Essai Citroën C5 X : L’autoroute en classe affaire (Partie 1/5)

Enfin, un an jour pour jour après sa présentation, je (re)découvre C5X cette fois loin des studios photos mais sous les belles couleurs ensoleillées du jour. Même si elle est bien connue, voir en vrai C5 X permet d’apprécier ce style si original fait de partis pris forts autour d’un concept, lui aussi, fort et original. Alors, que donne cette C5 X au volant ? Réponse avec cette première partie consacrée à l’autoroute.

Premier constat : le confort si attendu mais si étonnant à la fois. Attendu car depuis le programme Advanced Comfort, les dernières Citroën se montrent incroyablement confortables, il était donc évident que cette C5 X, qui représentent le sommet de la gamme, le soit. Mais le confort se révèle extrêmement étonnant tant les sensations délivrées par cette C5 X, aux suspensions pilotées sur cette version hybride, sont extrêmement proche des anciennes suspensions hydrauliques qui ont fait la réputation de la marque. Confortable donc, la nouvelle grande Citroën filtre à merveille les petites irrégularités de la route mais, surtout, efface les grandes ondulations avec une grande douceur. Citroën prouve, ici, qu’il est possible de s’approcher de très près des suspensions hydrauliques en procurant, au-delà du seul confort, cet effet ouaté qui lisse la route et rend les trajets à bord si appréciables.

Longue de 4,85m, la C5X repose sur un long empattement, gage d’une excellente stabilité, qui lui permet d’enchaîner les kilomètres en offrant une tenue de route imperturbable procurant un fort sentiment de sécurité et de sérénité. Après 250 kilomètres effectuées d’une seul traite, je n’ai ressenti absolument aucune fatigue en sortant de la voiture, c’est comme si je venais d’y entrer. L’excellent confort de suspensions explique cela ainsi que les merveilleux sièges Advanced Comfort, larges, pas trop moelleux mais au soutien parfait qui, sur cette version Shine Pack, peuvent être massants, chauffants et ventilés. Plusieurs formes de massages peuvent être sélectionnées dont on peut régler l’intensité et qui participent réellement à faire de cet habitacle une espèce de cocon protecteur très agréable d’autant plus que le vitrage feuilleté aux places avant comme aux places arrière assure d’un silence monacal à l’intérieur jamais perturbé par des bruits d’air, la C5X étant réellement bluffante à ce sujet tant le silence à bord y est impressionnant.

J’ai profité de cet essai sur autoroute pour tester la conduite autonome de niveau 2 disponible sur cette version. Elle s’active via le volant et permet de régler la distance minimum avec les voitures de devant, le système s’est montré efficace, très progressif et sans à-coups même si la voiture semblait avoir un peu de mal à rester fixe dans sa voie, elle corrigeait, très délicatement mais régulièrement, sa trajectoire mais je pense que le vent assez fort pouvait perturber le système, il faudra le retester dans d’autres occasions.

Longue et large, la C5 X dispose d’une habitabilité vaste avec beaucoup d’espace et une largeur aux coudes et aux épaules conséquentes. La planche de bord a le bon goût de ne pas être envahissante, elle est même assez fine et très horizontale. L’écran tactile de 12 pouces sur cette version est à portée de mains, réagit rapidement grâce au nouveau système multimédia réactif qui dispose d’une navigation, enfin à la hauteur. Cette dernière peut voir ses informations projetées sur le pare-brise avec une diagonale gigantesque de 21 centimètres et une visibilité parfaite, c’est vraiment très appréciable même si j’aurai préféré que les informations soient réglées plus haut. Effectivement, j’ai remarqué que la vision tête haute projetait un peu bas les informations ce qui empêchait donc de les avoir directement dans le champ de vision. Aimant conduire haut, j’ai ajusté ma position de conduite ce qui a permis de régler partiellement le problème mais les informations sont encore trop basses pour être directement dans le champ de vision. Rien de rédhibitoire pour autant, c’est une habitude à prendre tout comme celle d’avoir un pare-brise relativement étroit, loin du gigantisme de ma C4. Ici, le pare-brise est assez petit et il ne faudra pas conduire haut sous peine de ne rien voir lorsque les pare-soleils sont descendus.

Dotée de la motorisation hybride 225 ch, la C5 X de cet essai s’est révélée assez étonnante du point de vue performances. Alors, certes, ce n’est pas une sportive et elle n’en a aucunement la prétention, mais la nouvelle grande Citroën sait se montrer vive lors des accélérations que ce soit avec le moteur électrique ou le moteur thermique, nul besoin d’enclencher le mode sport pour atteindre les 130 km/h sur l’autoroute. Mais c’est surtout au niveau de la consommation que la C5 X est bluffante puisque sur ces 250 km, effectués sur le mode hybride, la consommation moyenne en est ressortie à 5,4l aux 100km et l’autonomie électrique, de seulement 30 km chargée à bloc au départ, a été complètement utilisée que 30km avant la fin du parcours. Le système fonctionne donc parfaitement, alternant judicieusement la circulation en mode thermique ou électrique sans le moindre ressenti, seule la coloration en bleu des informations de conduite informent du passage en mode électrique.

Au terme de cette partie d’essai sur autoroute, la C5 X confirme tout le bien que l’on attendait d’elle et, notamment, son exceptionnel confort qui est vraiment global que ce soit l’acoustique, avec un silence remarquable, postural, avec des sièges formidables, et de roulage, avec des suspensions qui ont le don incroyable de nous remémorer le fameux effet ouaté des suspensions hydrauliques, c’est réellement bluffant et même perturbant , moi qui a le grand regret des suspensions hydrauliques de ma C5 de première génération. Mais on ne peut pas réduire la C5 X au seul confort, même s’il est exceptionnel, puisque la dernière Citroën offre une tenue de route imperturbable, une habitabilité généreuse, un style original aux forts partis pris mais qui, en vrai, sur la route, est très efficace.

D’ici quelques jours, à suivre, la partie 2 de cet essai avec la ville.