Face à la crise du coronavirus qui a contraint les groupes automobiles, dont PSA, a fermé les usines et les concessions, les deux groupes français on t été reçus par le ministre de l'économie afin de faire un point sur leurs besoins futurs en termes de soutien à leur activité.
Les deux constructeurs envisagent un repli des commandes de 75% sur les six prochaines semaines concluant à un premier semestre en baisse de 20% et une année 2020 conclut sur une perte de 10% soit 200 000 voitures et cela sur le seul marché français mais le repli sera généralisé puisque les autres marchés d'Europe sont à l'arrêt également. Cela va conduire les deux constructeurs français à un manque à gagner évalué à cinq milliards d'€ sur les deux prochains mois.
Le Ministre de l'Économie s'est montré rassurant en indiquant aux dirigeants des deux groupes qu'ils avaient accès à l'ensemble des mesures prises pour soutenir les entreprises dans le cadre du confinement. Les deux groupes pourront donc utiliser les outils mis à disposition comme le report des charges et impôts, le chômage partiel et la possibilité de Prêt notamment avec garantie de l'État de 300 milliards.
Dans cette optique, mardi 17 mars, la Plateforme automobile (PFA), qui regroupe les principales entreprises du secteur en France, a appelé à la préparation d'un plan de relance pour la sortie de crise, tout en saluant les mesures d'urgence prises par le gouvernement pour soutenir les entreprises. De même, Luc Chatel, Président de la Plateforme automobile, considère qu'il faudra "actionner les outils à disposition (prime à la conversion, bonus pour l'achat de véhicules électriques) pour relancer le marché" mais aussi "consentir des investissements massifs pour les infrastructures de recharge (...), condition clé pour le décollage du marché" des véhicules électriques.
Le Groupe PSA est mieux armé que Renault pour survivre à cette crise grâce à ces résultats record en 2019 et un flux de trésorerie positif de 3,3 milliards d'euros au 31 décembre dernier Ainsi, Bertrand Blaise, Directeur de la communication de PSA, déclare "Quant on rentre en bonne forme dans une crise, avec une situation financière saine, on y est forcément moins sensible". Si les usines européennes sont fermées, au moins jusqu'au 27 Mars, pour désinfection, "toutes nos activités de design, de recherche et développement continuent de fonctionner par télétravail pour préparer les futurs produits sans retard",explique-t-on chez PSA.
"Nous sommes entrés dans la crise avec un carnet de commandes historiquement haut. Nous sommes armés pour le rebond", insiste Bertrand Blaise. Pour faire face à la crise, tous les jours à 8 heures, le comité exécutif de PSA se réunit à partir de 8 heures pendant deux heures, sous la présidence de Carlos Tavares afin de piloter la situation au plus près. Mais le Groupe PSA prévient: "il va falloir réduire les sorties de cash" n'hésitant pas à indiquer qu'"on ne paiera pas les fournitures non assurées des sous-traitants"
il y aura clairement un avant et un aprés à ce virus