L'usine de Rennes - La Janais n'est pas une usine comme les autres dans l'histoire de Citroën, elle a été créée en 1960 à l'initiative du Général de Gaulle pour faire de la Bretagne une zone industrielle.
Depuis, l'usine dédiée à la production de modèles Citroën s'est ouverte à la production d'autres modèles du Groupe PSA. Ainsi, l'usine de Rennes produit le Peugeot 5008 rejoint depuis peu par le Citroën C5 Aircross dont le premier exemplaire est sorti des chaînes de l'usine le 22 mars 2018.
Auparavant, l'usine de Rennes était spécialisée dans les berlines moyennes (Ami 6, Dyane, GS, BX ou encore Xantia), elle s'est ensuite spécialisée dans les véficules hauts de gamme (C5, C6, 508) avant d'être axé cette fois sur les SUV des segments supérieurs.
L'usine a connu de grosses difficultés au début de la décennie lorsque les berlines hauts de gamme de Citroën et Peugeot en rencontrent pas le succès attendu. C'est l'industrialisation du Peugeot 5008 deuxième génération qui va permettre à l'usine de rebondir.
Mais ce rebondissement s'est accompagné d'une baisse drastique des coûts afin de gagner en compétitivité et de baisser le prix de fabrication d'une voiture. En tout, PSA a entrepris quatre gros chantiers pour revoir la fabrication d'une voiture.
1. Compactage de l'usine :
Ainsi, comme d'autres usines du Groupe PSA depuis l'entrée en fonction de Carlos Tavares, l'usine a été compactée afin d'être plus ergonomique et de réduire la surface foncière et donc les impôts et taxes. Le compactage de l'usine a permis de réduire sa surface de 83 Hectares couverts à 35 actuellement. Ce compactage de l'usine a permis d'intégrer au site les fournisseurs de PSA Rennes comme Faurecia, Tenneco ou Bretagne Ateliers.
2. Le montage :
Le montage a lui été totalement revu, certains éléments datant encore de la XM. L'organisation logistique en full kitting a permis des économies d'échelle et la mise en place de flux tendus en favorisant la réduction des stocks intermédiaires. Dorénavant, la caisse et tous ses éléments la constituant se déplace au fur et à mesure de son montage, chaque kit de pièces étant préparé en amont. Des petits robots autonomes sur batteries AGV reliés par WiFi à une supervision se déplacent automatiquement dans l'usine. Ils déplacent à la fois les kits de pièces, les châssis, les moteurs, les caisses en cours de montage. Le parcours total des presque 300 AGV au sol est constitué de 11 km de bandes de guidage.
3. Le Ferrage :
Le ferrage polyvalent est compatible avec plusieurs silhouettes où certaines parties sont communes à toutes les silhouettes et, d'autres, composées d'îlots spécifiques qui sont mis en place pour chaque modèle. Au total, c'est plus de 270 robots qui sont présents dans l'atelier de ferrage. Certaines étapes du process sont spécifiques à chaque silhouette, notamment les portes ou la préparation du côté de caisse.
4. L'atelier peinture :
Enfin, l'atelier peinture a été totalement revu afin de rendre le process peinture plus écologique et plus économique. Une nouvelle chimie d'apprêts permet de supprimer une étape de cuisson. Le process de gamme courte, appelée gamme Process Peinture Compact, engendre une diminution de la quantité de composants organiques volatils rejetés dans l'atmosphère. L'atelier peinture est doté de la possibilité de gérer le bi-ton (toit Noir Perla Nera). Les caisses sont à l'origine des caisses monoton, passant une deuxième fois, marouflées avec des bâches, afin d'obtenir le pavillon noir.
En conclusion, le site PSA de Rennes compte désormais 3 300 salariés qui travaille en 3 équipes de travail. La production de l'usine va permettre des embauches pour la montée en cadence du C5 Aircross (une centaine d'emploi proposé dernièrement).
Source : La tribune
Il est déjà a Trnava puisque la C3 le propose 😉
Très intéressant toutes ces informations concernant les usines et la transformation chez PSA.
Le bi-ton c'est vraiment indispensable pour PSA.
Ca intéresse le B2B et B2C, réussir à l'industrialiser c'est un bon moyen de voir grimper une facture et que ça ne coute pas beaucoup.
Il faudrait l'amener sur les prochaines générations de segment B sur ce qui vient d'être fait à Rennes, ce sera très intéressant de le proposer à TRVNA.