La prochaine génération de la nouvelle citadine française sera exclusivement construite en Slovaquie, là où elle est déjà construite en partie. Le site de Poissy, lui, n'est pas menacé, mais les syndicats s'inquiètent de la baisse des volumes. Une étude est en cours pour déterminer s'il y a lieu de lui attribuer un nouveau modèle, dont la nature n'a pas été divulguée.
Le redéploiement industriel de PSA se poursuit... Vendredi 31 août, le groupe automobile français a annoncé le lancement d'une étude pour affecter un nouveau modèle à son usine francilienne de Poissy. Aucun détail n'a été divulgué sur la nature du nouveau modèle visé par cette étude.
Jusqu'ici, l'usine de Poissy construisait des Peugeot 208 et des DS3, soit deux modèles en fin de vie. Seule, la 208 avait connu un regain d'intérêt fin 2017, s'offrant le luxe de prendre la deuxième place du podium européen sur le mois de décembre, malgré ses six longues années de service.
La prochaine Peugeot 208 sera produite en Slovaquie
Pour les ouvriers de Poissy, cette étude de faisabilité a tout intérêt à connaitre un dénouement favorable, car l'usine est désormais assurée de perdre la production de la 208. Selon nos informations, la prochaine génération de la célèbre citadine (prévue en 2019) sera produite en Slovaquie, à l'usine de Trnava. Cette usine produit déjà des 208, mais également des Citroën C3.
L'usine de Poissy va donc se retrouver avec la DS3, et un nouveau modèle (modèle qui avait été confirmé en 2017) qui doit être dévoilé fin septembre à Paris, et devrait selon toute vraisemblance être un SUV compact pour la marque DS. L'usine accueillera pour l'occasion la première plateforme électrifiée du groupe.
Le label premium du groupe PSA fonde de grands espoirs sur ce modèle SUV dont il espère tirer de très forts volumes de vente. Un espoir encouragé par le très bon démarrage de la DS7, un SUV beaucoup plus grand.
Les ventes de DS3 baissent fortement
Mais pour les syndicats, les volumes de production d'une marque premium ne sont jamais ceux d'une marque généraliste, et encore moins ceux de la 208. De plus la DS3 est en fin de vie, ses volumes sont appelés à diminuer fortement. Déjà au premier semestre, les ventes de DS3 ont baissé de 23%. En outre, DS continue d'entretenir le mystère autour d'une nouvelle génération de DS3.
L'usine de Poissy doit donc subir un examen de compétitivité avant d'être nommée pour accueillir une voiture supplémentaire.
"L'étude qui démarre doit nous permettre de nous assurer que les critères de performance économique de notre site permettent de fabriquer un nouveau véhicule compétitif pour nos clients. Toutes les équipes sont mobilisées pour y répondre et démontrer notre engagement pour saisir cette opportunité. De nouveaux éléments pourront être communiqués d'ici la fin 2018", écrit PSA dans son communiqué.
Pourtant, l'usine a récemment subi d'importants travaux de rénovation, d'un montant de 150 millions d'euros. Ces investissements visent à flexibiliser les chaînes de production afin d'accueillir plusieurs typologies de motorisations dont des 100% électriques.
Une usine déjà saturée selon les syndicats
En 2017, l'usine a produit 234.000 voitures, contre 260.000 en 2014. Malgré cette baisse d'activité, les syndicats constatent que l'usine produit au-delà de ses capacités puisque le site est dimensionné pour produire 180.000 voitures.
« Les effectifs ont énormément baissé, notamment les intérimaires, proportionnellement plus que la baisse de la production, nous sommes dans une situation où nous prenons même du retard dans les commandes à honorer, ça se compte en plusieurs milliers de retards cumulés sur plusieurs mois... » s'inquiète un syndicaliste qui conclut : « quel que soit le modèle, il faudra des recrutements ».
Impossible toutefois d'ajuster les effectifs à la veille d'une nouvelle configuration de l'usine. Chez PSA, on insiste sur l'importance des projets autour de la voiture électrique dans le plan stratégique Push to Pass comme gage de pérennité à cette usine qui va inaugurer la première plateforme électrique du groupe. Et plus encore chez DS qui promet, à terme, de ne proposer que des voitures électrifiées... L'avenir des 4.200 salariés de l'usine de Poissy dépend désormais du succès de ces nouveaux modèles.
Source :
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/la-peugeot-208-part-en-slovaquie-quel-avenir-pour-l-usine-de-poissy-789174.html
Merci à @Benjamin pour le lien
Cela est trés encadré par les règles européennes, et on sera loin de ce qui s'est passé pour toy....car eux ont leur propres règles...et l'europe n'exige jamais de réciprocité...!!!
L'hybride est arrivée sur le tard sur la Yaris.
Et PSA sollicite également l'aide de l'état pour son département recherche.
Il est probable que la toyota se vend plus cher notamment du fait des versions hybrides qui sont une part importante du mix des ventes...cela permet de couvrir des coûts supérieurs....
Accessoirement, toyota peut parfaitement se permettre de ne gagner que peu d'argent sur les deux cents milles voiture fabriquées en France....pour une question de stratégie de conquête....ils en gagnent suffisamment ailleurs....!!!!
Il faut savoir par exemple que pour la prius... dès le début, non seulement les recherches avaient été financées par le ministère de la recherche japonnais, mais pendant les premières années de ventes, la marque à vendu à perte.... lui donnant une possibilité de présence sur un marché nouveau, mais aussi une expérimentation grandeur réelle.... aux frais des…
Il faudrait que Toyota et Smart expliquent à PSA et Renault pourquoi ils ont choisi la France pour fabriquer leurs citadines, si c'est si compliqué que ça d'y produire de façon rentable.