Avec le plan Citroën4ALL, Citroën a l'ambition de développer fortement ses ventes en Amérique latine pour dépendre moins de l'Europe et, ainsi, être plus forte. Cette ambition passe par les trois véhicules du programme C-Cubed qui cherche à proposer des véhicules adaptés aux consommateurs locaux, fabriquées et conçus sur place pour les rendre le plus accessible possible.
C'est le cas de la nouvelle C3 vendue depuis le mois de septembre au Brésil et qui fait son entrée dans les différents pays de la région dont l'Uruguay où elle est disponible avec le moteur puretech 82ch associé à une boîte manuelle à 5 rapports ainsi qu'un moteur 1.6 VTi de 115ch associé à une boîte automatique. Vendue à partir de 16 290 $ soit 15 400€, la nouvelle C3 permet à Citroën d'enrichir sa gamme et de proposer un véhicule nettement plus accessible que le reste de la gamme qui débutait auparavant à 19 990$ pour une C-Elysée voire 23 990$ pour un C4 Cactus.
L'arrivée de la C3 permet à Citroën d'enregistrer une croissance très importante en Uruguay sur le mois de janvier et, surtout, de se classer en troisième position des ventes générales. Tandis que le marché uruguayen connaît une hausse de 16.4% en janvier à près de 3 800 unités vendues, Citroën enregistre une croissance de 571.4% pour se positionner en troisième position des ventes avec 282 unités vendues et une part de marché de 8.38%. C'est une position inconnue pour Citroën qui, en janvier 2022, se classait à la 10ème position sur ce marché.
L'arrivée de la nouvelle C3 permet donc à la marque de repartir à la hausse et de se classer première marque de Stellantis en Uruguay. La marque profites donc à plein de pouvoir proposer des voitures plus accessibles et plus en phase avec les marchés locaux en Amérique latine pour renforcer ses positions. Alors, certes, les volumes sont encore faibles, l'Uruguay est un tout petit marché, mais c'est en additionnant une forte présence sur différents marchés que la marque pourra, au final, atteindre l'objectif ambitieux fixé par le plan Citroën4ALL.
C'est bien l'addition des ventes de grands et petits pays qui fait une performance commerciale.
Bravo à Citroën
Notre époque est compliquée, et les chocs répétés depuis la pandémie, et la guerre en Ukraine ont mis en relief, les erreurs stratégiques du courant majoritaire néo-libéral en Occident, qui se traduisent par des échanges économiques mondiaux, désorganisés. L'ordre mondial n'est plus le même, le combat des titans est mené aujourd'hui, entre les USA et la Chine, cette dernière ayant succédé à l'ex URSS. En parallèle, la vielle Europe tente d'exister, plutôt vaillamment, d'ailleurs, mais doit reconsidérer son modèle, réindustrialiser son économie, au moins au niveau de ses frontières, se défendre face à la Chine, mais aussi des Etats-Unis d'Amérique, harmoniser en son sein, ses propres normes, pour éviter une concurrence intestine, etc. Dans l'industrie automobile, son développement est ailleurs,…
Tous les constructeurs dits forts, le sont d'abord sur leur propre marché. Tout le monde sait ça et c'est bien la source des inquiétudes.