Il faut voir une voiture en "chair et en os" pour appréhender ses proportions. Musclé et compact, le DS 3 Crossback ferait presque oublier que c'est un SUV.
Subir l'indifférence est assurément pire que de déplaire. DS Automobiles l'a fort bien compris. Depuis le début de l'aventure, avec feu la Citroën DS3 (2010), la marque n'a jamais vraiment cherché le consensus. Les différents modèles proposés jusqu'ici ont intrigué, étonné. Ils ont été adorés ou carrément détestés. Les mauvaises langues diront qu'au regard des chiffres de ventes, ils ont plus souvent été rejetés. Certes, mais ils sont rarement passés inaperçus. Pour être franc, il m'arrive encore de me retourner sur une DS 5, certainement plus pour l'aspect iconoclaste de l'engin que pour sa beauté intrinsèque. Certains modèles traversent le paysage automobile sans jamais laisser une trace de leur passage dans les esprits. Qu'en sera-t-il de ce DS3 Crossback ?
Tout est dans les proportions
Les premières illustrations qui ont circulé sur la toile offraient des rendus souvent plats et décevants. Alors que c'est tout le contraire de l'auto ! Elle dégage une belle générosité dans ses formes, dans ses galbes. Cela vient avant tout de ses proportions bien équilibrées. "Près de 70 % d'un style réussi provient des proportions", ne cesse de marteler Thierry Métroz, responsable du design DS, à ses équipes. L'avantage de ce modèle - par rapport à tous les autres réalisés par la petite marque (on le souhaite) montante - aura été d'être le premier du groupe développé sur la plateforme CMP/eCMP.
"Nous avons discuté avec les ingénieurs pour pouvoir déployer les bonnes cotes. Nous avons en quelque sorte influencé la technique, car nous avions une maquette de la voiture avant même que la plate-forme ne soit réalisée", explique le responsable du style. Ce ne pourra pas être le cas des futurs modèles comme la Peugeot 208 (prévue pour le printemps 2019). Pour obtenir des proportions idéales, l'équipe de design a pris pour mètre étalon la taille d'une roue : 690 mm (soit une jante de 18 pouces). Ainsi, l'empattement du DS 3 Crossback mesure deux roues et demie et la hauteur de la voiture est d'à peine deux roues.
Une musculature généreuse
Toutefois, cela ne veut pas dire que le design a dicté sa loi. Ainsi, le style souhaitait des voies arrière plus larges qu'à l'avant, ce qui est contraire à une bonne aérodynamique, donc à une consommation contenue. Autre exemple, "le porte-à-faux avant a été réadapté car, sur notre maquette initiale, il était trop court et ne répondait pas aux contraintes", avoue Bertrand Dantec, responsable du design du projet. En revanche, pour le porte-à-faux latéral, les designers se sont lâchés. Il s'agit de l'espace entre la position de la vitre et celui de la roue. Pour mieux l'appréhender sur ce DS 3 Crossback, placez-vous à l'arrière de l'auto et remarquez l'écart entre la cabine et l'aplomb de la jante. Cela donne des hanches généreuses à la voiture. L'effet est d'autant plus saisissant qu'il est accentué par les fausses écopes dans le bouclier et les imposantes sorties d'échappement resserrées.
Personnellement, c'est ma vue préférée...
Le flanc n'est pas mal non plus et dispose de nombreux points d'intérêt. À commencer par l'aileron de requin. Cette icône de la DS 3 se devait de se retrouver sur le Crossback, toutefois "nous avons cherché différentes positions et ce fut un vrai challenge que de le placer au niveau du pied milieu", affirme Thierry Métroz. Cet élément graphique permet de reconnaître l'auto au premier coup d'œil : c'est une DS et elle appartient à la famille DS 3.
Moins de chrome et c'est tant mieux
Si, parmi les autres détails visuels, les poignées de portière affleurantes sautent aux yeux, il en est un plus discret : le jonc de caoutchouc entourant le vitrage. Vous ne le voyez pas et c'est normal. Non pas qu'il n'y soit pas, ce serait inconcevable, mais les designers sont parvenus à le dissimuler en rehaussant la carrosserie. Cela allège visuellement l'ensemble tout en affirmant une certaine tenue à l'auto en augmentant le ratio carrosserie/vitrage. Par ailleurs, vous aurez noté le peu d'éléments chromés. DS va vers plus de simplicité et c'est tant mieux. C'est finalement sur l'avant que j'ai le plus de mal avec ce DS 3 Crossback, et plus particulièrement avec ces optiques aux contours tarabiscotés.
Thierry Métroz avoue que sans cet effet, cette face manquait singulièrement de personnalité. Par ailleurs, "l'effet a pour intérêt de montrer la séparation du système des phares avec les Matrix Beam d'un côté et les trois modules de LED de l'autre" nous explique-t-il. Certes, le DS 3 Crossback sera le premier modèle de la marque (et du groupe PSA) à recevoir ce système qui maintient le faisceau des phares sans éblouir les autres usagers de la route (identique aux Matrix LED chez Audi). Mais esthétiquement, cet élément attire à ce point le regard qu'il en occulte les autres détails de l'avant, comme ce dégradé de triangles argentés qui donne à la calandre un effet changeant. Cette dernière est toujours encadrée par les fameux Wings chromés... Oui, il y en a quand même un peu.
Une ergonomie en progrès
À bord, DS poursuit son agencement décalé : les commandes des vitres ne sont toujours pas sur les contre-portes (alors que les aérateurs y sont...). C'est certes une question d'habitude une fois que l'on a fait sienne l'auto. Mais cela peut déstabiliser plus d'un acheteur indécis. La présentation en losange des commandes sous l'écran tactile (10,3 pouces maximum) offre une certaine fraîcheur à la console. Cette dernière peut être en partie recouverte de cuir. La plupart des boutons sont sensitifs : il faudra qu'un son valide le choix de telle ou telle fonction. Heureusement, DS a eu la bonne idée de recentrer la commande des feux de détresse (trop éloignés du conducteur sur le DS 7 Crossback...). À ceux qui estiment que l'écran numérique pour l'instrumentation est trop petit (7 pouces), ils pourront opter pour l'affichage tête haute en couleur et de taille conséquente.
Source :
https://news.autojournal.fr/news/1532736/DS-DS3-Crossback-SUV-%C3%A9lectrique-vid%C3%A9o
j'attends de la voie en vrai lais pour le moment je ne suis pas convaincu par les proportions. je me suis amusé à réduire le PAF avant et c'est vrai que ca change beaucoup ! Quand au ratio carrosserie vitrage comme sur le premier 3008 je le trouve assez déséquilibré. Tout est relatif et ce qui semble parfait à Thierry Métroz ne l'est pas pour tout le monde.
J'ai été beaucoup plus séduit pas les proportions et les volumes du C4 cactus à sa sortie par exemple
Les comparatifs avec ses principaux rivaux place le DS3 crossback(quel nom!!) en bonne position pour le choix affectif, mais rarement pour un choix qualitatif.
Le coffre et l'habitabilité arrière sont très souvent critiqués, à juste titre d'ailleurs, mais j'espère pour PSA que l'amour du style français se vendra en dehors de nos frontières, car c'est ça là, la vrai réussite......