Si le C5 Aircross est fortement modifié à l’occasion de son restylage, la gamme des motorisations reste la même avec un moteur hybride représentant le sommet de la gamme ainsi que deux moteurs, essence et diesel, de 130 chevaux chacun. Voyons ce que le moteur essence propose, associé dans cet essai, à la boîte EAT8.
Peu de changements entre les versions hybride et essence à l’exception de la trappe de recharge électrique côté conducteur, logiquement absente sur cette version thermique, ainsi que l’absence des pages électriques sur le système multimédia. Non la vraie différence, flagrante et frappante, est sonore tant on s’habitue vite au silence offert par la motorisation hybride. Ici, le moteur thermique se fait bien entendre, particulièrement sur les trois premiers rapports de la boîte EAT8 puis, passer au-delà du troisième rapport, il rentre dans le rang et se fait oublier. Le même reproche avait été fait au volant de la C4 puretech 130 associée à la même boîte, et c’est vraiment dommage puisque non seulement le moteur est bruyant mais, en plus, le son n’est pas agréable, ceci étant inhérent aux moteurs trois cylindres. C’est LE plus gros défaut de cette version essence qui, le reste du temps, se montre une vraie merveille.
Équipé du moteur Puretech 1,2 130, nous pourrions craindre que le moteur soit un peu à la peine pour mouvoir le C5 Aircross même si le grand SUV de Citroën, avec 1489kg, est assez léger. Et force est de reconnaître que cette relative légèreté fait son effet puisque le moteur n’est jamais à la peine et offre au C5 Aircross des performances suffisantes dans toutes conditions.
Que ce soit en ville, sur routes ou autoroutes, chargés ou à vide, le C5 Aircross répond toujours présent bien secondé par la boîte EAT8 qui se montre réactive, intelligente, passant les rapports au bon moment et avec une réelle douceur qui participe à cette douceur de conduite. Dans cet océan de qualités se berce quand-même quelques îlots de reproches tels que des à-coups lors du passage des rapports sur les trois premiers rapports, le niveau sonore sur ces mêmes trois premiers rapports ou encore une boîte qui, au feux rouges, nécessitent de bien appuyé sur la pédale de frein tant elle tend à faire avancer, au risque de voir le start&stop redémarrer le moteur. A ce sujet, Citroën maîtrise parfaitement le start&stop avec un arrêt ou un redémarrage quasiment imperceptible.
Côté consommation, le C5 Aircross se révèle très économe sur l’autoroute puisqu’à régime stabilisé (130km/h), nous avons relevé une consommation moyenne de 6,9l aux 100 kilomètres, finalement pas trop éloigné de la version hybride avec batterie vide (6,7l). C’est en ville que le bât blesse puisque le C5 Aircross Puretech 130 s’est révélé particulièrement glouton avec une moyenne de 10 litres, moyenne qui baisse assez vite lorsque l’on sort de la ville et que l’on emprunte les routes secondaires. Au final, la consommation moyenne sur les 1 000 kilomètres de cet essai est ressorti à 7,5 litres avec autoroute et 9 litres en villes et routes nationales.
Reposant sur la plateforme EMP2 et équipé de suspensions à double butées, le C5 Aircross procure une tenue de route hors de tout soupçon et délivre une excellente partition à l’exception d’un roulis un peu prononcé, souplesse des suspensions oblige, qui ne fait pas de lui un véhicule sportif, ce n’est pas son but. Ici, le maître-mot c’est le confort et, dans ce domaine, le C5 Aircross distille des prestations de tous premiers ordres.
A l’occasion de son restylage, le C5 Aircross bénéficie d’un nouveau dessin des sièges qui reprend les motifs gélules présent sur l’ensemble de la gamme Citroën. Ce simple nouveau dessin apporte un réel gain en confort avec un véhicule qui absorbe encore mieux les irrégularités de la route, filtre mieux les saignées ou autres bouches d’égouts pour procurer un confort royal encore plus avec ces nouvelles jantes de 18 pouces qui contribuent à assouplir davantage le C5 Aircross même si la différence entre les jantes de 18 ou 19 pouces n’est plus aussi palpable que précédemment.
Que ce soit sur autoroutes, sur routes dégradées, en ville, à vitesse réduite ou élevée, le C5 Aircross offre toujours un confort remarquable, filtrant à merveille toutes les irrégularités de la route ne laissant sentir que les saignées notamment à l’arrière.
Pour le reste, le C5 Aircross Puretech 130 est fidèle à lui-même c’est à dire un véhicule spacieux, habitable, modulable et pratique où chacun des passagers voyagera dans d’excellentes conditions faites d’espace et de confort.
Pour ce restylage, Citroën a eu la judicieuse idée de remplacer l’écran de 8 pouces par une dalle de 10 pouces qui a été avancée et surélevée et qui améliore sensiblement l’ergonomie même si, ça et là, des curiosités se font jour comme le bouton pour régler le volume qui est trop bas et reculé mais, heureusement, les commandes sur le volant sont très accessibles et pratiques.
Lors de la présentation, Citroën avait insisté sur sa volonté de monter en gamme le C5 Aircross et, indéniablement, la sensation d’un véhicule plus haut de gamme est réelle grâce aux nouvelles ambiances intérieures, plus sombres mais égayés de bleu et, sur cette finition Shine, des sièges en cuir noir avec le haut des dossiers en cuir clair. Ce contraste donne l’impression d’un véhicule encore plus vaste qu’il ne l’est en réalité et participe à cette ambiance plus haut de gamme ressentie bord. Certes, les matériaux n’ont pas changé et subsiste des plastiques durs mais ces derniers respirent la qualité, ne sonnent pas creux et son très bien assemblés.
Le moteur Puretech 130 représente l’entrée de gamme du C5 Aircross avec des tarifs qui débutent à 28 850€ pour la finition Live jusqu’à 39 400€ sur la finition Shine Pack en passant par les 37 950€ de notre version d’essai Shine. C’est 8 850€ de moins que la version hybride correspondante et 1 800€ de moins que le C5 Aircross HDi 130 correspondant. Avec son habitabilité, le C5 Aircross répond le mieux aux besoins d’une famille même si l’espace aux genoux est un peu faible mais il peut être amélioré grâce à ses trois sièges arrière qui se montrent, tous, rabattables, inclinables et coulissants, exclusivité du C5 Aircross. Aussi, si ce dernier est un vrai SUV, il a, dans les gènes, quelque chose du sens de l’accueil des C4 Picasso pour faire de ce C5 Aircross un vrai SUV familial qui, dans cette version puretech 130, a de très nombreuses qualités.
Je suis surpris par les chiffres de consommation.
Le puretech 180 , que j'ai eu 1 an , n'as jamais dépassé 9l/100 .
Maxi obtenu sur l'autoroute du massif central , chargé et avec du vent .
8.5l/100 en ville .
Le 130 serait il donc + gourmand car + sollicité ?
Je trouve ce restylage réussi. Mais à prix à peu près comparable, je choisirais C5 X. L'espace à bord, le silence ambiant encore plus abouti, le confort des suspensions un cran supérieur, la luminosité de l'habitacle, sont incomparables. J'ai pu essayé les deux véhicules, et mesuré l'écart réel entre les deux.