Leader en termes d’émissions de CO2 en France grâce au bon accueil reçu par les versions E-Tense de sa gamme, il me tardait de prendre le volant du DS3 Crossback dans sa version 100 % électrique, après un premier contact plutôt décevant avec la motorisation puretech 130 (à retrouver ICI). Me voici donc au volant du dernier bébé de DS qui a inauguré la nouvelle plateforme du Groupe PSA, CMP et sa variante e-CMP, l’objet de mon essai de ce jour.
Après le DS7 Crossback dans sa couleur Or Byzantin, DS me gâte puisque « mon » DS3 E-Tense se pare d’une couleur biton rouge rubi-toit noir du plus bel effet. Proposé dans sa version Performance Line, le DS3 Crossback se dote de chrome noir pour la calandre et l’entourage des feux arrière ainsi que de jantes noires. A l’intérieur, le DS3 Crossback Performance Line abandonne le cuir pour l’Alcantara qui habille une partie des sièges et la façade de la planche de bord ce qui lui donne un côté assez sombre sans pour autant être triste. On y retrouve différents éléments du DS 7 Crossback dont l’entourage du levier de vitesses où l’on retrouve l’aluminium guilloché ou encore le bouton sertis, le DS3 Crossback a bien un air de famille avec son frère. Assis au volant, l’œil est attiré par les fameuses commandes disposés en losanges si originales et si déstabilisatrices au dessin en losanges si particuliers. Pour tout dire, j’appréhendais un peu leur utilisation car elles n’offrent pas de retours haptiques si bien qu’on ne sait jamais si la commande a bien été prise en compte. Je dois, néanmoins, avouer que cette appréhension est bien vite retombée, l’ensemble des touches se manient très correctement, il s’agît d’une question d’habitude. Bien calé dans les sièges mi-alcantara mi-tissu à l’excellent maintien, j’allume le moteur et, même surprise qu’avec le DS7 Crossback hybride, il ne se passe rien, le silence total, seul un petit bip vous précise que la voiture est prête à s’élancer ce que je fais dans la foulée, si impatient d’enfin voir ce que cette version électrique valait.
Les premiers kilomètres en ville ne me change guère du DS7 Crossback E-Tense excepté, forcément, le gabarit. L’entrée sur la voie rapide se fait sans le moindre encombre, les accélérations très linéaires permettent de s’insérer très facilement dans la circulation. L’œil vissé sur l’autonomie, qui affiche 210 kilomètres au départ de la concession, je constate que celle-ci ne baisse pas mais augmente même passant à 220 kilomètres puis 230, il faut croire que le principe de récupération d’énergie, que l’on peut boosté avec le levier de vitesse, est bien acquis et fait son effet. Je goûte au plaisir de rouler à une seule pédale, la pédale de frein n’étant nécessaire que pour un arrêt complet. C’est une autre façon de conduire que l’on prend très vite et qui consiste à accélérer juste ce qu’il faut, le couple du moteur électrique le permet, puis à lever le pied pour voir la voiture ralentir et récupérer l’énergie, cela devient vite un jeu d’essayer de récupérer le maximum d’énergie possible.
Mais, sur ce Ds3 Crossback E-Tense, il y a un mode sport, le seul qui distille les 136 chevaux du moteur et, pour cela, l’autoroute est le terrain de jeu idéal pour le tester, mode sport, qui m’avais fortement plu sur la version essence. Un appui sur le bouton « drive mode » pour sélectionner le mode sport et la voiture change, radicalement. Les suspensions se durcissent, la direction se fait plus vive et, surtout, le moteur répond nettement plus pour vous catapulter très rapidement au-delà des vitesses maximales autorisées et cela dans un délicieux silence. Deux-trois franches accélérations plus tard, je jette un œil inquiet sur l’autonomie pour constater que celle-ci ne bouge pas d’un iota. Ce n’est donc plus une inquiétude, je peux me décontracter et commencer à prendre du plaisir. Et du plaisir, le DS3 Crossback en donne assurément. Moi qui suis très sensible au confort, forcément ! , je constate qu’il est l’égal, à un degré moindre quand même, du DS7 Crossback à savoir un subtil mélange entre confort et dynamisme. La voiture ne lisse pas la route mais absorbe bien les bosses et les trous pour offrir un confort de premier plan. DS a vraiment réussi à trouver un bon mélange entre le confort et le dynamisme qu’elle a su reproduire à ce niveau de gamme.
Ce plaisir de conduire, le DS3 Crossback va l’afficher tout au long de cet essai mêlant ville, routes départementales et autoroutes où il profite allègrement de la motorisation électrique pour apporter cepetit truc en plus qui le rend carrément séduisant. On peut ainsi, au contraire du DS7 Crossback E-Tense, réellement se faire plaisir au volant sans craindre que l’autonomie ne fonde.
Plus berline surélevée que réel SUV, le DS3 Crossback adopte une garde au sol élevée mais la hauteur d’assise ne l’est pas, il n’est donc pas nécessaire de monter dans la voiture. On se retrouve avec un bel espace habitable pour les deux passagers avant et une habitabilité arrière somme toute satisfaisante. Manque de chance, ce DS 3 Crossback a une ambiance intérieure noire, identique à mon précédent essai, ce qui fait que je garde en tête un côté assez sombre de l’habitable, il me manque clairement des couleurs. De même, ce côté sombre est accentué par les petites surfaces vitrées et l’absence de toit panoramique qui aurait amené ce zeste de lumière bienvenue. Si les assemblages sont plus que correctes et les matériaux visibles de bonne qualité, la planche de bord laisse apercevoir des plastiques durs en bas de la console et sur les portes, ce qui, au regard du tarif, est dommageable.
L’essai n’ayant duré que 24 heures, je n’ai pu faire un tour complet des qualités et défauts de ce DS 3 Crossback mais je peux dire qu’il est un bon petit véhicule, qui évolue avec une grande facilité en ville de par son gabarit et par l’ensemble des commandes bien douces notamment la direction. Hyper silencieux grâce à l’électrique, le DS 3 Crossback se révèle confortable tout en permettant un dynamisme bienvenu lorsque l’on décide de s’amuser à son volant. Incontestablement, c’est le mot plaisir que je retiens de cet essai. Plaisir d’évoluer en silence. Plaisir de conduire. Plaisir de s’amuser au volant. J’avoue que je suis totalement conquis par l’électrique où l’autonomie n’est plus un problème, où, réellement, une charge peut tenir une semaine si l’on fait de petits déplacements au quotidien. Il restera toujours nécessaire d’installer une wallbox pour raccourcir les temps de recharge et, bien entendu, les longs voyages sont encore impossibles mais le Groupe PSA avec cette chaîne de traction électrique, que l’on trouve sur le DS 3 Crossback comme sur d’autres modèles, a réellement apporter une proposition très convaincante. Au final, la proposition que Ds fait avec ce DS 3 Crossback E-Tense est cohérente, j'ai l'impression que le DS 3 Crossback et l'électrique sont un mariage parfait. Là où j'avais été déçu du DS3 en version essence puretech, je suis plus que convaincu par cette proposition.
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