Enfin ! Voilà l’heure des essais de cette tant attendue nouvelle C4 que Citroën replace au cœur du marché des compactes, marché important puisqu’il représente 38 % des ventes sur le marché européen, les berlines compactes représentant 1,7 million d’unités vendues par an. Alors, que vaut cette nouvelle C4 à l’essai ? Contact….
La première chose qui frappe avec cette nouvelle Citroën C4 sont ses proportions. C’est une voiture qui doit être vue en vrai pour mieux comprendre ses proportions. Car la C4 mélange tellement les genres que ses proportions, en photos, sont difficiles à appréhender. Ainsi, cette nouvelle C4 est à la croisée des chemins et est, à la fois, un vrai SUV et une vraie berline. Sa garde au sol, ses protections plastiques qui ceinturent la carrosserie, ses grandes roues ainsi que son capot plat et horizontal en font clairement un SUV. Tandis que sa hauteur de caisse la classe clairement comme une berline. Ce mélange des genres donne une attitude étonnante à cette C4 qui a une vraie posture sur la route, on la sent volontaire, dynamique et prête à en découdre.
La nouvelle Citroën C4 est donc une vraie Citroën qui met en avant deux points : l’aérodynamisme et le confort. Un point sur l’aérodynamisme pour commencer. Tout dans la nouvelle C4 concourt à la rendre la plus efficiente possible ceci pour abaisser ses consommations que ce soit en versions thermiques ou électriques. Ainsi, la nouvelle C4 dispose d’un soubassement entièrement caréné qui permet de limiter les flux d’air. Ces jantes sont également travaillées pour améliorer les flux d’air sans parler de la chute du pavillon, qui lui donne son côté coupé, qui se termine par un becquet et un hayon relativement droit. Tout ceci a été fait exprès pour que la nouvelle C4 se montre la plus efficiente et cela marche puisque la ë-C4, objet de notre essai aujourd’hui, a la meilleure autonomie électrique du Groupe PSA alors qu’elle est la plus grande. Cela est dû à son Cx de 0,28, soit le même que les berlines compactes classiques alors que la nouvelle C4 est surélévée. Quelque part, nous pouvons dire que nous avons, ici, un SUV qui consomme comme une berline. Cela montre tout le travail qui a été réalisé sur cette C4.
Ensuite, le confort. Nul besoin de s’y attarder, les retours des médias son unanimes, la nouvelle C4 est extrêmement confortable. La promesse de Citroën était une voiture confortable, la promesse est largement tenue puisque cette C4 offre un confort étonnant à plus d’un titre. D’une part, les sièges sont ici encore plus moelleux que dans le C5 Aircross, on a vraiment l’impression de s’asseoir dans son salon puis, une fois bien installé, on ne bouge plus grâce à la mousse ferme située en dessous de la mousse d’accueil. Ces nouveaux sièges, qui reprennent le dessin en gélules de la C3, offre, en plus, un bon maintien latéraux, nettement meilleur que dans le C4 Cactus. Ensuite, tout est très doux dans cette C4. La direction, les commandes, tout a été pensé pour rendre le voyage à bord le plus doux et confortable possible, et le niveau atteint est très élevé. Le silence de l’électrique et l’absence de vibrations améliorent encore la partition offerte par la C4 où, décidément, tout n’est que douceur. Sans parler des suspensions ! Citroën est un maître dans l’art des suspensions, elle le prouve ici encore avec une C4 qui survole la route. Bluffant d’efficacité ! Tout est gommé, effacé, tout au plus ressent-on les saignées de la route, même si elles sont très très bien amorties mais les roues de 18 pouces, qui équipent quasiment toute la gamme, rende la tâche plus ardue. Mais, quel plaisir de retrouver cette sensation de ouaté que la C4 Cactus offrait mais que le C5 Aircross ne pouvait pas offrir du fait de sa hauteur et de son poids plus important. Ici, sur les grandes ondulations de la route, on retrouve, dans cette C4, la délicieuse sensation de ouaté typique de l’époque de la suspension hydraulique. Un vrai bonheur pour tous les Citroënistes.
Conditions sanitaires oblige, les déplacements étaient limités et le parcours s’étalait sur 74 kilomètres en ville et sur routes départementales et nationales. Ce qui m’a surpris dans cette C4, au-delà de son confort incroyable, c’est la sensation d’être collé à la route. Je suis venu aux essais en C5 Aircross hybride quasiment tout neuf et, pourtant, alors même que la C4 est plus légère, j’avais la sensation, à bord de la nouvelle berline compacte de Citroën, que la voiture était plus accrochée à la route, sans dire que le C5 Aircross ne l’est pas mais il a une certaine légèreté que la C4 n’avait pas, alors même qu’elle est plus légère. Ceci est certainement dû à la version électrique au poids supérieure car, dans la C4 puretech 155 que j’ai pu essayer par après, la sensation de légèreté était encore plus présente, 300 kilos de moins cela se ressent, mais la C4 était plus mordante que le C5 Aircross.
A son bord, j’ai apprécié la taille réduite de la planche de bord, elle n’est pas envahissante et sa profondeur est assez faible, ce qui maximise la sensation d’espace à bord. L’habitabilité est un autre gros point de cette nouvelle C4 qui offre un habitacle vaste tant à l’avant qu’à l’arrière, à l’exception de la garde au toit. Le siège conducteur réglé pour ma taille, moyenne 1,75m, permettait d’offrir un espace royal à l’arrière, une place de limousine quasiment mais, la garde au toit, conséquence d’un pavillon fuyant, était assez limite pour moi, je ne touchais pas toit mais cela se jouait à 5 cm. Autre gros avantage de la C4, ce sont le nombre de rangement à bord, 16 au total, tous très bien pensé et très utile même s’ils ne sont pas d’une capacité remarquable notamment l’accoudoir central dont la capacité est limitée. Accoudoir qui rappelle ceux de la deuxième génération de C4 par son style. Dommage qu’il ne soit que coulissant et qu’il n’y est pas de réel accoudoir dans cette C4 alors que le conducteur en profites sur la C3 depuis son restylage. Autre grief : les boutons sur le nouveau volant, très agréable à prendre en main au passage, qui sont un peu difficile à manier. En effet, pour augmenter la vitesse du régulateur ou du limiteur, il faut soulever ou baisser le bouton chromé et il faut bien s’y prendre pour que ce soit efficace. Dommage puisque le bouton est très petit, très intuitif mais nécessite de vraiment bien s’appliquer pour que la commande soit efficace, c’est une habitude à prendre et cela permettra de régler le problème. Il en est de même pour les pages spécifiques à la motorisation électrique. Pour les afficher, il faut appuyer sur un bouton en dessous du nouveau levier de vitesse, mais, pour quitter ces pages, il sera nécessaire d’appuyer sur le bouton accueil de l’écran central, situé en dessous de celui-ci, puis de cliquer sur les pages où vous étiez précédemment pour les retrouver. Une flèche de retour aurait été plus simple et pratique pour utiliser, au mieux, ces pages spécifiques à l’électrique qui sont fort utiles. Enfin, dernier reproche pour le nouveau levier de vitesses qui m’a donné quelques fils à retordre. S’il est assez beau, le nouveau levier de vitesse est aussi très agréable à manier puisque de simples courtes impulsions sont nécessaires pour changer les rapports et passer de neutre à Drive mais quel lenteur du système….Il m’est arrivé plusieurs fois de ne pas parvenir à passer au Neutre, puisqu’après avoir appuyer une fois sans résultat, je rappuyais de nouveau avec, comme conséquence, de passer de D à R ou de R à D sans parvenir à revenir au neutre. Il faut être patient pour que le changement se fait, ce qui est bien dommage puisque le levier est court, agréable à manipuler et qu’il ne nécessite que de légères impulsions pour changer de rapports. Un problème de réglage certainement.
Outre ces maigres griefs, l’habitacle respire la qualité, on sent que Citroën a pris un soin particulier à ce sujet. Les matériaux sont bien au dessus de ceux d’une C3 ou d’un C5 Aircross, ici la coiffe de planche de bord est douce au toucher alors qu’elle est dure sur le grand SUV de la marque. La partie en face des passagers dite en slush est également très douce au toucher, de même que le haut des contreportes. En réalité, seules les parties basses de la planche de bord sont dures mais, encore une fois, l’assemblage ne souffre pas la critique et l’ensemble fait très qualitatif.
Il n’y a que sur la route que la nouvelle C4 m’a fait pester, non contre elle, mais contre les différents médias qui n’ont de cesse de la décrire comme pas suffisamment dynamique. Pour avoir pris, plusieurs fois, des virages ou des ronds points en accélérant à fond, la C4 ne dévie pas de la route, ne s’écrase pas sur ses appuis et montre un dynamisme plus élevé qu’un C5 Aircross par exemple, ce dernier payant sa plus grande hauteur. Il n’y a qu’à très fortes vitesses, donc au-delà des limitations légales, pour se rendre compte que la nouvelle C4 a mis l’accent sur le confort et pas sur le dynamisme mais, en conduite quotidienne et en respectant les limitations, la nouvelle C4 saura se monter extrêmement confortable mais également suffisamment dynamique pour faire plaisir à son conducteur.
Au niveau de la consommation, pour avoir rouler plusieurs fois en mode Sport afin de tester le dynamisme, l’autonomie a fondu mais la consommation s’est montrée très raisonnable avant d’enclencher le mode Sport. Parti avec 324 kilomètres d’autonomie, je suis revenu avec 240 kilomètres restant soit un kilomètre parcouru, un kilomètre consommé mais en appuyant fortement sur l’accélérateur pendant mes 20 derniers kilomètres du parcours et sans viser une efficience totale pendant le parcours. Il sera ainsi possible, pour les déplacements quotidiens et en adoptant une conduite raisonnable et efficiente, de tenir une semaine sans recharge complète si les déplacements sont inférieurs à 50 kilomètres par jours. Cette ë-C4 est certainement la version la plus confortable de la C4 grâce à l’absence de vibrations et de bruit et par sa douceur globale.
Au terme de ce premier essai, on peut objectivement dire que Citroën a fait les bons choix avec cette nouvelle C4. Certes, elle est originale et peut être difficile à comprendre mais il faut la voir en vrai pour montrer que les choix sont pertinents. Le design plus affirmé permet de gommer l’effet jouet donné par les dernières Citroën et, pour être honnête, il était nécessaire car, pour moi, il aurait été difficile de faire mieux, avec ce design simple et sans lignes acérées, que le C5 Aircross. Donc cette nouvelle donne était nécessaire mais elle est aussi réussi, la C4, dans la rue, détonne, surprend mais elle séduit aussi. Citroën a fait du pur Citroën par son design mais aussi par son confort qui est absolument bluffant. J’ai été surpris par les détails remarquables ,notamment les clignotants situés dans les phares avant qui sont de toutes beautés, la qualité des matériaux est en forte hausse, l’assemblage de ces derniers est parfait. Hormis ces quelques défauts précités, la C4 se montre très habitable, extrêmement confortable, très plaisante à conduire, bref une pure réussite.
Le problème à mon avis, c'est que comme le hype Colorado qui égaie l'intérieur sans être non plus trop clair et salissant, est un surcout non négligeable!
S'il fallait un surcout pour les intérieurs noirs peut être que plus de gens choisiraient de la couleur! toit vitré panoramique, jantes cross, intérieur cuir sont des options que l'on voit peu souvent sur la C3, pas que ça ne plaise pas mais parce que c'est un surcout à chaque fois.
Si je me suis décidé pour la C3 plutôt que la Cactus (en attendant la C4) c'est pour son intérieur coloré, ses jantes cross que j'adore et en plus j'ai pu découvrir le toit vitré et je ne regrette pas! Combien d…
@mkchevre
Le confort est subjectif et le C5 Aircross est hyper confortable. Mais il n'offre pas le ouaté du Cactus et de cette nouvelle C4, le poids et la hauteur doivent jouer. Mais ça ne se jour pas à grand chose. Pour l'essai de la version 155, je ferai un compte rendu prochainement mais l'essai fut bref, trop bref pour en prendre toute la mesure.
@Gulpat
Il y a un accoudoir sur C4 qui referme un rangement, sauf qu'il est bas contrairement aux accoudoirs vraiment situé sur le siège, comme sur la C3 restylée. En gros, il est identique à la C4 de deuxième génération. Pour la 155, on la sent effectivement beaucoup plus légère que la ë-C4
@Bleu lagune
Elle est assez bien née cette C4 et espérons que la ë C4 se vendra aussi bien que Citroën ne l'espère!
Pour moi il est assez difficile de me retrouver dans une ambiance plutôt sombre de la C4 aprés celui plus coloré et joyeux de la C4! Alors que les autres constructeurs Vw avecl'ID3 Renault avec l'arcana apporte à ce niveau de gamme un peu de couleur dans l'habitacle Chez Citroën on a rien compris et on fait marche arrière même l'intérieur rouge n'est pas très lumineux et rien sur le TDB ne vient rappeler cette ambiance! un volant bicolore comme celui de la C3 Hype colorado aurait été un trop grand luxe ou alors est ce une question de…
Merci bien pour ces impressions précieuses! Une question: Le cx de 0,28, est-ce officiel? Le même que la première C4 coupé, Je m'attendait mieux...
Merci Jérémy pour ces infos. Que voulez-vous dire par « il n’y est pas de réel accoudoir dans cette C4 » ? Ça m'inquiète.
Par ailleurs, avez-vous noté une différence de confort de suspension entre l'électrique, bien plus lourd, et une essence ? Sachant que la 155 est sans doute un peu plus ferme que la 130. Dommage qu'elle ne soit pas fabriquée en France, ça aurait été important.