Thierry Koskas, directeur de Citroën, a annoncé un objectif ambitieux pour l'année prochaine : atteindre 25 % de ventes de véhicules électriques en Europe. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie visant à éviter les lourdes pénalités imposées par l’Union Européenne en cas de non-respect des objectifs de réduction des émissions de CO2.
L'importance des objectifs de réduction des émissions de CO2
Les amendes CO2 peuvent représenter des sommes considérables pour les constructeurs automobiles qui ne respectent pas les objectifs fixés par Bruxelles. En effet, la Commission européenne impose une pénalité de 95 euros par gramme de CO2 excédentaire par kilomètre et par véhicule neuf immatriculé.
La réglementation européenne impose aux constructeurs automobiles de respecter des seuils stricts en matière d'émissions de CO2. Pour 2024, Citroën doit descendre à une moyenne de 93 grammes de CO2 par kilomètre. Thierry Koskas indique "Nous devons éviter ces amendes coûteuses. Nous devons descendre à 93 grammes de CO2 en moyenne au kilomètre pour les émissions l'an prochain. Ce qui nécessite donc d'augmenter la part de nos ventes en électrique à 25%. Sinon, c'est l'amende. Et nous ne voulons pas la payer."
Le défi des véhicules électriques
Cependant, vendre des véhicules électriques représente un défi de taille. Après une période de croissance rapide, les ventes de voitures électriques stagnent ou diminuent. En France, malgré le maintien des bonus écologiques, la part de marché de l’électrique reste bloquée à 17 % en mai 2024. En comparaison, cette part atteignait 20 % en novembre dernier et 21 % en décembre. À l'échelle européenne, la situation est similaire, avec une part de marché de l'électrique de 13,2 % sur les quatre premiers mois de l'année, identique à celle de l'année précédente.
Les disparités entre les pays européens sont frappantes : en avril 2024, la Norvège atteignait une électrification de 90 %, tandis que l’Allemagne restait à 12 %, et des pays comme l’Espagne et l’Italie affichaient des chiffres encore plus bas.
La marque compte sur la nouvelle C3
Pour atteindre ses objectifs, Citroën doit s’appuyer sur une gamme de modèles électriques performants et attractifs. Si, actuellement, la marque ne pouvait compter sur les C4 et Berlingo électriques, la nouvelle C3, déclinée en version électrique, joue un rôle crucial dans cette stratégie. En effet, avec un prix de départ fixé à 23 300e, hors aides gouvernementales, la nouvelle ë-C3 se montre très nettement moins chère que le prix moyen des voitures électriques constatées en Europe en 2023 et qui se situe entre 35 et 40 000€. En étant aussi accessible, la nouvelle C3 électrique vise un volume de ventes important et la marque ne s'y trompe pas puisqu'elle a l'objectif que la ë-C3 représente 33% des ventes de la C3 en Europe et jusqu'à 50% en France. En fin d'année, la marque pourra aussi compter sur une version électrique du C3 Aircross qui proposera une autonomie de 300 km ainsi que, peut-être, une version grande autonomie portée à 400 km.
Quoiqu'il en soit, l'acceptation de ces modèles par les consommateurs européens déterminera en grande partie la réussite de la marque dans cette transition vers l'électrique imposée par le régulateur mais qui, dans les faits, entame quelques difficultés.
En conclusion, Citroën s’engage résolument vers une augmentation significative de ses ventes de véhicules électriques en 2024 pour répondre aux exigences européennes de réduction des émissions de CO2. Cette transition, bien que complexe, est essentielle pour éviter les pénalités et pour positionner la marque comme un acteur majeur de la mobilité durable en Europe qu'elle souhaite rendre le plus accessible possible avec des prix de vente très attractifs. La route est encore longue, mais les efforts de Citroën montrent une détermination à s’adapter aux évolutions du marché automobile et aux attentes écologiques de demain.
good luck with that :
https://www.reuters.com/business/autos-transportation/ev-battery-maker-acc-halts-german-factory-delays-italy-plant-2024-06-04/
Au total, il envisage d'investir sept milliards d'euros dans ces deux usines et dans la construction d'une usine déjà opérationnelle dans le nord de la France, rapporte le site Automotive News Europe. Cet investissement était censé ouvrir la voie aux principaux constructeurs automobiles européens pour produire, par exemple, des batteries lithium-fer-phosphate moins chères. Ceux-ci devraient par la suite leur permettre de proposer un modèle électrique plus abordable avec un tarif d'une vingtaine de mille euros. ACC avait initialement prévu que l'usine allemande, conçue pour deux mille travailleurs, commencerait sa production en 2025 et produirait des batteries d'une capacité totale de quarante gigawattheures par an. Une telle quantité de batteries était censée être utilisée dans environ six…
Écologie punitive. Comme toujours. Sanctions, pénalités, taxes....Vive l'Europe !
Et si les consommateurs veulent acheter dans les concessions une voiture non électrique , on leur met un pistolet sur la tampe pour qu'ils achètent une voiture électrique qu'ils ne veulent pas.... Pour pas que le constructeur est une amende...
Voilà la façon d’agir de dirigeants qui impose leur façon de voir ( on de se remplir les poches)
On sait que l’électrique ne séduit pas alors on met un pistolet sur la tempe des constructeurs
Je sais l’agrément d’une électrique j’en étais fan il y a 24 ans mais aujourd’hui je sais que ce n’est pas une solution écologique ni pérenne
Citroën inclut-il également les PHEV dans cet objectif de 25 % ? Si l’objectif est de réduire les amendes dues aux émissions de CO2, ce sont de bons véhicules.
Au fait, y a-t-il des nouvelles du nouveau C5 Aircross ?
Si le remplacement de l'actuelle C5 AC prend beaucoup de retard, celle que l'on connaît déjà pourra-t-elle embarquer le nouveau système PHEV de 195 ch du nouveau Peugeot 3008 ?