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Photo du rédacteurJérémy

Citroën C5 Aircross : Première Citroën conçue mondialement


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L’usine de Rennes démarre actuellement l’industrialisation du C5 Aircross commercialisé depuis un peu moins d’un an en Chine. Développé par les équipes chinoises ce véhicule a été localisé pour le marché européen où il vise 110 000 unités en 2019.

Le futur "flaship de Citroën en Europe", selon l’expression de Linda Jackson, la directrice générale de la marque, est un véhicule qui a été conçu par le centre R&D de Shanghai en Chine où il a été lancé en septembre dernier. "C’est la première fois que nous travaillons dans ce sens avec la réindustrialisation en Europe d’un véhicule chinois", explique Jean-Philippe Lamy, directeur du projet C5 Aircross.

La décision de le commercialiser en Europe a été prise fin 2015, pour autant le véhicule avait dès l’origine, comme c’est désormais la règle dans le groupe PSA, été pensé sur une base mondiale. 

Son européanisation par les équipes de Citroën (plus de 1 500 personnes ont été impliquées dans ce projet) a démarré début 2016 et consisté à y adapter une motorisation Diesel (une seule motorisation essence est disponible en Chine), développer une version conduite à droite, concevoir une nouvelle synthèse arrière avec trois sièges indépendants au lieu d’une banquette et l’adaptation aux normes Euro NCap pour la partie choc où le constructeur vise 5 étoiles. La décision de mettre 3 sièges indépendants et non pas une banquette 2/3 1/3 est un des éléments qui répond à l'ambition de positionner ce véhicule comme "un SUV à l'éxtérieur et un MPV à l'intérieur", a dit Linda Jackson.

Une réflexion pièce à pièce

Fabriquer en France dans l’usine de Rennes-La Janais à coûts compétitifs par rapport à la Chine a été le défi de ce projet en gérant l’arbitrage risque approvisionnement/coût. Et cela ne s’est pas fait simplement, nous a dit Jean-Philippe Lamy, le chef de projet qui nous a confié que lors de sa première présentation à Carlos Tavares le prix de revient fabrication qu’il a présenté avait été retoqué. "Nous avons eu une réflexion pièce à pièce autour de ce que l’on appelle le TLC (total landing cost) pour savoir quelle est la meilleure stratégie pièce à pièce. Pour certaines pièces qui existent aussi en Chine ont a fait le choix de l’intégration locale parce qu’entre le coût de la pièce fabriquée en France et le coût de transport il vaut mieux la fabriquer à proximité dans le bassin rennais", explique Thérèse Joder, directrice de l'usine de Rennes.

Compte tenu des délais d’acheminement, l’approvisionnement de pièces depuis la Chine (une nouveauté pour PSA) a nécessité la création d’un stock tampon de 20 jours. On y trouve notamment : les feux arrière et projecteurs, les barres de toit, quelques pièces d’ébénisterie, comme le dessus de console, et des pièces d’emboutissage, a précisé Jean-Philippe Lamy. "Nous avons des fournisseurs chinois qui produisent de la qualité et sont capables en capacitaire de nous produire les pièces. Nous avons également fait ce choix pour réduire les investissements", ajoute-t-il.

25% des pièces fabriquées dans le bassin rennais

En nombre, 15% des pièces viennent de Chine, 25% du bassin rennais et 60% qui sont des pièces communes avec les DS7, 3008 et 5008, Grandland viennent des zones d’approvisionnement habituelles (en majorité d’Europe de l’Est, et aussi autour de Sochaux et en Espagne).

"La spécificité du projet a été la partie logistique puisqu’il a fallu qu’on initialise tout le processus logistique de nos flux avec des fournisseurs chinois. Nous gérons depuis Rennes 28 fournisseurs chinois avec lesquels nous sommes en train de créer les relations à travers nos systèmes qualité et d’appel de pièces. 15% des pièces de la voiture c’est l’équivalent de 5 transconteneurs par jour qui arrivent par bateau au Havre pour alimenter l’usine de Rennes. Nous avons mis en place un processus logistique avec un départ de Shanghai, une navigation par bateau et une arrivée sur le site de Rennes dans un magasin externe PSA qui ensuite approvisionne en bord de ligne. C’est la première fois que l’on fait le processus logistique dans ce sens-là", détaille Jean-Philippe Lamy.

Faurecia s'implante au sein même de l'usine

La localisation d’une partie des fournisseurs au sein même de l’usine est aussi une des composantes importantes de ce projet pour aller chercher la performance par une baisse des coûts logistiques et la suppression totale des stocks. Lors de notre visite de l’usine, les responsables ont cité en exemple le déménagement du site de Faurecia distant d’une quinzaine de kilomètres dans l’enceinte même de l’usine ("une première mondiale pour Faurecia") "à 200 m du point de consommation des sièges" ce qui permet une réactivité très forte. Sont également présents sur le site les fournisseurs de la planche de bord, du réservoir, et de la ligne d’échappement.

L’usine de Rennes (*) dans sa configuration actuelle (25 véhicules/h), en 4 équipes, peut atteindre une production annuelle de 150 000 à 160 000 unités en fonction du calendrier de fonctionnement (525 voitures/jour et 700 le week-end) ce qui est son objectif en 2019.

Un objectif réévalué à 110 000 unités La ligne de production entièrement neuve (depuis juillet 2017) se situe aux meilleurs standards du groupe avec approvisionnement en bord de ligne par kitting, le déplacement des voitures le long de la ligne de montage sur des plateaux et des balancelles pour amener les voitures d’une zone à l’autre.

La ligne fabrique actuellement le Peugeot 5008 et démarre l’intégration du C5 Aircross qui est aujourd’hui à 13 semaines de l’accord de montée en cadence. A peu près 300 véhicules ont été fabriqués à ce jour dont ceux des flottes captives (64 voitures) qui seront confiés des membres du personnels PSA qui s’engagent à rouler (300 000 kilomètres d’ici l’accord de montée en cadence au total) et à remonter leurs remarques pour fiabiliser le véhicule, corriger ce qui doit l’être. "On attaquera les véhicules neufs début septembre avec un rythme un peu plus soutenu à 20 par semaine et on va monter tranquillement la production", explique Jean-Philippe Lamy.

Le succès des 3008 et 5008 a donné de l’ambition à Citroën. Aujourd’hui la marque vise un objectif de vente pour le C5 Aircross de 110 000 unités (plus 80 000 en Chine) et l’usine de Rennes qui devait initialement fabriquer 100 000 unités du 5008 s’est réorganisée autour du C5 Aircross. "Nous organisons le site de Rennes pour fabriquer la totalité des volumes de C5 Aircross avec la mise en place d’une quatrième équipe et on assurera la balance 5008 entre Sochaux et Rennes pour compléter le dispositif industriel de Rennes", explique la directrice de l’usine. 

Les commandes du C5 Aircross seront ouvertes en France en septembre juste avant le Mondial de l’Auto où il sera présenté avec un lancement officiel le 20 janvier 2019.

Source : 

http://www.autoactu.com/le-c5-aircross--premier-vehicule-concu-en-chine-et-fabrique-en-france.shtml

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