C'est un véritable plaidoyer pour "l'écosystème de l'automobile électrifiée" qu'a exprimé Alexandre Guignard, directeur au sein de PSA de la business unit "Low Emission Vehicles". En marge de la présentation "Coulisses des hybrides rechargeables" des 5 marques du groupe qui a eu lieu jeudi 20 septembre. Trois points ont été identifiés pour accompagner la transformation électrique de l'industrie automobile européenne.
Bien que les plateformes dédiées à l’électrification soient configurées pour répondre agilement aux besoins du marché et l’outil industriel au service de l’électrification de PSA, la transition des classiques moteurs à combustion interne vers les hybrides rechargeables et électriques nécessite en outre, selon l’analyse de Groupe PSA, le soutien financier des pouvoirs publics, la mise en commun des ressources R&D des industriels européens impliqués dans l’automobile électrifiée et un déploiement volontariste des infrastructures de recharge, au niveau national et continental.
"L'appel de Sochaux" pour une aide gouvernementale aux hybrides rechargeables
Si les véhicules électriques bénéficient à l'achat d'une subvention de l’État français de 6 000 euros, les hybrides rechargeables (PHEV) n'en ont pour le moment aucune à l'échelle nationale. Frustrant, voire injuste, pour des véhicules eux-aussi équipés de batteries de puissance et qui sont par ailleurs le fer de lance de l'électrification selon PSA. Alexandre Guignard a insisté sur les atouts en termes de coûts d'usage qu'apportent tant pour les clients B2B que B2C les motorisations hybrides rechargeables.
Au détour d'une question posée par Autoactu, il a également expliqué pourquoi la micro-hybridation, utilisée avec succès par Toyota depuis plus de deux décades, n'était plus dans les plans de PSA. L'hybridation légère n'offrant qu'une autonomie 100 % électrique (ZEV) 2-3 kilomètres, les voitures équipées de tels moteurs seront exclues des zones zéro émission que ne vont pas tarder à délimiter les grandes métropoles. Une autre interprétation serait que ce type d'hybridation ne faisant pas appel à des batteries de puissance l'exclut de fait de toute subvention sur les véhicules à batterie. Quoiqu'il en soit, l'appel du pied est plus que pressant à l'attention du gouvernement, au moment même où la Loi de finances 2019 entame son processus parlementaire.
Un écosystème électrique made in Europe Selon les projections présentées par PSA, le parc mondial de véhicules électrifiés devrait décupler à horizon 2025, avec 3,5 millions d'unités pour le Vieux continent. Notamment en ce qui concerne la batterie, les acteurs européens sont absents, laissant le quasi-monopole à la Chine et à l'Asie. "PSA soutient toute initiative prises par des industriels européens qui fédère autour de la batterie", a déclaré M. Guignard. Il est vrai qu'à l'heure actuelle, les constructeurs européens font chacun cavalier seul, à l'image du groupe Volkswagen et de sa récente entrée dans le capital de l'américain QuantumScape, qui développe la prometteuse technologie de batterie à électrolyte solide et du fonds d'investissement lancé en janvier 2018 par l'Alliance Renault Nissan Mitsubishi. PSA prépare pour sa part la deuxième phase de son électrification par la création d'une co-entreprise avec Nidec Leroy-Somer, pour la conception de nouveaux moteurs électriques.
Les bornes de recharge, une arlésienne ? Troisième point de "l'appel de Sochaux", les infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE). La mobilité électrifiée s'entendant chez PSA par la possibilité de rouler en ZEV, entre autres grâce aux 50 km d'autonomie purement électrique qu'octroie la motorisation PHEV, la question des IRVE devient plus cruciale encore. "La recharge publique n'est pas dimensionnée pour le développement futur des véhicules électrifiés", a estimé Alexandre Guignard. En France, insiste-t-il, "il faut absolument tenir l'objectif de 100 000 bornes à horizon 2022". Et de conclure par le consensus observé dans les différentes études tablant sur un besoin de 1,2 million bornes à l'échelle européenne en 2025.
Source :
http://www.autoactu.com/psa-milite-pour-un-coup-de-pouce-aux-hybrides-rechargeables--mais-pas-que---.shtml
Je croyais que M; Carlos Tavares ne voulait plus que l'état s’immisce au sujet de l'automobile en argumentant que les constructeurs n'attendaient que des orientations fermes.
Raz le bol que l'état, c'est à dire nous, paye pour que les grands groupes industriels de l'automobile ou autres qui s'enrichissent et surtout donnent des dividendes indécents à leurs actionnaires.
L'état n'est pas une vache à lait et les industriels de l'automobile devraient plutôt présenter des véhicules correspondant aux besoins de la planète et pas des SUV lourds et prétentieux gavés de puissances qui ne servent à rien. Et ceux qui les soutiennent devraient mieux regarder l'état désastreux de notre monde et penser à nos descendants!!!