Équipé du quatre cylindres à essence 1.6 de 225 ch, le DS7 hausse son agrément de conduite. Sa consommation maîtrisée permettra à beaucoup de se passer du diesel. Voici notre essai du DS7 PureTech 225 avec la finition Performance Line +.
Depuis l’ouverture des commandes du nouveau DS7 Crossback, la marque a enregistré 40 % de demandes pour la version à essence. Un chiffre élevé pour un SUV de cette taille et une part inimaginable il y a encore un an. Un seul moteur essence est disponible dans la gamme DS7 pour les particuliers, en l’occurrence ce 1.6 PureTech dont la puissance est portée à 225 ch. A propos de commandes, la marque annonce conquérir 76 % de nouveaux clients avec le DS7, dont la moitié est issue d’autres marques premiums. Le prix moyen facturé est de 48 000 €, cela correspond à peu près à notre version d’essai : DS7 PureTech 225 Performance Line + (46 200 €) avec la peinture métallisée (1 000 €) et le toit ouvrant panoramique (1 450 €).
Au volant du DS7 Crossback PureTech 225
Comme Citroën et Peugeot, la jeune marque DS puise chez PSA les organes mécaniques qui équipent ses voitures. Sur l’étagère des moteurs à essence, il n’y a plus de bloc de cylindrée confortable, type 2.0, comme ce que proposent les marques allemandes. Le moteur le plus musclé est le 1.6 THP, ici rebaptisé PureTech et recalibré à 225 ch et 300 Nm. Il est n’accouplé qu’avec la nouvelle boîte automatique EAT8 et il transmet sa puissance aux roues avant.
Pas de bruit, pas de vibrations, pas de grondement, ce moteur à essence apporte de la quiétude à bord et cela est en accord avec l’habitacle très cocon du DS7. Les évolutions à basse vitesse sont un plaisir et la boîte EAT8 opère les changements de rapports sans que l’on pense à elle. Seul, le petit soubresaut du Stop&Start rappelle qu’un moteur thermique propulse la voiture.
En empruntant la route et l’autoroute, la bonne surprise se poursuit. Le PureTech 225 fait preuve d’un bon répondant grâce à son couple maxi disponible dès le bas du compte-tours (1 900 tr/min). Surtout, l’agrément de conduite est supérieur à celui de la version diesel grâce à la sensation de légèreté ressentie au volant. Le train avant est plus réactif, le moteur s’exprime sans retenue et les accélérations sont vives. Le DS7 profite là des efforts portés sur sa masse, avec une valeur à vide annoncée à 1 425 kg. D’ailleurs, on souhaite bon courage à DS pour égaler cet agrément de conduite avec la future version hybride rechargeable E-Tense qui embarquera 300 kg de batteries et de machinerie électrique. Réponse mi-2019, lors du lancement de cette version.
En dépit de sa vigueur, il manque une pointe de tempérament à ce moteur Puretech 225 pour totalement convaincre. Ses accélérations sont assez linéaires, son énergie s’étouffe au-delà de 5 000 tr/min et sa sonorité est quelconque. En activant le mode Sport, il gagne un peu de punch mais sa sonorité artificielle, diffusée par les haut-parleurs, manque vraiment d’authenticité. Il est donc préférable de rester en mode Confort, surtout que ce dernier permet de bénéficier d’une des innovations du DS7 Crossback : la suspension active avec lecture de la chaussée par scanner (option à 1 100 € sur cette version). C’est dans ce mode que l’on profite le plus de ce haut de gamme français, dont le touché de route est alors moelleux pour un SUV.
Si le DS7 se mène du bout des doigts sur la route, sa largeur généreuse (1,90 m) le rend un peu gauche dans les parkings et les ruelles. La consommation est la dernière bonne surprise à l’issue de notre test routier : 8,1 l/100 km après 171 kilomètres de test routier composé à 70 % de routes secondaires et 30 % d’autoroute. Une valeur obtenue avec une conduite normale, mais sans traîner non plus. Un autre test, uniquement autoroutier, s’est soldé par 9,0 l/100 km. Comme toujours, ces valeurs sont loin des chiffres homologuées, mais elles sont toutefois appréciables pour un SUV essence de 225 ch à boîte automatique.
Prix et concurrence DS7 PureTech 225
A cheval entre deux segments, le DS7 Crossback PureTech 225 est cerné par le BMW X1 xDrive 25i de 231ch (49 250 € en Xline) et le Volvo XC60 T5 AWD 250 ch (55 760 € en R-Design). Mais le premier concurrent de ce DS7 essence sera la version diesel 180 ch équipée elle aussi de la boîte EAT8. Elle est vendue au même prix à finition égale. Les différences viennent du malus écologique, de la fiscalité et des consommations en faveur du diesel et des performances en faveur de l’essence (lire ci-dessous). Après l’essai, on ajoutera l’agrément de conduite supérieur en PureTech 225.
Deux bonnes nouvelles à l’issue de cet essai. La finition Performance Line sied bien au DS7 Crossback : moins de chromes, aspect moins ostentatoire et un habitacle superbement habillé d’Alcantara. Le moteur PureTech 225 est convaincant : il offre plus de vigueur et d’agrément que le diesel et il sait rester sobre. Si vous n’êtes pas un gros rouleur, c’est le moteur à privilégier. Et puis, quitte à goûter au haut de gamme français, autant le faire avec la douceur d’un moteur à essence. C’est plus chic.
On aime
Agrément de conduite/Performances
Masse et consommation maîtrisées
Présentation de l’habitacle
On regrette Tempérament moteur un peu effacé Une seule prise USB à l’avant / Options nombreuses Affichage tête haute indisponible
Source:
En extrapolant le surpoids de la version hybride on passe de 6,33 kg/cheval à 5,75 kg/cheval ce qui ne devrait pas le pénaliser, a comparer avec ses petits camarades concurrents.