Le DS7 Crossback joue les SUV huppés en version diesel 180 ch et essence 225 ch, mais il propose aussi une motorisation plus modeste de 130 ch afin d'alléger la facture et séduire, notamment, les entreprises. Une bonne idée ?
Le nouveau DS7 Crossback est arrivé sur le marché début 2018, fort de ses moteurs haut de gamme : 2.0 BlueHDi de 180 ch et 1.6 PureTech de 225 ch. La réalité du terrain, c'est aussi un diesel de puissance plus modeste pour abaisser le prix d’accès auprès des particuliers, et surtout présenter une facture fiscale plus légère auprès des entreprises qui représentent un canal de vente stratégique. Voici donc le DS7 Crossback d’entrée de gamme en diesel, équipée du récent 1.5 BlueHDi 130. C’est lui qui doit séduire les sociétés, avant l’arrivée de la version E-tense hybride-rechargeable en 2019 et son lot de cadeaux fiscaux.
Prix DS7 Crossback diesel de 130 ch
Le prix du DS7 BlueHDi 130 démarre à 31 600 € et ses émissions de CO2 à 103 g/km le positionne loin du malus écologique et en bonne place pour la TVS (taxe sur les véhicules d’entreprise). Avec un effort de
1 200 €, on peut choisir la boîte automatique EAT8 qui sied bien à ce type de voiture et qui est sans influence sur le taux de CO2. Notre DS7 Crossback d’essai en était dépourvu. Nous nous sommes donc contentés de la boîte manuelle à six rapports.
Notre DS7 se présente dans une belle livrée : Performance Line +. Le SUV français revêt ainsi un look dynamique avec un tapissage en Alcantara dans l'habitacle, une finition soignée et des équipements distingués comme la montre B.R.M. (voir tous les équipements de série). En échange de cette version au look flatteur, il faut débourser 40 500 €. Un tarif qui reste en deçà du prix moyen de vente du DS7 qui culmine à 48 000 €.
Au volant du DS7 BlueHDi 130 BVM6
Inutile de scruter le chronomètre au millième de seconde ici. Un moteur de 1 499 cm3 dans un SUV de bonne taille n'a jamais fait de miracle. Mais ce BlueHDi de 130 ch et 300 Nm de couple ne se contente pas non plus de faire de la figuration. Assez souple et plutôt alerte à mi-régimes, il permet d'emmener le DS7 avec une certaine bonne volonté. En ville et sur les parcours péri-urbains, tout va bien et la mécanique assez silencieuse s'accorde très bien à l'ambiance feutrée qui règne à bord.
La mission se complique un peu sur les longues rampes d'autoroute et en charge où, cette fois, le diesel manque de ressources pour offrir des performances dignes du rang de ce SUV. La commande de boîte bien guidée mais assez lente n'encourage pas le dynamisme, le châssis non plus d'ailleurs. Ce dernier privilégie le confort, ce qu'il fait très bien même dans cette configuration privée de la suspension pilotée qui scanne la route (un équipement réservé au BlueHDi 180).
Pas très dynamique, mais pas pataude non plus, cette version du DS7 s'apprécie plus dans une conduite normale ou apaisée. Dans ce conteste, il ne faut pas hésiter à allonger la facture de 1 200 € pour s'offrir les services de la boîte automatique. Enfin, le DS7 Crossback BlueHDi 130 excelle là où on l'attend : la consommation. Notre parcours routier s'est soldé par un débit moyen de 5,9 l / 100 km et il est aisé de rester sous les 7 l/100 km sur autoroute. De bonnes valeurs pour un SUV de cette taille et qui font réfléchir tous ceux qui veulent passer à l'essence sur ce type d'engin haut et volumineux.
Concurrence DS7 Crossback BlueHDi 130
DS n’est pas la seule marque huppée à équiper ses modèles de moteurs modestes pour satisfaire les entreprises. En revanche, dans le petit cercle du premium revendiqué par la marque, peu de SUV descendent si bas en cylindrée et en puissance. Avec son positionnement à cheval entre deux segments (plateforme de modèle compact comme un Q3 et gabarit de Q5), le DS7 s’adresse ici à la frange basse. Et tous font mieux puisque les BMW X1 18d, nouveau Audi Q3 35TDI et Volvo XC40 D3 sont équipés d’un 2.0 diesel de 150 ch. Cette concurrence démarre à un prix un peu plus élevé (36 200 € pour X1 18d, 33 950 € pour le XC40, alors que le tarif du nouveau Q3 n’est pas encore connu), mais leur loyer mensuel (le plus important pour les entreprises) n'est pas forcément plus élevé.
Bilan essai DS7 Crossback BlueHDi 130
Cette version n'a pas la saveur du modèle à essence PureTech 225 dont l'agrément colle mieux au statut huppé du DS7. Mais ce BlueHDi 130 rempli sa mission là où on l'attend : prix d'accès abaissé, niveau de CO2séduisant pour les entreprises et consommation réelle très raisonnable. Et puisqu'il manque de souffle et de dynamisme, autant le choisir avec la boite EAT8 pour adopter une conduite confortable qui sied au SUV français.
On aime Prix et équipements Consommation basse Présentation, habitabilité et confort
On regrette Performances sans relief Commande de boîte lente Pas d'affichage tête haute
Source :
https://www.largus.fr/actualite-automobile/essai-ds7-crossback-bluehdi-130-le-souffle-court-9429411.html
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