Rendez vous est pris à la concession DS pour prendre possession, pendant un week-end, de la toute dernière version hybride rechargeable du grand SUV DS, le DS7 Crossback E-Tense. Immédiatement, la couleur Or Byzantin attire l’œil, c’est le premier effet waouh. Toutes les personnes qui l’ont croisé ont, systématiquement, été épatés, curieux, intéressés et carrément séduits une fois la porte ouverte. Incontestablement, le DS7 Crossback accapare le regard pour découvrir les nombreux détails stylistiques qu’il distille ci et là. Redécouvrir de près le DS7 Crossback me donne le même effet que la première fois, c’est chargé, fort en détails, qui rend ce DS 7 Crossback si reconnaissant. Mais, l’appel de l’intérieur est plus fort encore. Et c’est le deuxième effet waouh. Redécouvrir les matériaux, les innombrables détails, le soin apporté à chacun d’eux, la qualité de fabrication, il faut l’avouer, cet intérieur est du plus bel effet. Chaque fois que le regard se pose quelque part, il ne voit pas ou ne regarde pas, il est interpellé, interloqué, intéressé, stupéfait, étonné tant le DS7 fourmille de détails, de matériaux.
Volant en main, contact, moteur et…
Silence ! Le DS7 E-Tense démarre constamment en mode électrique où seul le silence règne à bord. Les premières accélérations se font en douceur, la tranquillité qui émane de la conduite électrique n’impose pas d’accélérer fort pour profiter. La conduite électrique est une conduite cool et détendue, elle se vérifie encore ici avec le DS7 Crossback E-Tense. Heureusement d’ailleurs car de fortes accélérations répétées viendraient rapidement vider la batterie, pleinement chargée mais avec une autonomie loin des 58 kilomètres annoncés, 35 kilomètres en mode électrique s’ouvre à moi. C’est peu, trop peu et cela va rendre la conduite bien plus stressante qu’envisagée. Si la puissance des moteurs électriques permet de rouler sur voies rapides et autoroutes sans aucun soucis, il ne faut pas viser les hautes vitesses sous peine de voir l’autonomie fondre comme neige au soleil. Ainsi, sur voies rapides limitées à 90, je me contentais d’un paisible 70, les yeux scrutant l’autonomie comme on surveille l’huile sur le feu…
Passé ces premiers kilomètres si différents de ma C4 diesel, je m’habitue, me détend et essaie de comprendre ce grand SUV DS pour constater que le confort est au rendez vous. Un confort dynamique, pas ferme, pas souple, où les suspensions ne tapent pas sur les raccords et filtrent tout en douceur rendant, globalement, le DS7 Crossback comme un véhicule hyper confortable. DS est parvenu à trouver un très bon compromis entre le confort et le dynamisme, on sent que ce DS7 peut enchaîner les virages sans s’écraser sur ses appuis sans pour autant vous maltraiter le dos, j’ai juste constater que la suspension, notamment à l’arrière, avait tendance à pomper sur les dos d’ânes. Si le DS7 Crossback E-Tense est confortable, il l’est nettement moins que le Citroën C5 Aircross qui, sans les suspensions pilotées associées à la caméra, parvient à distiller un confort encore supérieur au détriment, certes, du dynamisme. C’est remarquable de constater que, sur une même base, le groupe PSA arrive à définir des voitures au toucher de route si différents.
Arrivé en ville, le DS7 fait preuve de son étonnante maniabilité malgré un gabarit pas forcément adapté. Il faut dire que les multiples aides à la conduite facilite la vie de même que la direction, très légère, qui permet de le guider le plus facilement du monde et cela, dans un silence absolu, grâce aux moteurs électriques. Malgré des dispositions peu communes, l’ensemble des diverses fonctionnalités du DS7 se prennent en main relativement facilement. Il faut faire abstraction des habitudes qui guident notre main sur la porte pour ouvrir la fenêtre alors que le bouton est sur la console centrale, ce n’est pas que c’est difficile à prendre en main mais c’est contraire à nos habitudes. De même, le bouton pour le volume ne tourne pas classiquement sur le côté mais en hauteur, et au final, cette disposition est presque plus naturelle puisqu’il faut tourner le bouton vers le haut pour monter le son, son qui est d’ailleurs d’excellente qualité grâce à l’équipement Focal.
Se mouvoir en électrique permet de se rendre compte de l’excellente filtration des bruits extérieurs grâce aux vitres feuilletées qui isolent parfaitement. L’habitable est d’ailleurs fort silencieux même lorsque le moteur essence se met en route, dans une transition quasiment imperceptible. Il n’y a que sur les trois premiers rapports que le moteur, qui monte un peu dans les tours avant que la boîte ne change de rapport, se fait entendre mais là encore rien de rédhibitoire. Sur la route, le DS7 Crossback parvient à faire oublier son gabarit et à offrir une conduite qui mêle, avec un talent certain, douceur et dynamisme pour rendre les voyages toujours agréable, dans le silence quasi monacal que le moteur thermique soit enclenché ou pas. Fort de ses 300 chevaux au cumulé, forcément, la puissance est toujours là et les reprises permettent de réellement prendre du plaisir au volant. L’enclenchement du mode sport, qui cumule les deux moteurs électriques et le moteur thermique, vous garantit un effet « turbo » très prononcé et très amusant qui ferait passer ce gros SUV de plus de 1800 kilos pour une sportive pure et dure. Il ne faut, néanmoins, pas en abuser puisque la conséquence sur l’autonomie électrique se paie cash. Mais le DS7 n’a, en réalité, pas besoin de tant de puissance pour offrir du plaisir de conduire, une petite route sinueuse lui suffit pour exprimer, avec force talents, son dynamisme enchaînant les virages avec virtuosité, le tout dans un silence monacal et un confort remarquable.
En conclusion, le DS7 E-Tense est une voiture parfaite, confortable, habitable, silencieuse, performante, remarquablement finie avec des matériaux plaisant et de qualité, une technologie éprouvée qui vous assistera au-delà de vos besoins. Pourtant on peut sérieusement se demander de son utilité réelle, hors l’avantage fiscal.
Bien entendu, le DS7 Crossback E-Tense permet de rouler en mode 100 % électrique et garantit à tous l’accès aux centres villes. Bien entendu, ses 300 chevaux permettent de s’amuser à son volant et de tirer profit de son équilibre confort-dynamisme quasi idéal. Mais, pour atteindre le véhicule parfait, le DS7 Crossback aurait nécessité d’avoir une autonomie en tout électrique de 100 kilomètres réels, les 58 km annoncés (35-40 réels), s’ils sont suffisants pour les déplacements domicile-travail, impose de rouler doucement sur un filet de gaz pour conserver l’autonomie et récupérer au maximum l’énergie. Au final, le DS7 Crossback est antinomique en plusieurs points. Il est très agréable à conduire, assure un dynamisme et un plaisir au volant réel, mais si vous accélérez trop, l’autonomie s’effondre. Il accède aux centres villes mais son gabarit n’est pas taillé pour les centres-villes, même s’il le fait oublier merveilleusement bien grâce aux nombreuses aides à la conduite et à sa facilité naturelle. Il offre une puissance enfin digne d’un vrai haut de gamme mais celle-ci ne peut être utilisée trop longtemps sous peine de voir s’envoler l’autonomie. Enfin, c’est une formidable routière, qui avale les kilomètres avec une facilité déconcertante vous enlevant toute sensation de fatigue grâce à son excellent confort, mais se traîne 300 kilos de batteries et moteurs électriques qui se paient cash en consommation. Ainsi est la fiscalité gouvernementale, celle qui veut une voiture mêlant électrique et essence permettant de se soumettre aux quotas d’émissions totalement fous, peu importe si celle-ci, doit pour cela, cumuler les contradictions...
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