Commercialisé depuis janvier 2019, le Citroën C5 Aircross est désormais disponible avec un petit moteur à essence de 130 ch qui abaisse son prix d'appel à 24 700 €. Suffisant pour une utilisation familiale ? Réponse dans cet essai du C5 Aircross PureTech 130.
Lignes joviales, suspensions à butées hydrauliques, sièges arrière indépendants et coulissants, sellerie matelassée, longueur de 4,50 m dégageant un joli volume de coffre : le récent Citroën C5 Aircross vise davantage les familles en quête de virées confortables que les amateurs de conduite dynamique, plutôt séduits par son cousin technique Peugeot 3008.
Paradoxalement, le SUV Citroën a démarré sa commercialisation avec deux puissantes motorisations : 2.0 BlueHDi 180 en diesel, 1.6 PureTech 180 en essence. Quelques semaines après son lancement en janvier 2019, le C5 Aircross dégaine un autre duo ramené à 130 ch : 1.5 BlueHDi en diesel, et 1.2 PureTech en essence, ici à l’essai.
Prix Citroën C5 Aircross PureTech 130
Éludons d’emblée le C5 Aircross Start à 24 700 €, né pour faire clignoter un prix d’appel mais privé des radars de recul, jantes alliage, clim’ automatique et volant cuir. Ces équipements rappliquent dès le C5 Aircross Live à 26 500 €… qui manque toujours un peu de cachet sans barres de toit ni sellerie matelassée, et suspendu sur quatre « petites » roues de 17 pouces
Au-delà de rendre la présentation plus pimpante, la finition Feel à 29 500 € plonge le C5 Aircross dans l’univers de la modernité : navigation GPS à connexions Android Auto/Apple CarPlay, compteurs à affichage numérique, recharge de smartphone par induction, caméra de recul, clef mains-libres, tout vient de série et rend même superflu le niveau Shine à 32 250 € (voir cascade d’équipements en page 2).
Dans la gamme, l’intérêt du C5 Aircross PureTech 130 BVM est aussi de s’afficher 4 000 € moins cher que l’autre version à essence, qui culmine à 180 ch et impose la boîte automatique à huit rapports. Reste à savoir si le moteur à trois cylindres couplé à une boîte manuelle reste digne, dans ce SUV de bon gabarit…
Au volant du C5 Aircross PureTech 130
Même privés de sellerie matelassée, les sièges du C5 Aircross Live nous accueillent avec moelleux certain. L’adjectif concerne aussi ses fameuses suspensions qui filtrent tout, tout le temps, du saillant raccord d’autoroute au dos d’âne abordé au pas. Sur ce point, les pneus de 17 pouces à flancs hauts semblent encore améliorer l’effet tapis volant, qui ne devient jamais caricatural et évite aux passagers de souffrir de nausées.
Seul intrus, dans ce paisible environnement ? La commande de boîte manuelle, qui ne brise pas la quiétude générale malgré un levier haut et court rappelant celui d’un coupé sportif : le guidage précis ne réclame aucune « poigne » particulière, pas plus que la pédale d’embrayage restée souple. Curieux paradoxe, les évolutions urbaines paraissent même plus douces qu’à bord d’un C5 Aircross à boîte EAT8, perfectible dans sa gestion des arrêts/redémarrages au feu rouge quand le système Stop & Start est enclenché.
Souple à bas régimes, pétillant sur les premiers rapports, le PureTech 130 à trois cylindres complète l’agrément de conduite malgré son grognement sourd à l’accélération, qui tranche avec la discrétion du 1.6 PureTech à quatre cylindres. Mais tout rentre dans l’ordre à vitesse stabilisée où, malgré sa cylindrée modeste, le 1.2 suffit à maintenir les 130 km/h dans les longues rampes d’autoroute.
Suffisant au quotidien, le C5 Aircross PureTech 130 montre plutôt ses limites en charge ou dans les reliefs, où il devient nécessaire de rétrograder pour dynamiser les relances : lors d’un besoin de puissance autour de 100-110 km/h, l’indicateur de changement de rapport conseille parfois de quitter la 6e pour la 3e vitesse ! Inutile d’en faire autant, mais il faudra tout de même en descendre une ou deux…
Ainsi cravaché, le C5 Aircross PureTech 130 peine logiquement à reproduire les consommations annoncées : 5,3 l/100 km homologués en cycle mixte, mais 8,7 l relevés à 130 km/h sur un parcours autoroutier vallonné. Au même endroit, le C5 Aircross PureTech 180 EAT8 s’était stabilisé à 9 l… prouvant ici les limites du downsizing sur un SUV haut et lourd.
Sans surprise donc, ce C5 Aircross s’apprécie à doux rythme, qui fait briller le confort et la douceur des commandes… et oublier son comportement pataud, à fortiori avec les « petites » roues qui altèrent encore l’adhérence du train avant et la démultiplication de la direction. Mais honnêtement : qui voudrait brusquer ce pacifique SUV ?
Pour trouver moins cher que le Citroën, il faut simplement toquer chez Renault-Nissan. Dotés du même moteur 1.3 TCe 140 ch, les Kadjar Wave (série limitée) et Qashqai N-Connecta se marquent à la culotte : 29 000 € pour le Renault, et 28 750 € pour le Nissan qui présente un volume de coffre moindre (430 l, contre 472 l pour le Kadjar… et 580 l pour le C5 Aircross !).
Bilan de l’essai C5 Aircross PureTech 130
Evidemment, le C5 Aircross PureTech 130 n’atteint pas l’agrément du PureTech 180 au quotidien : niveau sonore supérieur à l’accélération, relances plus timides sur les rapports supérieurs, consommation pas si éloignée sur autoroute. Pour une utilisation principalement urbaine et/ou paisible, ce PureTech 130 se justifie toutefois, grâce à une belle économie à l’achat (- 4 000 € !) et une douceur de conduite paradoxalement supérieure en ville, malgré l’absence de boîte automatique.
Concurrence C5 Aircross PureTech 130
Confortable et accueillant, le C5 Aircross ne fait pas payer trop cher ses qualités dans cette version PureTech 130 : 24 700 € en prix de base, et 29 150 € en niveau Feel fort bien doté. A équipement équivalent, les rivaux réclament davantage… Le Peugeot 3008 PureTech 130 pointe à 31 850 € en Allure, le Volkswagen Tiguan 1.5 TSI 130 à 32 090 € en série spéciale Connect. Même les cousins coréens Kia Sportage et Hyundai Tucson, d’ordinaire bien placés, souffrent ici de leur 1.6 GDi 132 atmosphérique dont le malus ajoute 3 000 € à leur tarif (29 000 € environ)
Source : https://www.largus.fr/actualite-automobile/citroen-c5-aircross-puretech-130-lessence-premier-prix-a-lessai-9661406.html
Citrofan; Autant pour moi pour la pub, mais si c'est pour les 100 ans de la marque, il y a d'autres moyens qu'une pub maladroite et réductrice à la 2CV et la DS. A croire que Citroên n'a rien produit avant et après ces deux modèles.
Pour Peugeot et Renault, chacun fait comme il veut, mais force est de constater qu'ils ne font pas références au passé pour promouvoir l'avenir et, pour moi, ils ont bien raison....
ghn, sais tu que ce n'est pas une pub pour la C5 Aircross ou tout autre Citroën mais une pub pour les 100 ans et que si les modèles emblématiques de Citroën y sont c'est encore bien heureux? La marque veut aussi montrer qu'elle a toujour inové et quelle continue de le faire avec la AMI ONE.
Qu'onta fait renault ou peugeot pour leur 100 ans? lol
La pub qui passe actuellement sur les écrans de télévision repose encore et encore sur une vision de la 2CV, de Jacques Ségala 85 ans à l'arrière d'une DS(DS, je croyais que c'était une marque maintenant...) pour finir sur une non-voiture le projet AmiOne.
Un peu bizarre et surtout encore un énième regard sur le passé(Renault nous ressort pas la 4CV, la R4, la R16, la R5 ou la Twingo pour chaque nouveaux modèles et pourtant, ils ont aussi marqué l'histoire de l'automobile française)et puis, cette note d'avenir plus qu'étrange!!! Un quadricycle, le contre exemple parfait d'un SUV.
C'est presque une anti-Pub pour ce modèle qui a d'autres atouts comme son habitabilité, sa modularité et son confort. Étrange comme Citroën…