Alors au volant de la bestiale DS 3 Performance il y a un an, j’évoquais l’absence d’actualité du côté de DS Automobiles. Depuis, ça y est, le tant attendu SUV premium à la française est arrivé. Le DS 7 Crossback, c’est son nom, arpente de plus en plus nos routes. Essai dans sa version ultra haut de gamme Grand Chic Opéra BlueHDI 180 EAT8.
Un style plein d’audaces
Si comme moi vous étiez resté sur votre faim avec les premières photos ou même votre première rencontre, à force de le croiser ça devrait pouvoir changer. L’accueil avec les 3 LED pivotantes et sa face avant expressive séduise facilement tout comme son allure assez sportive. Seuls ce ¾ arrière me déçoit un peu, sans que j’arrive vraiment à savoir pourquoi, tout comme ces énormes canules d’échappements factices pour lesquelles c’est un grand non ! Heureusement on est vite attiré par ces feux arrières inédits tout droit inspiré du magnifique concept DS Divine.
En fait, tout comme un certain C3 Aircross, pour l’apprécier à sa juste valeur il faut oser la couleur. L’Or Byzantin (1000 €) ici présent est assez dingue, surtout au soleil, et les jantes de 20’’ sont une option obligatoire (1090 €) pour bien remplir les passages de roues (messieurs les commerciaux, faites un petit effort !).
Une petite anecdote pour finir de vous séduire. A mon travail je n’avais jamais vu ça auparavant, un groupe de 10 personnes s’était massé autour de la voiture lors de la pause déjeuner. Manifestement, il plaît et attire, et vous aurez tout un tas de choses à faire découvrir à ces nouveaux admirateurs.
Un habitacle audacieux
Si je devais faire la promotion de ce nouveau DS 7 Crossback à une personne de mon entourage ce serait sans aucun doute la planche de bord. On se retrouve face à un dessin totalement nouveau et résolument moderne, sans oublier que tout est orienté premium à l’intérieur. Cuir, alcantara, plastique moussé, alu et même une montre B.R.M qui se laisse découvrir à l’allumage. Franchement, on en prend plein les yeux et on oublie qu’il manque quelques touches de couleur.
Deux écrans animent cet habitacle presque révolutionnaire, un pour l’instrumentation et le 2ème pour l’info-divertissement. En plus d’être réactif, ils sont très agréables à l’œil. Par leur design futuriste et très travaillé j’en viens à me demander si cet intérieur ne volerait pas la première place à Volvo. Mais on regrette quand même l’absence de caméra 360, surtout que la qualité de la caméra de recul est franchement horrible.
Enfin, l’habitabilité est très bonne avec, chose rare, une belle sensation d’espace aux 5 places. De quoi en faire une bonne familiale, notamment grâce au 555 litres de coffre. C’est un peu moins qu’un Tiguan (615 l) mais identique à un Q5 (550 l). Toute la petite famille sera en plus reçue par des sièges magnifiques et très confortables. A l’avant, ils sont même chauffants, ventilés et massants, de quoi vous permettre de voyager dans des conditions dignes de la première classe d’un A380 Emirates.
Une conduite audacieusement sportive
C’est sur ce point que les médias, les concurrents et évidemment les futurs acquéreurs l’attendent le plus au tournant. Quand certains devraient être ravis par ses compétences, d’autres seront peut-être un peu plus inquiets pour leur marché. En effet le nouveau fleuron de la marque semble tenir toutes ses promesses et même plus encore.
Tout d’abord, la direction, emmenée par un volant proposant une jante au dessin parfait et à l’épaisseur idéal est ultra précise et nous retranscrit toutes les informations nécessaires à une bonne lecture de la route. Le train avant répond à toutes nos sollicitations sans se mettre en défaut, et le train arrière enroule sans broncher. Qui plus est, on vire totalement à plat, surtout en mode sport. Ce mode raffermi les suspensions tout comme la direction, il joue aussi sur la réactivité à la pédale et autorise des montées en régime plus élevées (sans oublier l’inutile son qui sort des haut-parleurs, plus discret que ses cousins). De quoi franchement se faire plaisir sur des petits tracés sinueux. Pourtant, le maître mot du DS 7 Crossback est le confort (j’y reviendrai un peu plus bas), dynamisme étant plutôt attribué à mon coup de cœur de l’année 2016, le Peugeot 3008. Le BlueHDI 180 n’a pas une âme de sportif, néanmoins l’excellent ensemble moteur/boîte/châssis permet un comportement très énergique. D’autant plus qu’avec son poids très contenu de 1535 kg on se laisse tenter par quelques témérités car contrairement à certains pachydermes à fort tempérament il peut s’immobiliser assez facilement. Même si on préfèrera garder un petit filet de frein lors d’une courbe un peu serrée afin de garder un total contrôle.
Un petit mot spécialement sur l’une des plus grosses nouveautés PSA du moment. C’est le DS7 Crossback qui inaugure la nouvelle boîte automatique proposée par Aisin. Personnellement j’aimais déjà l’EAT6 même si elle pouvait être décriée par certains confrères, l’EAT8 ne devrait vraiment plus recevoir aucune critique. C’est simple, elle est invisible, souple, place toujours le bon rapport et se montre réactive quand on le lui demande. On ne réclame alors rien de plus.
Comme je l’évoquais plus haut, les ingénieurs de DS ont grandement misé sur le confort. Et c’est une mission réussie, on s’y sent tout de suite bien à bord. Je n’avais pas vraiment d’attente particulière pour cet essai, et j’ai donc été bluffé par tant de confort. À l’aide d’une caméra à l’avant, les suspensions lisent la route et adaptent la fermeté en temps réel afin de faire disparaître les irrégularités. Les énormes nids de poules apparus avec cet hiver glacial ne seront évidemment pas effacés mais les petites bosses, les horribles bandes rugueuses ou le revêtement de mauvaise qualité ne seront que de l’histoire ancienne pour vous. Et sur autoroute par exemple, la sensation de tapis volant offert par l’excellent AIRMATIC de Mercedes, est presque à porter de main, pour 1100 € ou de série sur les hautes finitions.
Aussi, comme je n’avais pas particulièrement suivi l’actualité du modèle ces derniers temps, j’ai alors été assez étonné de découvrir la conduite autonome. Pour un premier aperçu c’est plutôt pas mal, il tient ses courbes et ne nous ballotte pas dans tous les sens tout en s’adaptant bien à la circulation. Et toujours dans le souci d’assister le conducteur, le DS Night Vision (vision infrarouge dans le combiné numérique) m’a bien plu et le DS Driver Attention Monitoring devrait vous empêcher de somnoler au volant. Ce nouveau SUV est décidément plein de surprises !
Côté tarifs et consommation on est plutôt pas mal. La motorisation du jour demandera en moyenne 7,5 l aux 100 km avec des extrêmes à 5 et 12 l/100. Mon exemplaire ici présent s’établit à 58 690 € avec un prix de base à 47 800 € et 10 890 € d’options (Audio Focal à 1000 €, Night Vision à 1250 €, etc…). Mais le DS 7 Crossback s’échange à partir de 31 200 € avec le BlueHDI 130 manuel ou 41 400 € avec le gros moteur essence PureTech 225 EAT8.
Le style très travaillé, l’habitacle somptueux, le toucher de route exceptionnel et toutes les innovations présentes à bord font de ce DS 7 Crossback une belle réussite. On peut dire que le pari était osé, et forcément risqué, mais ce nouveau SUV semble avoir maintenant toutes les cartes en main pour accéder au succès. Et pour le mot de la fin, il semblerait que la pub dise vrai, de l’audace naît l’excellence…
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