins travaillé tant les détails sont nombreux et les efforts réellement visibles. Citroën aime ses chevrons, la marque en a mis partout. Sur le grain de la planche de bord, moussé et à l’aspect flatteur, sur les commandes de clim flatteuses, elles aussi, sur l’espace pour les téléphones, sur les contre portes, sur les motifs des sièges, on est bien dans une Citroën, les chevrons le rappellent. Point n’en fallait pourtant pour savoir qu’on était dans une Citroën tant cet intérieur est fidèle aux standards de la marque, avec une atmosphère plus luxueuse, on ressent rapidement la montée en gamme. Les sièges Advanced Comfort reprennent le dessin de ceux de la C3 restylée avec des gélules, la filiation entre les deux modèles déjà fortes sur la face avant se renforce ici. Si cet intérieur est moins coloré que d’habitude, le modèle essayé était un modèle de présérie qui ne correspond pas forcément aux modèles vendus, même si on sait que le thème de l’intérieur sera plutôt sombre, le segment le demande. Je n’ai pas pu prendre le volant de cette nouvelle C4 mais juste m’asseoir à son volant. Les sièges sont vraiment incroyables de souplesse, on se sent comme dans son salon, mais maintiennent bien, on s’assoit, on s’enfonce et on reste calé. L’écran d’instrumentation, critiqué pour sa petite taille, est parfaitement lisible, il est complété par une vision tête haute, elle aussi, très visible. Et, au final, plus besoin de grands compteurs quand on a une vision tête haute si efficace.
Le temps n’étant pas de la partie, je n’ai pas pu profiter longtemps de cette nouvelle C4 et en admirer chaque recoin. Mais, au delà de ma rencontre avec la nouvelle C4, j’ai eu la possibilité de discuter avec son conducteur, qui est designer dans le Groupe PSA. Avoir un designer qui vous explique une voiture, c’est une sacrée chance. Même s’il n’a pas travaillé sur C4, j’apprends ainsi que, pour lui, les proportions sont très bonnes avec des roues bien dans les coins grâce à ses porte à faux contenus. Que la promesse d’un haut niveau de confort est tenue, la voiture étant incroyable, plus confortable encore qu’un C4 Cactus ou qu’un C5 Aircross. Malgré ce confort, la tenue de route est excellente, la voiture tient dans les virages sans s’écraser sur ses appuis et freine très bien sans bouger. Ce n’est pas une sportive, mais cette C4 semble posséder un excellent châssis qui autorise des conduites dynamiques. Cette première rencontre en appelle d’autres, que j’espère rapide tant cette C4 attire l’œil et la curiosité. Citroën a fait du pur Citroën, cette C4 semble pétrie de qualités qu’un prochain essai viendra confirmer.
Contrairement à l'avis de nathalie, je trouve qu'il n'y a quel noir qui lui va. :)
+1 Masterboy
La plupart du temps, madame Merkel se déplace en Classe S (made in Sindelfingen) et il serait impensable d'un point de vue politique qu'elle se déplace dans du "made in Ausland". J'espère d'ailleurs que les politiciens français se garderont de circuler en C6 ou DS9. Ce serait un signal incompréhensible pour pas mal de français surtout à moment où l'on parle de relocalisation.
J'ai beau trouver ces 2 modèles interessants, je n'envisage pas un seul instant d'acheter du made in China (quelle que soit la marque d'ailleurs).
Je ne pense pas qu'Angela MERKEL se refuse à être l'ambassadrice des premium allemands, quand bien même VW construit une usine de plus en Chine (sino allemande FAW VW) pour produire de futurs véhicules hybrides sous sa marque, et AUDI ou que MERCEDES conclut des joints venture avec Geely et BAIC qui détiennent déjà 15% de son capital, pareil pour les futures SMART, etc.
Alors, pourquoi la C6 ou la DS 9 feraient des complexes, et s'interdiraient d'être des porte-drapeaux, en véhiculant nos prochains (es) "dignitaires" ?
DS9 fabriquée en Chine nous le savions , pour C6 j'ignorais .
À côté de ça, on voit le cortège présidentiel accompagné de multivan VW et de Ford....