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Photo du rédacteurJérémy

Essai de la Citroën C4 Cactus PureTech 130


Née comme un crossover décalé, la C4 Cactus restylée perd de son mordant dans cette version assagie, chargée d’assurer la présence de Citroën parmi les familiales compactes. A tout miser sur le confort, elle séduira avant tout les fanas des Chevrons.

A défaut de la fameuse suspension hydropneumatique, disparue du catalogue Citroën avec la C5, la nouvelle C4 Cactus s’offre des amortisseurs à butées hydrauliques – en série sur toute la gamme, excepté la variante d’entrée de gamme PureTech 82. Une technologie en provenance directe du Championnat du monde des rallyes écumé par Citroën depuis des années, très agréable au quotidien : la Cactus absorbe les “gendarmes couchés” et les mauvaises routes avec une progressivité et un flegme épatants. Le tout doublé d’une excellente filtration des petites irrégularités, offrant, toutefois, un effet “tapis volant” parfois un peu déroutant.

Ajoutez à cela une insonorisation (pare-brise acoustique, vitres épaissies, joints revus …) et une position de conduite améliorée (volant réglable en profondeur), et la compacte Chevrons s’affirme très agréable à vivre. A la réserve près que les sièges n’offrent pas le maintien latéral requis. Un défaut commun aux récentes production de la marque (C3, C3 Aircross), pénible sur les longs trajets. Ce choix du confort maxi n’impose pas un châssis mollasson. A condition de ne pas la prendre pour une sportive, cette Citroën affiche des mouvements de caisse contenus, maitrise correctement son roulis et présente un train avant plutôt incisif. Des qualités mises en valeur, ici, par la vitalité du 1.2 PureTech essence de 130 ch, qui fait son apparition sous le capot de la Cactus. Doux, fort en couple et costaud à bas régimes - ce qui fait moins regretter l’absence de compte-tours - ce 3-cylindres assure de belles relances à cette compacte légère (1 045 kg annoncés, quand une Peugeot 308 équipée du même moteur affiche 1 180 kg).



Les gênes de la voiture “essentielle” sont toujours là Sinon, histoire, notamment, d’assurer la succession de la C4 dont la production vient de s’arrêter, la nouvelle Cactus affadit son style. Elle renonce aux controversés Airbumps au milieu des portières (ils migrent en version “allégée” près des longerons) et aux protections en plastique. Un goût de “normalité” que l’on retrouve à bord, où la console entre les sièges a été repensée, même si cela ne suffit pas à rendre cet habitacle aussi flatteur que la concurrence. Les gênes de la “voiture essentielle” que la C4 Cactus voulait incarner à ses débuts restent bien visibles : les plastiques sont quelconques (en particulier sur les hauts de contre-porte), il manque un aérateur à droite, des raccourcis d’accès direct (recyclage d’air…) et certains équipements (pas de clim’ bizone et les vitres arrière sont juste entrouvrables). Enfin, avec ses 4,17 m de long, cette C4 Cactus est plus courte que les compactes qu’elle prétend concurrencer, même si les places arrière et le coffre affichent des cotes satisfaisantes dans l’absolu. Reste que cette Citroën s’affiche à des tarifs raisonnables (prix au 01/02/2018) : en finition haute, elle coûte 23 450 €, à mi-chemin entre la mieux équipée des Fiat Tipo 1.4 T-Jet (120 ch, 20 090 €) et une Peugeot 308 1.2 PureTech 130, qui démarre à 26 500 €.

LES PLUSLe confort de suspension au-dessus du lot

Le bon rapport encombrement/habitabilité

Le prix compétitif


LES MOINSLe confort pâtit du manque de maintien des sièges

Certains plastiques intérieurs peu flatteurs

Des lacunes d'équipement (pas de compte-tours, d'aérateur coté droit, de clim' bizone...)

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