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Les actualités Citroën 

Photo du rédacteurJérémy

Interview d'Amaury de Bourmont, directeur commerce France de Citroën et DS


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Quel regard portez-vous sur le marché français ? Le marché VP a ralenti de manière assez marquée en avril, avec un net recul des particuliers. Et les prises de commandes sont moins bien orientées que lors du premier trimestre. Dès lors, c’est un point de vigilance. Mais il ne faut pas être trop hâtif et nous devons attendre le mois de juin, mai ayant les particularités qu’on connaît cette année, pour déterminer si c’est une réelle alerte. Par ailleurs, d’une manière générale, on peut relever que le premium progresse, grâce à l’activité des sociétés et de la LLD, au même titre que le segment des VU.

Comment appréciez-vous la progression marquée de Citroën, +28,74% ? A sa juste valeur, car c’est une très bonne performance, qui confirme de surcroît que nous sommes parvenus à un effet de gamme équilibré, un travail qui m'est cher comme vous le savez. Cela nous ramène à une altitude que nous n’avions pas connue depuis longtemps. Ainsi, on retrouve trois modèles de Citroën dans le top 10 d’avril et deux dans celui du premier quadrimestre. En outre, toutes nos activités sont bien orientées, particuliers, BtoB, grands leasers… Bref, la satisfaction est grande, d’autant que nous n’avons pas mené beaucoup d’actions particulières en avril.

Une nuance peut-être : le canal des loueurs de courte durée n’a-t-il pas été trop sollicité ? Non, car il faut toujours remettre en perspective que le volume de ce canal est programmé sur l’exercice complet et que nous adaptons ensuite nos livraisons aux demandes de nos partenaires. Par ailleurs, les mois d’avril et de mai sont traditionnellement denses sur ce canal, en prévision du pic d’activité de la saison estivale. En somme, pas d’inquiétude à avoir, vous observerez le rééquilibrage sur d’autres mois.

Le C5 Aircross confirme son bon lancement. Pouvez-vous voir plus loin avec ce modèle qu’on sait positionné face à une dense concurrence ? Les résultats sont bons et conformes à nos fortes attentes. Actuellement, hors VD, les particuliers représentent 2/3 des ventes et les professionnels 1/3. Pour répondre à votre question, on peut être plus efficaces sur le segment des professionnels et nous allons, à terme, nous orienter vers une ventilation 50/50.

Quel est votre taux de conquête et auprès de quelles marques ? Le taux de conquête s’établit à 45% et il continue de progresser. Les reprises effectuées en concession sont variées. Il y a forcément des Peugeot 3008, mais aussi des Renault Kadjar, des Nissan Qashqai, etc.

Le niveau de mix du modèle est-il positif pour la marque ? Tout à fait, car plus de 50% des ventes sont réalisées en niveau 3. L’effet sur le prix moyen de vente de la marque est donc positif.

Au niveau des énergies, son niveau de diésélisation reste élevé, n’est-ce pas ? Il y a clairement deux réponses techniques à ce phénomène. D’une part, ce segment est encore très diésélisé et vous constaterez la même réalité pour le DS 7 Crossback. D’autre part, les ventes à des clients professionnels sont importantes.

D’un point de vue général, constatez-vous un retour vers le diesel ? Non, les chiffres en témoignent d’ailleurs, même s’il y a un petit effet de palier actuellement, après des mois du chute brutale du diesel. Bien sûr, en concession, vous entendrez toujours parler d’un client qui est venu rendre un modèle essence pour repasser au diesel, par rapport à la consommation de carburant. Des histoires qu’on raconte souvent, qui ont de l'écho, mais qui correspondent en fait à des volumes anecdotiques.

Au regard des volumes de la C1, peut-on dire que l’effet de la prime à la conversion se maintient ? La prime à la conversion a encore un impact significatif sur les performances de la C1. On peut parler d’un tiers des ventes, ce qui reste élevé, même si nous avions connu un pic à 40%. D’une manière plus générale, il y a un léger ralentissement de la prime à la conversion pour le VN, mais il est lié à des hausses de tarifs, pas au dispositif de la prime en lui-même.

Comment expliquez-vous vos performances plus en retrait sur le VUL ? Après la période de vaches maigres que nous avons traversée, nos équipes de vente sont plus réduites et cela a toujours un impact, même si vous essayez de piloter vos activités au plus juste. On peut donc attribuer nos résultats un peu ternes en VU à ce manque de ressources.

En outre, le recul de DS devient-il un motif d’inquiétude ? Les immatriculations de DS ont chuté en avril comme en mars et je peux vous affirmer que ce sera aussi le cas en mai. Tout simplement parce que nous tournons la page de la première génération de DS et que nous inaugurons une nouvelle gamme. Une nouvelle gamme qui ne bénéficie pas encore de DS 3 Crossback, d’où un recul mécanique de nos volumes. La campagne de lancement de ce modèle névralgique va seulement débuter. Mais en attendant, le DS 7 Crossback est porteur et conforme à nos attentes. Par ailleurs, le redéploiement du réseau se déroule bien. Nous comptons 148 points de vente depuis l’ouverture à Bordeaux-Mérignac, ce qui nous offre deux sites à Bordeaux. Nous confirmons notre volonté de nous appuyer sur 170 points de vente à la fin de 2019 et il ne nous restera plus alors qu’à couvrir quelques villes secondaires.

A propos du réseau, peut-il être rentable avec une activité si circonscrite ? On peut dire que la rentabilité unitaire est positive, car le prix moyen du DS 7 Crossback est élevé. Mais pour le reste, il est encore difficile de raisonner en ces termes, d’autant que dans de nombreuses affaires, il n’y a pas encore de compte de gestion DS isolé.


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