En 2022, Citroën, comme les autres marques de Stellantis, a décidé de ne proposer que des moteurs électriques sur le Berlingo. A l’occasion de son restylage, la marque opère un virage en proposant de nouveau des moteurs diesel en version 100 et 130 chevaux sur le marché français. Après l’essai du Berlingo HDi 130 en boîte manuelle il y a quelques jours, voici l’essai de la version EAT8, seule commercialisée en France sur cette même version 130 chevaux. Alors, est-ce que cette boîte auto apporte des changements significatifs sur le ludospace aux chevrons ? Réponse dans cet essai.
C’est toujours avec le même plaisir que je prends le volant du Berlingo qui, dans cette version restylée, améliore considérablement son style pour se rapprocher de plus en plus de certains SUV sur le marché. Sa face avant toute nouvelle, dotée des derniers codes stylistiques de la marque, s’intègre parfaitement au style initial du Berlingo et permet de lui donner une personnalité affirmée bien mise en valeur par cette nouvelle teinte Sirkka Green qui lui sied particulièrement bien.
Bien entendu, aucune différence esthétique ne se fait jour entre la boîte manuelle et automatique sur le style extérieur du Berlingo mais elle saute aux yeux à l’intérieur. Si le levier de vitesse de la boîte manuelle qui, je rappelle, n’est pas commercialisée en France sur le HDi 130 mais l’est sur la version HDi 100, se montre relativement court, le fait qu’il soit supprimé pour laisser place aux ë-Toggle de la boîte EAT8 bien connue chez Citroën libère la planche de bord et faciliter l’accès à la station de recharge du smartphone, c’est un plus appréciable. D’autant que ce restylage est l’occasion pour Citroën de remplacer la précédente commande rotative de boîte qui n’était pas d’une utilité folle, ici tout rentre dans l’ordre.
Deux rapports qui changent tout
Nous pourrions croire qu’un changement de boîte n’apporte pas réellement de différence dans le ressenti d’une voiture, aux finitions et motorisations identiques. Sauf que cette boîte EAT8 possède, comme son nom l’indique, huit rapports soit deux de plus que la boîte manuelle et ces deux rapports changent totalement la donne.
En permettant des passages de rapports plus resserrés sans nécessiter de monter dans les régimes, la boîte EAT8 transfigure le Berlingo HDi qui devient nettement plus silencieux. J’avais reproché sur la version boîte manuelle que le moteur se faisait entendre sur certains régimes (2-3 000 tours/minutes) et sur les deux-trois premiers rapports de vitesse, ici il n’en est rien et la boîte égrène les rapports au bon régime permettant au moteur de se montrer nettement plus silencieux rendant ainsi la conduite encore plus confortable. D’autant que cette boîte EAT8 se révèle toujours aussi intelligente, passant les rapports aux bons moments que ce soit à la montée ou au rétrogradage, rendant les parcours toujours aussi plaisant au volant de ce Berlingo si réussi.
Pour le reste, les performances du Berlingo HDi 130 restent similaires et elles permettront de répondre aux besoins des familles sans souci dans la plupart des situations mais elles pourront se montrer juste dans l’ascension de cols, surtout lorsque la voiture est chargée. Mais l’apport de la boîte auto réglera, en partie, la situation en changeant les rapports aux moments opportuns mais ne sera pas aidée par le mode sport, absent du Berlingo et qui aurait pu permettre de lui donner un sursaut de tonus bien utile lorsque les montées se font sévères. Cependant, rien de bien rédhibitoire et le Berlingo assurera des performances tout à fait honorables pour une voiture familiale conduite en bon père de famille, c’est tout ce qu’on lui demande. D’autant que, dans ce cas précis, le ludospace chevronné se montrera particulièrement efficient avec une consommation qui m’a littéralement bluffé avec un excellent 5,2 aux 100 sur autoroute ce qui, pour un véhicule aussi imposant et loin d’être un modèle d’aérodynamisme, est réellement excellent. Pour le reste, sur les près de 1 000 kilomètres effectués au volant de cette version boîte automatique, le Berlingo a montré une consommation moyenne de 6.7l aux 100 avec beaucoup de roulages en ville et sur de petits trajets, ce qui est absolument remarquable.
En terme de tenue de route, le Berlingo montre un visage tout à fait placide, offrant un réel sentiment de sérénité et de sécurité quel que soit l’état de la route avec un sous-virage nettement mieux maîtrisée que sur la version précédente et ce, malgré un roulis qui peut être prononcé, dû à la hauteur du ludospace de Citroën qui montre, avec ce restylage, la meilleure version de lui-même et, assurément, la version la plus aboutie depuis la toute première génération.
Une vraie voiture de famille
Jusqu’à présent, le Berlingo proposait un grand espace habitable, une vraie modularité et une praticité hors norme, ce qui expliquait le succès rencontré par les précédentes générations. Cette troisième génération apportait un vrai plus par rapport aux deux premières transformant le Berlingo en voiture particulière s’éloignant davantage de son frère utilitaire. Ici, cette version restylée pousse encore plus loin l’écart entre les versions utilitaires et particulières pour être tout à fait dans le match avec certaines berlines ou SUV du marché à qui ce Berlingo peut se révéler un concurrent plus que redoutable. Forcément, le style extérieur le rapprochera toujours d’un utilitaire, les deux versions reposent sur la même base, mais Citroën a réellement réussi, à l’occasion de ce restylage, à faire de ce Berlingo un véhicule au style plaisant, présentant une personnalité renforcée et affirmée grâce à la refonte de la face avant.
C’est également le cas à l’intérieur où le Berlingo se montre parfaitement à la page avec un combiné d’instrumentation de 10 pouces et un écran multimédia de même taille ce qui le met en face d’un C5 Aircross qui propose, peu ou prou, la même chose à la différence que le ludospace aux chevrons dispose du dernier système multimédia de Citroën complété par la commande vocale dopée à Chat GPT, que j’ai testé pour vous et dont je vous proposerai l’essai très rapidement. La planche de bord, légèrement revue à l’occasion de ce restylage, se montre plus pratique que celle du Peugeot Rifter qui ne dispose pas du rangement situé au-dessus du combiné d’instrumentation dont l’espace est remarquable.
Si ce Berlingo 2024 est clairement un véhicule comparable aux SUV sur le marché, c’est également grâce à la présence des sièges Advanced Comfort présentant un dessin revu issu de ceux de la nouvelle C3. Uniquement en tissu, ces sièges se montrent d’un moelleux sans pareil et font réellement des merveilles sur ce Berlingo permettant de le rendre hyper confortable, sur tous types de route jusqu’à en être bluffant, je vous en dirai davantage lors du prochain essai qui sera publié d’ici quelques jours sur Passionnément Citroën et qui parlera de la C4 en version hybride 136.
En conclusion, dire que j’ai été conquis par ce Berlingo est une évidence à la lecture de ces deux articles consacrés à son essai. Il me faut vous raconter une anecdote : mes enfants et ma femme sont amoureux du Berlingo et ce sont eux qui ont poussé pour que l’on parte en vacances à son bord, Citroën ayant eu la gentillesse de l’autoriser. Je n’étais pas particulièrement chaud, pour ma part, n’ayant jamais ressenti un vrai plaisir à son volant, reconnaissant ses aspects pratiques, son habitabilité et sa modularité. Mais, je dois avouer, que cette version restylée du Berlingo m’a étonné en montrant, outre ces intrinsèques qualités d’origine, un confort remarquable, une tenue de route améliorée permettant de prendre plaisir à son volant, dans la limite d’une utilisation en bon père de famille. Mais, oui ce Berlingo 2024 est assurément une grande réussite et, à 34 000€ pour cette version toute équipée, je ne vois pas sur le marché un véhicule qui lui soit comparable, proposant une aussi grande habitabilité, modularité et praticité avec un confort aussi excellent et une consommation aussi maîtrisée. Assurément, ce Berlingo restylé est à considérer pour ceux qui lorgnent sur les SUV compacts car ils seraient très étonnés de toutes les qualités que propose ce ludospace, digne héritier des monospaces aux chevrons et fort du savoir-faire de Citroën dans les voitures à vivre.
J'en profites pour vous annoncer le retour de la chaîne Passionnément Citroën sur Youtube avec un nouveau format de vidéo. Je vous propose de découvrir l'essai de ce Berlingo HDi 130 EAT 8 disponible depuis quelques jours sur la chaîne :
J'ai commandé ce berlingo neuf le 30 septembre, livraison mai 2025.
J'avoue avoir été bluffé par cette boîte automatique huit rapports ( qui est rappelons-le est d'origine japonaise, conçue et fabriquée par Aisin) dont la gestion est tellement efficace qu'elle rend les palettes au volant peu utiles sur mon C5 AirCross 180 ch PureTech dans mon utilisation quotidienne, principalement en montagne mais parfois aussi eu gré des déplacements sur autoroute ou en ville.
Et en plus d'être incroyablement mieux gérée que les boîtes automatique du siècle dernier, elle ne consomme plus l'essence et la puissance du moteur comme ces dernières et s'avère même capable d'améliorer la consommation qui reste raisonnable pour un véhicule de cette taille et de cette puissance fonctionnant indifféremment à l'essence, à l'éthanol et au GPL grâce aux…
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le berlingo 130 ch hdi .........surement la voiture de l'année 2024
belle face avant ce berlingo
La boîte EAT 8 est super avec le 130ch hdi