Pour PSA, le moteur Hdi 1.5 sera son dernier moteur diesel
- Jérémy
- 16 févr. 2018
- 2 min de lecture

Le moteur 1.5 Blue HDi qui équipe notamment les 308 sera sans doute le dernier moteur diesel produit par PSA.
PSA va-t-il en finir définitivement avec le diesel ? Le moteur 1.5 BlueHDi, pourrait, en effet, être l’ultime moteur diesel conçu et fabriqué par le constructeur. Ce choix stratégique serait une révolution pour un groupe dont la croissance a longtemps reposé en grande partie sur cette technologie. « Refaire un nouveau moteur diesel ne fait pas du tout partie de nos priorités, assure Patrice Marez, le « monsieur diesel » à la direction du PSA.
Développé en collaboration avec Ford, ce moteur a nécessité 250 M€ de recherche et développement et 180 M€ d’investissements industriels. Fabriqué depuis septembre dernier à l’usine de Douvrin (Pas-de-Calais) puis à partir de courant 2018 à l’usine de Trémery (Moselle) près de Metz, qui avec 5 000 salariés a longtemps été la plus grande usine de moteurs diesel du monde, il doit à terme équiper un million de véhicules de PSA par an à commencer par la Peugeot 308.
80 % de véhicules électriques d’ici 2023
En stoppant la fabrication de ses moteurs diesel, PSA, dont 47 % des ventes portent encore sur des véhicules au gazole, irait plus loin encore que son plan stratégique « Push to pass ». Lancé en 2017, celui-ci prévoit que, la production des cinq marques du groupe (Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall) ne se fera plus qu’en version électrique (100 % ou hybride) d’ici à 2020. Puis, cette part passera à 80 % en 2023. Au salon automobile de Detroit le 18 janvier dernier, le patron de PSA Carlos Tavares a fixé l’objectif de 100 % de la production sera électrique dès 2025. Ce qui laisserait donc sept ans au dernier-né des moteurs diesel de PSA pour vivre sa vie.
Après le « Dieselgate », le scandale des moteurs truqués de Volkswagen, et la multiplication des villes européennes souhaitant interdire leur centre-ville aux véhicules diesel (encadré ci-dessous), de nombreux constructeurs ont, comme PSA, annoncé leur intention de renoncer cette motorisation accusée aussi de dégager des polluants particulièrement dangereux pour la santé.
12 000 salariés sur le carreau ?
Dès juillet 2017, Volvo, propriété du groupe chinois Geely, a annoncé qu’il ne produirait plus à partir de 2019 que des véhicules hybrides ou électriques. Et, en janvier dernier, Toyota lui a emboîté le pas mais « 60 % de nos ventes se font déjà en hybride, 30 % en essence, rappelé Didier Gambart, le patron de Toyota France, au Parisien-Aujourd’hui en France. Cette part atteint même les 94 % pour notre filiale Lexus. »
En France, cette fin programmée du diesel risque à terme de laisser sur le carreau les 12 000 salariés de la filière qui en dépendent directement. « Nous nous préparons à une disparition du diesel dès 2021 », a même déclaré hier sur BFM Laurent Burelle, le PDG de Plastic Omnium, l’un des grands équipementiers automobiles.
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