Annoncée le 31 octobre dernier et entré dans une phase concrète en décembre, le projet de fusion entre les groupes PSA et FCA reposait sur des conditions de valeurs boursières et de financement qui ont volé en éclat avec la crise du coronavirus qui a impacté et les cours de bourse et les finances des constructeurs.
Ainsi, si le groupe PSA est parvenu à rester rentable avec un bénéfice de 500 millions d'€ sur le premier semestre 2020, il n'en est pas de même pour le groupe FCA qui a perdu 2.7 milliards d'€ sur la même période et qui a dû demander à l'État italien pour soutenir ses activités italiennes à hauteur de 6.3 milliards d'€, prêt que le groupe PSA n'a pas eu besoin de faire pour surmonter cette crise. Ainsi, lors de la présentation des résultats de PSA, Carlos Tavares a, pour la première fois, reconnu que les termes de la fusion pourraient être revus. Il indique ainsi "A ce stade, il est prématuré de discuter de cette question tant que nous ne voyons pas l'ampleur du rebond tant du côté de la FCA que du côté PSA. D'ici la fin de cette année, après le rebond, nous verrons quelle sera la position de trésorerie potentielle de la société fusionnée, qui s'appellera Stellantis"
Les termes de l'accord initial contenaient un dividende spécial prévu de 5,5 milliards d'euros à verser aux actionnaires de FCA et le transfert de Faurecia aux actionnaires de PSA. Mais la crise à mal la trésorerie des constructeurs et, déjà, ils s'étaient engagés à ne pas verser de dividende exceptionnel de 1.1 milliard d'€ initialement prévu.
Les conditions de l'accord entre PSA et FCA pourraient donc être revus mais ceci ne pourraient être fait qu'en accord avec les conseils d'administration des deux groupes. Pour autant, pas question d'abandonner ce projet de fusion qui semble essentiel pour les deux groupes afin de tenir face aux énormes investissements que demandera l'automobile dans le futur.
FCA est une coquille vide. Même si les résultats de FCA étaient bons avant la crise, ils n'ont pas de nouveaux modèles prêts à être lancés, une banque d'organes pauvre (moteurs, boîtes de vitesses, suspensions, moteurs électriques, batteties) et une panoplie de plateformes vieillissante. PSA au contraire est dans une dynamique de succès qui peut être étendue à FCA comme elle l'a été à Opel...
Tous les développements
de nouvelles voitures FCA annoncés se feront en puisant dans cette banque PSA qui est un vrai trésor technologique...
FCA est une entreprise de financier, ils font de coup que PSA n'a jamais fait.
Pour l'entreprise, il faut que PSA soit le leader. Les Agnelli doibent rester dans leurs holdings à gérer leurs participations.
Rien n'empeche les actionnaires de PSA et de FCA de demander à ce que les versements prévus aux actionnaires soient étalés dans le temps. On ne distribue pas 5.5 milliards d'euros en cash ou la totalité de ses actions FAURECIA en une seule fois mais on étale sur au moins 3 ans ces opérations.
Dallas, ton univers impitoyable............
Stellantis, on y va au ralenti(sssss).......
On peut déjà affirmer que si cette fusion aboutie un jour aura été jalonnée de bonds et de rebonds.