Après une partie consacrée à la vie à bord (à relire ICI), voici la deuxième partie centrée sur l’essai dynamique de cette nouvelle génération de Citroën C4.
Lors de ma précédente prise en mains, j’avais regretté le manque de réactivité de la nouvelle commande de boîte auto, celle-ci s’est améliorée depuis et les changements de rapports sont assez rapides, le maniement du petit levier se révélant, de plus, agréable. Au démarrage, le moteur 1,2 puretech s’ébroue assez calmement, sans montrer de bruit excessif. Il se montrera d’ailleurs toujours silencieux à l’exception des deux-trois premiers rapports où on l’entend bien monter dans les tours, sans que cela soit gênant d’autant plus que la situation s’améliore nettement sur les rapports suivants. Les vibrations, pourtant point faible des moteurs trois cylindres, sont ici très bien contenues et le moteur est quasiment imperceptible aux feux ou à la conduite. Étonnement, Citroën propose 155 chevaux dans sa C4 alors que ses cousines s’arrêtent souvent à 130. La marque a bien fait puisque ce moteur s’avère relativement punchy permettant de très bonnes reprises et des performances tout à fait honorables. Et si la performance et le sport ne sont pas l’idéal de cette C4, elle ne refuse pas d’être brusquée dans les virages pour se montrer très stable, s’écrasant nettement moins que ce que les médias auto racontent. Alors, c’est une certitude, vu la souplesse de la suspension, la C4 ne vire pas à plat mais elle ne s’écrase pas sur ses suspensions et offre une tenue de route très largement à la hauteur.
Surprenante cette C4 car, pour tout dire, elle s’avère même plus dynamique et moins confortable qu’attendu. En effet, moi qui avait été bluffé par la version électrique, je suis très légèrement déçu par le confort de cette C4. Non pas que celui-ci soit mauvais, loin de là, mais je m’attendais à encore mieux et je pense que ce sont les grandes roues de 18 pouces qui gâchent la fête. Entendons nous bien, le confort est excellent, la C4 se révélant par exemple plus confortable que certaines berlines du segment supérieur. Néanmoins, je pense que Citroën a cherché à donner davantage de dynamisme à cette C4 puisqu’elle se montre nettement moins souple qu’un C4 Cactus mais nettement plus dynamique. Le confort s’avère même surprenant puisque, si l’on ressent bien les petites saignées de la route, surtout en provenance des roues arrières, les dos d’âne ou les trous et bosses sont, elles, relativement effacées.
Ce surplus de dynamisme permet réellement de se faire plaisir sur les petites routes départementales où la C4 se révèle bien plus joueuse que pataude, très confortable et extrêmement sûre. C’est encore plus vrai avec le mode Sport enclenché qui permet une réponse plus vive du moteur et une montée des rapports plus tardive. Si ce mode Sport paraissait incongru sur un C5 Aircross, il est tout à fait à sa place sur C4 grâce, justement, à ce surplus de dynamisme bienvenu. Sur ces petites routes départementales, avec quelques kilomètres avalés à vive allure, la consommation moyenne s’est révélée à 6,4 litres ce qui est somme toute très raisonnable, on voit ici les avantages du travail aérodynamique qui a été menée sur cette C4.
Sur autoroute, la C4 révèle un autre visage offrant une grande sérénité avec un confort de haut niveau, une puissance largement suffisante pour atteindre la vitesse maxi, les dépassements n’étant qu’une formalité. Avec une vitesse calée à 130 au régulateur, la consommation moyenne ressort à 7 litres, soit là aussi, une bonne performance qui pourrait être améliorée en limitant sa vitesse à 120. L’autoroute est l’occasion de tester le régulateur actif avec maintien dans la voie pour savourer sa parfaite exécution, permettant une conduite zen et reposante tout en restant focalisé sur les potentiels dangers. La voiture s’occupe de la partie « pratique » pour déléguer, au conducteur, la vigilance du trafic. Les kilomètres s’enchaînent sans que la fatigue ne se fasse sentir, le confort étant de haute volée. La C4 se révèle particulièrement silencieuse, quelques bruits d’air viennent se faire entendre notamment sur le haut du pare-brise mais, encore une fois, rien de vraiment gênant.
Surprenante, la C4 l’est aussi en ville. Aucun reproche sur sa maniabilité, la visibilité, excellente grâce à la position surélevée, ou encore les aides à la conduite qui font merveille. Mais la C4 a une arme secrète pour faire aimer la ville. S’ajoute à son insonorisation et son confort excellent, la possibilité de passer en mode Éco qui atténue largement le bruit du moteur sur les premiers rapports. La puissance est limitée mais déjà largement suffisante pour atteindre les vitesses maximales en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la C4 révèle ici une douceur incomparable. Elle permet d’évoluer sur un filet de gaz, en silence, dégageant une douceur digne d’une voiture électrique. J’ai réellement était bluffé par cela…
En conclusion, la C4 a plein de personnalités différentes. Tantôt SUV, tantôt berline, elle se révèle extrêmement douce en ville, superbement efficace et confortable sur autoroute et ne se refusant pas à être dynamique sur les petites routes départementales. En somme une voiture complète qui sait répondre à vos envies et s’adapter aux terrains qu’elle rencontre se révélant, tour à tour, douce, confortable, dynamique mais sachant rester habitable, pratique, efficiente avec des consommations maîtrisée, le tout en étant extrêmement sûre et abordable. Citroën habille sa C4 d’une robe clivante mais qui semble rencontrer un certain écho parmi les « vrais » gens. Tout n’est pas parfait dans cette C4 et chacun trouvera toujours mieux ailleurs mais la synthèse proposée par Citroën est juste, elle répond parfaitement aux besoins d’une famille, de chacun de ses membres sans avoir de défauts rédhibitoires.
Personne ne l’a en HDI ?
bonjour, j'ai la c4 depuis fin decembre, pour le toit ouvrant ca fait un bruit desagreable a partir de 70 kmh, en dessous c'est que du bonheur ! les projecteurs sont top franchement ca eclaire bien ! moi je l'aime beaucoup cette c4
Encore un grand merci pour votre essai. Vous me rassurez par rapport à la 130, essayée il y a quelques jours, dont le moteur m'apparaissait trop bruyant, vibrant et dont les performances étaient certes suffisantes, mais trop moyennes, surtout par rapport à une C4 Cactus équipée du même moteur. Le 155 semble en être une salutaire évolution. Comme vous, j'ai trouvé la tenue de route et la stabilité plutôt bonnes, contrairement à ce que prétendent de nombreux journalistes qui n'en sont pas à leur première ânerie et n'arrêtent pas d'étaler leur esprit grégaire. Comme vous également j'ai trouvé la voiture stable, le confort de suspension bon, mais sans plus, notamment à cause d'un train arrière parfois sec (mais sans exagération).…
je me dis quand même dommage qu'il n'y ai pas de version break et contrairement à ce qu'on essaie de nous faire avaler les breaks sont toujours demandé d'ailleurs pour ma part la 2008 s’apparente plus à un break qu'a un SUV autant que la C4 à une berline plus qu'un SUV!
quand on voit les chiffres de la 2008 c'est qu'il y a un besoin de break
A coté du C3 Aircross qui fait plus monospace la 2008 est l'option break
En résumé, une excellente auto!
L'ayant essayée en 130 et 155 cv, je trouve la 130, plus homogène. Dommage, pas de micro-hybridation, alors que c'est généralisé et considéré comme moderne.
Ma seule réserve concerne un point précis: Le claquement sec de l'essieu arrière, en de rares occasions (ex: certaines ralentisseurs étroits ( type bandes) que l'on trouve sur certains parkings de supermarchés. C'est d'autant plus regrettable, que l'essieu avant absorbe en douceur et en silence l'obstacle. C'était déjà le cas sur ma Cactus 2, alors que c'était absent sur la première version sans butées hydrauliques. Un point à corriger (Sans doute sur E43).
2 regrets:
- L'absence de version hybride classique (Quand on voit le succès des Toyota Corolla et…