Ce mardi, le Groupe PSA devrait signer un accord de solidarité avec quatre de ses syndicats, seul la CGT s'y oppose, afin d'assurer à l'ensemble des salariés impactés par le chômage partiel, 100% de leurs salaires.
Globalement, un fonds de solidarité est créé dans lequel des jours de congé sont "donnés" ceci afin de permettre aux opérateurs de compenser la perte de salaire induite par la mise au chômage partiel. En effet, l'État verse, au titre du chômage partiel, l'équivalent de 84% de la rémunération nette, le fonds de solidarité viendra abonder ce versement pour que les salariés touchent l'intégralité de leurs revenus. Xavier Chéreau, DRH du Groupe PSA, déclare «C'est un accord majeur de solidarité, centré également sur la santé et la sécurité des salariés»
L'accord prévoit que les cadres de l'entreprise donnent chacun deux jours de congé tandis que les salariés non-cadre, soit 32 000 personnes, verse un jour de congé par mois de chômage partiel. Au total, le Groupe PSA "récupérera" 27 000 jours qu'il abondera en versant 33 000 jours.
A l'exception de la CGT, l'ensemble des syndicats du Groupe ont signé l'accord. Anh-Quan Nguyen, délégué CFE-CGC indique « Il s'agit d'un geste fort de solidarité des cadres, ainsi que des salariés du tertiaire ». Même son de cloche pour le délégué CFDT qui indique «Nous regrettons toutefois que la direction refuse le versement de primes pour les salariés qui ont continué de venir travailler». Pour Jean Pierre Mercier, délégué CGT, « Il n'est pas question de signer une remise en cause des congés payés, notamment cet été , d'autant que les actionnaires, eux, ne font preuve d'aucune solidarité».
Concrètement, les différents directeurs des sites PSA pourront imposer aux salariés six jours de congé pendant la période du chômage partiel et la modification des congés d'été qui passeront de trois semaines consécutives à deux entre le 1er Juillet et le 31 Août. L'accord signé prévoit également la mise en place d'un protocole sanitaire strict qui conditionne la reprise du travail après la fermeture des usines depuis le 16 mars et qui font perdre énormément d'argent au constructeur. «Nous avons mis au point un protocole de mesures sanitaires, et l'objectif est aujourd'hui de porter tous les établissements au maximum de ce protocole, pour être prêt quand nous déciderons de redémarrer», précise Xavier Chéreau sans indiquer une éventuelle date de reprise d'activité.
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