La Citroën GS / GSA est une voiture fabriquée par Citroën à 2,5 millions d'exemplaires, de 1970 à 1986, dans l'usine de Rennes-la-Janais (Ille-et-Vilaine).
Dès 1960, un prototype dénommé C60, dessiné par Flaminio Bertoni et répondant au cahier des charges de la GS fut réalisé. Présenté comme berline, ce véhicule est une "super Ami 6" avec un avant de DS et un moteur 4 cylindres Panhard. Ce qui frappe le plus au sujet de l'aspect extérieur est l'habitacle en trapèze qui donnera naissance un an plus tard à la berline Ami 6. Le moteur de la C60, à 4 cylindres à plat dérive des 2 CV et Ami. Il est également culbuté. Le moteur définitif dessiné par M. Dupin est expérimenté en 1969 sur une Ami 6 break. Cette solution sera commercialisée avec l'Ami Super en 1973.
Ces études débutent en avril 1968, après l'abandon du projet C60 vers 1964, et surtout l'abandon du Projet F qui lui a succédé. Le projet F devait se décliner en deux versions distinctes également par leur carrosseries de dimensions différentes. L'une, la FZ possédait des suspensions par barre de torsions, ainsi qu'un moteur 4 cylindres refroidi par air. L'autre, la FY, devait disposer d'un moteur rotatif Wankel, et d'une suspension hydraulique. Le Projet F a connu bien des déboires, et a divisé le bureau d'étude Citroën. Alors que l'outillage en vue de la commercialisation de la FZ avait été commandé, le Projet F fut abandonné le 14 avril 1967. Un an après fut donc lancé le projet G, dans l'urgence, avec pour objectif la commercialisation pour le salon de Paris à l'automne 1970.
La GS est une berline bicorps (compartiment moteur + habitacle à trois glaces latérales) de moyenne gamme à tendance familiale, avec des lignes profilées. C'est une traction avant avec un moteur 4 cylindres à plat en aluminium refroidi par air (appelé flat four ou boxer Elle est dotée d'une centrale hydraulique agissant sur les quatre freins à disque, et la suspension hydropneumatique simplifiée est dérivée de la DS. Le train avant est à parallélogramme déformable transversal avec le pivot dans l’axe de la roue (ce qui élimine les efforts latéraux transmis à la direction par les roues), le train arrière est à bras tirés. Ces solutions technologiques combinées confèrent à la voiture une supériorité en tenue de route et en confort. Les freins avant sont de type inboard, c'est-à-dire accolés à la boîte de vitesses, allégeant d’autant les roues d’un poids non suspendu.
Côté moteurs il y a eu plusieurs cylindrées : de 1 015, 1 129, 1 222, 1 299 cm3, développant de 55 à 65 ch DIN, auxquels s'ajoute un Moteur Wankel rotatif (birotor) de 497,5 cm3 x 2 = 995 cm3, soit l'équivalent de 1 990 cm3 et 107 ch DIN.
Ces moteurs sont accouplés à une boite de vitesses manuelle 4 rapports (5 rapports sur certaines GSA) ou en option à une boîte 3 rapports à convertisseur de couple Cmatic (de série pour la GS Birotor).
Fin juillet 1971,un break s'ajouta, il fut rapidement suivi par des commerciales Service, vitrées ou tôlées.
Les véhicules produits entre septembre 1970 et juillet 1980 sont des GS ; après diverses modifications (en particulier le passage au hayon, les pare-chocs boucliers en plastique avec bavolets à l'avant, les nouvelles poignées de portes extérieures, la suppression des éléments chromés et moins de vis apparentes), ils deviendront des GSA de septembre 1979 à juillet 1986. Les GS et GSA ont cohabité pendant un an. Citroën parlait peu du coefficient de pénétration dans l'air de la GSA X1 (Cx = 0,318[3], qui était remarquable pour l'époque. Obtenu après multiplication par la surface frontale, le SCx n'était que de 0,575, par comparaison, le SCx de l'aérodynamique Audi 100 atteignait 0,61 en 1983[3]. Les GSA étaient dotées exclusivement au départ du moteur 1 300 cm3. Celui-ci avait été monté sur la GS X3 mais il était alors accouplé à une boîte à 4 vitesses. Seule la GSA X3 proposait une boîte 5 vitesses de série dite courte (couple de 8/35) ; à l'inverse, des autres versions qui pouvaient recevoir une boîte 5 vitesses, dite longue (couple 8/33), en option. La GSA Spécial était motorisée par le moteur 1 129 cm3 associé, en option, avec une boîte 5 vitesses qui ramenait la puissance fiscale à 5 CV. Il avait remplacé le 1 015 cm3 depuis juillet 1977. Pour l'année-modèle 1982, la GSA Spécial passera à 1 300 cm3, le modèle de base devenant GSA avec le moteur 1 130 cm³.
Parmi les particularités futuristes, on peut noter un tableau de bord composé d'une loupe devant un tambour rotatif (de 1970 à 1976 et de 1979 à 1986) jouant le rôle de tachymètre ; les GS X et GS X2 de la 1re génération sont dotées d'un tableau de bord classique proche de celui de la GS Birotor.
Les GS/GSA ont aussi existé sous diverses séries limitées comme la GS Basalte (noire avec des bandes rouges et des essuie-glaces sur les phares avant), la GSA Tuner (dotée d'un système HiFi), la GSA Chic (gris métal avec des jantes en aluminium de série) et le break GSA Cottage.
Les grandes qualités de confort, d’aérodynamique et de tenue de route de la GS, évoquées plus haut dans cet article, lui valurent d'être élue Voiture européenne de l'année en 1971, avec 233 points, contre 121 à sa « dauphine ». Son succès fut d'abord entravé par une finition médiocre (ainsi que des problèmes de fiabilité de 1970 à 1972 et de rouille à partir de 1973) et, dans une moindre mesure, par des performances insuffisantes avec le moteur 1 015 cm3 comme le notait la presse automobile de l'époque[5]. Accélérations et reprises s'amélioreront, d'abord avec l'apparition de la GS 1 220 en août 1972, puis avec le moteur 1300 des GS X3 pour l'année-modèle 1979 (repris ensuite sur les GSA). Dès l'automne 1982, la BX succède à la GSA qui survit jusqu'en 1986.
Voici quelques publicités vidéos de l'époque :
Une traction avec 4 roues indépendantes, 4 freins à disques, une suspension hydraulique du tonnerre, comme le souligne Michaël... le pivot dans l'axe... comme la DS (la première)... la SM et la CX....pas trop lourde....
En concurrence avec la R12... essieu arrière rigide...la simca 1100... pas mieux... la 304 ... une savonnette...les ford escort... ressorts à lames mais un poste radio en série...!!!!...les opel Kadet...pas mieux....
La seule qui pouvait la "ramener"... l'Alfasud... elle aussi avait le pivot dans l'axe si ma mémoire ne me joue pas de tour....
Quand citron avait de l'avance, ce n'était pas qu'un peu....une belle époque oubliée des financiers qui gèrent aujourd'hui....
J'avais choisi de mettre en avant la GS avec ce quiz car je trouvais qu'elle était un peu laissée de côté et parce que c'était la première voiture de mon père. Je vois avec vos commentaires et les réactions sur Facebook que c'est une voiture très appréciée qui mérite plus d'attention.
Ce que je préférai c’était sa direction directe, précise, légère mais sure.
Comme les freins étaient en sortie de BV le pivot avait pu être loger dans l'axe de symétrie du pneu ce qui lui donnait cette insensibilité.
Les qualités vraiment extraordinaires, sortant de l'ordinaire pour l'époque faisait regretter un "manque" de puissance.
Pardonnez moi mais on était la plus part du temps pied au plancher, en 1970 la limitation de vitesse n'avait pas encore frapper ... Et le plaisir de conduire n'était pas un vain mot.
Mais quelle voiture !
Une voiture extra surtout comparée à sa concurrence....un peu gourmande... mais une tenue de route et un confort à nul autre pareil...
Il ne lui a manqué qu'une version un peu plus puissante ...85/90 cv auraient fait d'elle une référence... mais il est vrai aussi qu'elle avait grâce à son aérodynamique une vitesse de pointe trés au dessus de ses concurrentes de puissance comparable.... de mémoire elle tournait proche de 160 km/h réels, et la GSA X3 avait été chronométrée par l'Autojournal (le vrais) à 168 alors que le constructeur la donnait trés en dessous... pour 65 cv... c'était pas mal...