Depuis l’arrivée du C3 Aircross, il était plus ou moins entendu que le C4 Cactus n’aurait pas de descendant direct. En attendant, la voiture “essentielle” a encore beaucoup d’arguments pour vous séduire, notamment en version PureTech 130 EAT6.
Même s’il a perdu ses gros “Airbumps” sur les portières et qu’il se veut moins excentrique qu’avant, il est toujours déroutant de reprendre contact avec le C4 Cactus. Déclassée chez les compactes depuis 2017 et l’arrivée du C3 Aircross, la piquante Citroën continue sa carrière et n’a rien perdu de sa saveur. En 2014 déjà, les Chevrons présentaient le Cactus comme “la voiture essentielle“. Cinq ans plus tard, alors que les dalles numériques et les tableaux de bord 3D ont envahi les intérieurs – y compris ceux des citadines –, l’habitacle dépouillé du Cactus n’a rien d’une punition, bien au contraire !
Matériaux perfectibles Sièges larges et confortables, rangements pratiques, tableau de bord minimaliste, c’est comme si le “nec plus ultra” n’avait pas le droit de cité ici. A part régler son siège, le volant et les rétroviseurs, il n’y a rien à faire pour se familiariser avec le Cactus. Et, honnêtement, cela fait du bien. On peut juste trouver à redire sur la qualité des matériaux, notamment sur le haut des portes où le plastique dur est omniprésent et pas très valorisant. L’ergonomie reste aussi perfectible. Faute de boutons, il faut en passer par l’écran multimédia pour tout, même régler la climatisation. Peu intuitif et peu pratique. Mais pas de quoi mettre en péril l’ambiance “à la cool” qui règne à bord.
Bien choyés Si l'on se sent bien au volant du Cactus, c'est aussi grâce au confort dispensé par le châssis. Depuis son restylage en 2017, le Cactus s’offre de série des amortisseurs à butées hydrauliques. Une coquetterie qui a tout de même son importance puisqu’elle permet à la petite Citroën d’opter pour des réglages de suspensions très souples tout en conservant une vraie progressivité sur les grosses déformations. Résultat, le Cactus avale ralentisseurs et trous avec un brio incomparable. Qui plus est, il filtre vraiment bien les petites irrégularités. On ne retrouve pas ici le moelleux d’une suspension pneumatique multi-chambres - c'est heureux vu le prix d'un tel équipements -, mais le français travaille remarquablement pour préserver vos vertèbres. Le tout sans devenir mollasson au volant, puisque le roulis demeure bien contenu. On peut tout juste regretter un manque de progressivité à la détente où les contacts avec les butées de suspensions peuvent être secs.
Mariage obligatoire Quitte à être détendu au volant, autant opter pour la boîte automatique. En essence, vous n’aurez d’autre choix que d’opter pour le PureTech 130, qui, réduction de gamme oblige, forme désormais un couple indissociable avec la transmission EAT6. Depuis notre dernier contact avec cette boîte à convertisseur, des progrès ont été réalisés, notamment dans la gestion des régimes de passage des rapports. Autrefois trop typée “sport”, elle semble maintenant avoir trouvé le bon compromis entre dynamisme et maitrise des consommations. En revanche, quelques à-coups sont encore perceptibles en ville. Rien qui ne soit vraiment dérangeant, mais cette EAT6 n’égale pas la douceur de ses concurrentes à double embrayage type DSG chez VW ou EDC chez Renault.
3-cylindres toujours vaillant Côté performances, le 3-cylindres 1.2 anime avec vigueur un Cactus qui sait contenir son poids puisqu’il affiche 1 085 kg sur la balance selon Citroën. Ses vibrations et son bruit sont bien maîtrisés, si bien qu’il est aussi à l’aise en milieu urbain que sur autoroute à vitesse stabilisée. Cela dit, avec seulement 25 Nm de couple de plus que le 110 ch tout aussi pétillant, l’écart de performance n’est pas bien grand. Mais le plus petit des PureTech n’est disponible qu’avec la boîte mécanique.
Le verdict Confortable, accueillant et facile à vivre, le C4 Cactus continue de jouer une partition décalée et séduisante chez les compactes – ou SUV urbains, c’est à vous de voir. Mais le français le fait payer un certain prix puisque pour bénéficier de la version PureTech 130 EAT6, il faut opter pour la finition Shine, à 25 400 € minimum. Pour 1 000 € de plus, vous pouvez aussi opter pour un Renault Captur TCe 130 EDC en finition Intens certes moins original mais malgré tout plus valorisant et abouti.
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