
Depuis le début de l’année 2025, l’Union européenne a renforcé ses exigences en matière d’émissions de CO2. Désormais, les constructeurs doivent atteindre une moyenne de 81 grammes par kilomètre sous peine de lourdes sanctions financières. Pour respecter cette contrainte, environ 25 % des ventes de véhicules doivent concerner des modèles 100 % électriques. Cependant, la demande pour ces motorisations reste en deçà des attentes, si elles atteignent 18% en France, elles ne représentent que 5% en Italie. Face à cette situation, plusieurs constructeurs ont demandé un délai afin d’éviter des pénalités excessives. L’Europe a entendu ces préoccupations et a décidé de lisser l’application de cette norme sur trois ans, une initiative saluée par Stellantis.
Un lissage sur trois ans qui offre plus de souplesse
La Commission européenne a décidé d’étaler l’application de ses quotas CO2 sur trois ans. Cette mesure permet aux constructeurs de mieux ajuster leur transition sans pour autant pénaliser ceux qui ont déjà investi dans l’électrification. Si Citroën, avec ses modèles électriques comme la ë-C3 et le ë-C3 Aircross, était bien positionnée pour respecter ces objectifs, d'autres marques l'étaient nettement moins avec, à la clé, de lourdes amendes éventuelles.
Malgré cela, Stellantis a salué cette approche, qu’il considère comme une avancée significative pour préserver la compétitivité du secteur automobile tout en poursuivant les objectifs environnementaux. Cette flexibilité permet également d’accompagner la transition en donnant plus de temps aux consommateurs pour adopter les véhicules électriques, notamment grâce à des offres plus accessibles et mieux adaptées à leurs besoins. De plus, cette évolution pourrait permettre le maintien, voire le retour, de certaines motorisations thermiques ou hybrides pour répondre à la demande actuelle du marché.
D’autres avancées pour renforcer l’industrie automobile européenne
Outre le lissage des quotas CO2, la Commission européenne a également annoncé d’autres initiatives destinées à renforcer l’industrie automobile du continent. Parmi celles-ci, l’innovation joue un rôle clé, notamment dans le domaine du software et de la conduite autonome. Stellantis, qui investit déjà massivement dans ces technologies, met en avant son récent partenariat avec Mistral AI comme preuve de son engagement.
Par ailleurs, l’Union européenne envisage un soutien direct aux fabricants de batteries pour développer une filière européenne robuste et indépendante. La création de « champions européens » dans des secteurs stratégiques tels que les semi-conducteurs, l’intelligence artificielle et l’accès aux matières premières essentielles est également au programme. Stellantis considère ces mesures comme des éléments indispensables pour assurer la compétitivité et l’indépendance de l’industrie automobile européenne.
Stellantis estime que ces ajustements réglementaires et ces initiatives constituent une avancée positive pour l’ensemble du secteur. Ils permettent aux constructeurs d’évoluer dans un cadre plus souple, tout en poursuivant la transition énergétique. Le groupe rappelle son engagement en faveur de l’électrification et souligne les efforts réalisés pour proposer des véhicules électriques abordables, comme la nouvelle Citroën ë-C3.
Ces décisions de la Commission européenne permettent de mieux accompagner les acteurs du marché sans anéantir les progrès réalisés par ceux qui ont déjà investi dans l’électrique. Pour une fois, les ajustements réglementaires prennent en compte les réalités industrielles et économiques, une démarche que Stellantis salue et encourage.
L’avenir du marché automobile européen dépendra désormais de la capacité des constructeurs à accélérer l’électrification tout en répondant aux attentes des consommateurs. Grâce à ce lissage des quotas CO2 et aux mesures de soutien annoncées, la transition vers une mobilité plus durable pourra se faire de manière plus progressive et équilibrée.
コメント