Sébastien Loeb, neuf fois champion du monde, est de retour sur les pistes avec Citroën. Il sera sur la terre du Mexique de jeudi à dimanche en WRC. Et malgré son statut, le Français a travaillé dur pour revenir.
«Je suis impatient de voir où j'en suis, mais je pars dans l'inconnu», affirme le Français Sébastien Loeb, nonuple champion du monde des rallyes, de retour en WRC avec Citroën au Mexique dans une interview accordée à l’AFP.
Comment vous sentez-vous au moment de réaliser votre retour en WRC ?
Le rallye est une discipline qui me plaît et, même si j'ai quitté le WRC depuis 2012, je me suis, par exemple, aligné plusieurs fois en Championnat de France des rallyes par plaisir, car j'aime ça. Alors quand Citroën m'a proposé de tester la nouvelle C3 WRC (l'an dernier), j'étais évidemment partant. Ensuite, Citroën m'a donné l'opportunité de faire trois courses. Pour moi, c'est du plaisir.
Comment avez-vous fixé votre programme de retour (Mexique, Corse et Espagne) ?
Je tenais à faire au moins un rallye sur terre et le Mexique a toujours été un événement qui me plaît (il l'a remporté six fois entre 2006 et 2012, ndlr). De même, participer au Rallye de France (Tour de Corse) s'imposait comme une évidence. Mais cette programmation est avant tout liée à mon calendrier (en Rallycross avec Peugeot). Je ne voulais pas mettre trop de WRC au milieu de ma saison. Je participe donc à deux rallyes (Mexique et Corse) avant le début de ma saison et j'en ai placé un autre (Espagne) en fin de saison.
Comment vous-êtes vous préparé ?
J'ai disposé de deux jours de tests (en Espagne, fin février). On a roulé environ quatre cents kilomètres. Ce n'était pas de trop pour retrouver des sensations. Évidemment, cette C3 est différente de la DS3 à laquelle j'étais habitué, même si, dans les virages, mon ressenti est similaire à ce que je connaissais. En revanche, sur les tronçons rapides, il y a davantage de +grip+ (adhérence), c'est un peu plus impressionnant. Le parcours du Rallye du Mexique a lui aussi évolué. Je ne connais que 70% des spéciales, j'ai donc dû reprendre des notes et j'ai aussi regardé les vidéos pour m'imprégner du parcours .
Quel est votre objectif pour votre retour ?
Je serais heureux si je suis dans un bon rythme. On ne peut pas parler de victoire alors que cela fait six ans que je n'ai pas disputé un rallye sur terre (cinq, en réalité, depuis l'Argentine en 2013, ndlr). Mes adversaires ne m'ont pas attendu, ils ont accumulé de l'expérience et connaissent mieux les parcours que moi. Je suis conscient qu'il y a de l'attente autour de mon retour, je vois beaucoup de médias, mais même moi j'ignore totalement où je vais me situer. Je suis impatient de voir où j'en suis, mais je pars dans l'inconnu.
L'ordre de départ vendredi (11e) vous est favorable. Peut-il vous permettre de faire un coup ? Je peux utiliser cet avantage pour me mettre dans le rythme et ne pas perdre trop de temps lors de ma première journée. Il ne faudra pas que je sois trop attentiste, sinon ma position sera mauvaise samedi (départ dans l'ordre inverse du classement général, ndlr). Dans ce championnat particulièrement équilibré, on peut facilement se retrouver derrière. Dans ma situation, il ne sera pas facile d'être aussi rapide que tous ces gars.
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