Devenu C4 SpaceTourer, le C4 Picasso hérite en ce troisième trimestre 2018 d’une nouvelle motorisation diesel de dernière génération venant chapeauter la gamme. De quoi asseoir encore plus sa suprématie sur le segment des monospaces?
Les monospaces sont l’une des catégories qui a avoir le plus souffert de la montée en puissance des SUV. Certains constructeurs comme Peugeot ont abandonné le segment, d’autres tels Renault ont donné un goût de SUV à leur monospace, d’autres encore s’obstinent, à l’image de Volkswagen ou de Citroën. Quoi qu'il en soit au niveau des ventes, la désaffection des clients se confirme. Même si le Grand C4 SpaceTourer occupe la seconde place des monospaces les plus vendus en France derrière le Renault Scénic et devant le Volkswagen Touran, ses ventes 2018 sont en nette baisse avec -35 % sur les 7 premiers mois de l’année.
Restylé en 2016, le monospace a changé de nom. La référence de Picasso disparaît au profit de SpaceTourer. Modification d'appellation mais pas de philosophie.
Le C4 reste consacré à la famille et il excelle même dans ce domaine. Les passagers arrière bénéficient ainsi d’un espace aux jambes généreux grâce à la présence de trois sièges individuels coulissants. Dommage que ceux-ci soient un peu trop étroits. Au-delà de la place dédiée, ils apprécieront les diverses attentions comme les tablettes aviation éclairées ou les aumônières.
Les rangements sont pour leur part très nombreux. Vous en trouverez dans le plancher arrière, au niveau de la console, de la boîte à gants ou des bacs de portières, de quoi stocker plein d’objets pour les longs trajets. L’autre point fort du Grand C4 SpaceTourer provient de la luminosité de l’habitacle, très généreuse grâce au pare-brise zénithal et au toit vitré.
Cette version longue peut accueillir 7 passagers mais, comme souvent dans ce type de véhicules, les deux derniers sièges serviront plutôt de dépannage en raison du peu de place pour les jambes. En cette configuration, il faudra forcément faire l’impasse sur les bagages puisque la soute est réduite à 130 litres. Heureusement, en 5 places, le C4 Grand SpaceTourer se rattrape avec 645 litres, une excellente valeur. Il est toutefois dommageable qu’il soit impossible de rabattre les sièges depuis le coffre. Il faut noter que la modularité générale demande un certain temps d'adaptation. L'attention porté aux passagers se retrouve aussi à l’avant.
Alors certes, avec son instrumentation centrale, fidèle à sa vocation familiale, le Grand C4 SpaceTourer a pris quelques rides, mais elle a l’avantage de se montrer très lisible. Moins d’éloges en revanche concernant l’ergonomie en raison de la multitude de boutons sur le volant et de l’écran multimédia, qui obligent à quitter la route des yeux.
Mais la vraie nouveauté se situe sous le capot avec l’arrivée du BlueHDi 160 couplé exclusivement à la boîte automatique à 8 rapports (EAT8). Il remplace la version 150 ch associée à l’EAT 6. Plus puissant de 13 ch, ce moteur présent sur d’autres modèles de la gamme mais également chez Peugeot ou DS, se caractérise par un surcroît de couple 30 Nm. Aucun changement notoire en termes de performances. Ce n’est pas le cas des rejets de CO2, qui atteignent désormais 124 g, soit une dizaine de grammes supplémentaires par rapport à la version précédente. Une augmentation due au changement de normes qui entraîne un malus de 90 € contre 0 auparavant. Pas grand chose mais c'est toujours cela à débourser. La bonne nouvelle réside en fait au niveau de la consommation. Sur notre essai de près de 2 000 km, nous avons enregistré une moyenne de 6,5 l/100 km. À l’usage, les différences avec le 150 ch sont quasiment imperceptibles. Le BlueHdi est plaisant à tous les régimes. Les reprises sont relativement toniques. La boîte EAT8 fait preuve d’une grande fluidité dans les passages de rapports mais aussi d’une bonne réactivité. Attention, toutefois, elle n’aime pas trop être brutalisée. Le cas échant, elle vous le fera savoir avec quelques à-coups et surtout une sonorité du moteur plus importante.
Finalement, notre plus gros reproche porte sur l’emplacement de levier de vitesses sur la colonne de direction, qui s’avère peu naturel et pratique. Un positionnement classique aurait été le bienvenu.
Rien de nouveau pour le comportement. Le Grand C4 SpaceTourer est clairement orienté confort. Soyez vigilant concernant la taille des roues choisies. Ainsi, notre modèle d’essai en 17 pouces était relativement ferme. Une sécheresse ressentie principalement lors des saignées ou sur les routes pavées. Une monte 16 pouces vous garantira un meilleur confort, notamment pour les passagers installés aux places arrière, moins agréables. Confortable, le SpaceTourer n’est pour autant pas ridicule sur route avec des mouvements de caisse globalement bien maîtrisés, même à rythme rapide.
Cette nouvelle association sera uniquement disponible en finition intermédiaire (Feel) et haut de gamme (Shine) à partir de 35 050 €. Cette dernière propose un équipement très complet comprenant notamment l’accès et le démarrage sans clé, les appuie-tête relax, la caméra de recul, le hayon mains-libres, les jantes alliage 17 pouces, le Park Assist, la mise en tablette du dossier du siège passager, les sièges avant massants et la surveillance des angles morts.
Le Citroën C4 Grand SpaceTourer est bel et bien l’ami des familles. C’est indéniable. Ce nouveau moteur ne change en rien sa vocation. Il vient simplement chapeauter la gamme en lui donnant un côté plus prestigieux qui devrait plaire aux gros rouleurs. Avec des tarifs compris entre 35 000 et 37 850 €, le monospace aux chevrons se positionne dans la moyenne de la catégorie, à l’instar d’un Renault Grand Scénic. Un Ford Grand C-Max (33 900 – 35 600 €) est moins cher mais un Volkswagen Touran (35 170 – 40 760 €) est plus onéreux. En somme, le C4 est au cœur du segment, ce qui explique son succès.
Source :
https://www.caradisiac.com/bilan-toujours-aussi-recommandable-170551.htm
Bien d'accord, ce n'est pas comme si le levier devait être déplacé tout le temps...franchement, s'il ne trouve que ça comme défaut ça va je suis preneur.
Pour en avoir conduit un ce soir, le C4 Picasso c'est quand même une sacrée bonne voiture.
Non seulement ce n'est pas gênant, mais pour les utilisateurs que je connais dont quelques taxi, ils trouvent cela parfaitement pratique, simple, ergonomique, et ne demandant qu'un mouvement du doigt... à la place du bras.....!!!!!
J'ajoute à titre perso, que cela à le charme d'évoquer la commande des vitesses des DS.... la fameuse commande hydraulique de boite à vitesse.....!!!!
"Finalement, notre plus gros reproche porte sur l’emplacement de levier de vitesses sur la colonne de direction, qui s’avère peu naturel et pratique. Un positionnement classique aurait été le bienvenu."
si tous les véhicules avaient un levier de vitesses sur la colonne de direction à l'exception du c4 picasso qui l'aurait entre les deux sièges avant, on aurait aussi ce reproche mais comme c'est une boite auto est ce vraiment gênant?