La nouvelle génération des fourgonnettes PSA, Peugeot Partner et Citroën Berlingo, inaugure sur ce segment une définition marketing inédite avec deux versions spécifiques, "chantier" et "rouleur", pour améliorer la valeur résiduelle des modèles. Les explications de Philippe Narbeburu, directeur de la business unit VUL de PSA.
Deux ans après les fourgons compacts (Peugeot Expert et Citroën Jumpy) PSA renouvelle les fourgonnettes (Peugeot Partner, Citroën Berlingo) et espère en tirer les mêmes bénéfices.
Il s’agit comme c’était le cas à l’époque d’apporter des améliorations et de nouvelles fonctionnalités grâce à l’utilisation de la plateforme EMP2. "La partie avant du véhicule a été développée sur la plateforme EMP2 et nous avons conservé la plateforme actuelle pour la partie arrière", explique Philippe Narbeburu, le directeur de la business unit VUL du groupe PSA. L’utilisation de cette plateforme moderne a permis d’améliorer le confort de conduite, de contenir le poids et d’embarquer toute la panoplie des aides à la conduite disponible dans le groupe (une vingtaine au total).
L’enjeu est important sur cette catégorie qui est une spécialité du groupe PSA qui représente 26,2% de ce segment en Europe (avec 77 000 Partner et 72 921 Berlingo vendus en 2017 en Europe) alors que les deux véhicules remplacés ont fait leurs meilleurs résultats dans leur dernière année de commercialisation.
“Nous sommes les seuls du marché à avoir une nouvelle offre sur une nouvelle plateforme ce qui nous permet une meilleure efficacité en conception, en architecture et en consommation”, nous a dit Philippe Narbeburu, directeur de la business unit VUL de PSA. Deux innovations (“jamais vues sur des VUL”) sont disponibles : un indicateur de surcharge qui signale le dépassement du poids autorisé (“une première mondiale”) et un rétroviseur intérieur qui restitue grâce à une caméra la vision arrière pour les versions tôlées (ce qui permet "de rendre la vue à un aveugle”, souligne Philippe Narbeburu).
Des versions pré-configurées en fonction de deux usages spécifiques
L’autre nouveauté majeure tient à la définition de deux offres distinctes en fonction de l’usage des clients. “Ce qui nous a guidé dans le développement ce sont les usages clients et la valorisation de l’usage. Nous avons affiné la connaissance des besoins clients et nous sommes allés au bout de la logique en faisant deux définitions produits spécifiques”, explique Philippe Narbeburu. Cette valorisation se fait à travers la segmentation de la gamme qui comporte une version de base (dont les appellations commerciales sont Pro chez Citroën et Control chez Peugeot) et deux versions opposées une pour un usage chantier (Worker chez Citroën, Grip chez Peugeot) et une autre pour un usage logistique (Driver chez Citroën, Asphalt chez Peugeot) et enfin une version haut de gamme (Club pour Citroën, Premium pour Peugeot).
Cette architecture de gamme a pour avantage de permettre de valoriser le produit non seulement à la vente mais aussi à la revente, ce qui permet une meilleure appréciation de la valeur résiduelle et participe donc à la compétitivité du produit, nous a expliqué Philippe Narbeburu. “Entre l’usage chantier ou rouleur, les véhicules sont équipés différemment et nous avons décidé d’en faire des versions pour que les équipements soient bien valorisés. Les options sont difficiles à suivre dans les systèmes et ne sont pas prises en compte dans la valeur résiduelle”, précise le dirigeant.
Ainsi, la possibilité de suivre les versions “chantier” et “rouleur” dans les systèmes de cotation devrait supprimer “une déperdition de la valeur” que le dirigeant estime à “2 à 3 points au-delà de la version socle”.
Simplification à la vente et en usine Plus efficace pour les vendeurs, cette approche favorise également la gestion des stocks. “Il y a une très grande diversité dans les véhicules utilitaires et l’identification des flux majeurs va faciliter le travail des vendeurs. C’est la première fois que nous le faisons et nous allons l’étendre en 2019 aux Jumpy et Expert”, nous a précisé Philippe Narbeburu. Côté constructeur, cette stratégie permet également de réduire la diversité en se concentrant sur les versions vendables.
Le véhicule est disponible en deux longueurs (4,40 m et 4,75 m) avec deux empattements (dans la version précédente, la version longue avait le même empattement), trois moteurs Diesel 1,6l BlueHdi, 75 ch, 100 ch et 130 ch dont la version 130 ch est disponible avec la boîte auto 8 rapport EAT8. Côté charge utile, le véhicule s’est mis à niveau du marché avec deux offres 650 kg ou 1 tonne (800 kg pour la génération précédente), ce qui est un standard sur le segment. Même chose pour les trois places cabines qui n’étaient pas disponibles avant.
Ce projet était l’un des trois qui faisait partie de la phase de coopération entre GM et PSA avant l’acquisition d’Opel par le constructeur français. L’Opel Combo bénéficie donc également de cette nouvelle architecture. Les trois modèles ont été plébiscités par les journaux spécialisés qui leur ont décerné le prix du “Van of the Year“. “Ce prix international est décerné par 25 journalistes qui sont de vrais spécialistes du véhicule utilitaire. Il récompense le travail remarquable des équipes d’ingénierie et des usines de Vigo et Mangualde”, nous a dit Philippe Narbeburu. Ce n’est pas une garantie de succès commercial, mais c’est assurément un bon départ.
Les prix démarrent à 17 450 euros HT pour Citroën et 17 850 euros HT pour Peugeot en BlueHdi 75 ch. Le groupe PSA ne donne pas d’objectif de vente mais annonce “l’ambition de faire mieux que la génération précédente”. “Nous avons 370 000 auto en capacitaire pour les van et les VP et nous serons contraints par les capacités installées”, pronostique Philippe Narbeburu. Pour le mois de lancement, Peugeot France annonce déjà une hausse de 20% des commandes du Partner en novembre.
Source: http://www.autoactu.com/psa-lance-des-versions--chantier--et--rouleur--sur-les-partner-et-berlingo-pour-maximiser-les-vr.shtml
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