Avec un peu plus de 9 000 unités vendues, Citroën est conscient qu'elle se fera difficilement une place sur le marché indien en partant de zéro, c'est pourquoi la marque s'est engagée très tôt sur l'électrification afin de profiter d'un segment naissant où la concurrence est encore faible avec des résultats encourageants.
Commercialisée 6 mois après les versions à moiteur thermique, la petite Citroën ëC3 s'est déjà vendue à 3 000 unités depuis le mois de février ce qui revient à une moyenne mensuelle de 600 unités. Animée par un moteur électrique de 54 chevaux et une batterie de 29.2 kWh lui permettant une autonomie (selon un cycle indien) de 320 km, la toute première C3 électrique de l'histoire offre, en usage quotidien, une autonomie proche de 240 km ce qui lui permet de répondre largement aux besoins quotidiens voire hebdomadaires de ses clients.
Conçue comme une voiture destinée, en premier lieu, aux flottes d'entreprises, c'est finalement les clients particuliers qui représente l'ultra majorité des C3 vendues (près de 90%) et qui donne raison à Citroën sur ce pari d'une électrification rapide afin d'être dans un secteur épargné de la vive concurrence habituelle du marché indien. Ces premiers résultats encourageants permettent à Saurabh Vatsa, responsable de Citroën en Inde de dire "Nous sommes complets pour les cinq à six prochains mois et demi. Tout ce que nous produisons est déjà réservé par les clients" tout en indiquant que la marque est confronté à des difficultés d'approvisionnements de certains contenus importés qui limitent la production de la ëC3. Les ventes majoritairement faites auprès des clients particuliers sont suivies de près par la Marque qui fait dire à Saurabh Vatsa que "la demande du segment B2B (clients particuliers) est importante et nous essayons d'augmenter les volumes de production pour répondre à cette demande"
Citroën reste encore un acteur marginal sur le marché automobile indien détenant moins d'1% du marché mais l'arrivée prochaine du C3 Aircross et de sa future version coupé devrait lui permettre d'augmenter ses ventes d'autant plus que ces deux modèles devraient également disposer d'une motorisation électrique rapidement. La Marque compte également sur le développement de son réseau qui devrait atteindre 150 points de ventes en 2024 ainsi que sur les nouveautés qu'elle prépare sur les véhicules électriques, la marque ayant présentée en Indonésie une ëC3 en finition Shine qui devrait arriver sous peu en Inde.
De même, la marque annonce la signature d'un partenariat avec ICICI Lombard pour introduire l'assurance basée sur l'utilisation (UBI) sur la C3 électrique. Ce nouveau type d'assurance est lié à l'utilisation de la voiture et aux comportements des conducteurs pour ajuster leur prime d'assurance avec, potentiellement, des notes abaissées en récompense à une bonne conduite. Cela permet au patron de la Marque en Inde de dire que "l'assurance basée sur l'utilisation (UBI) révolutionne la façon dont l'assurance est perçue, en plaçant le pouvoir des primes entre les mains des conducteurs responsables"
Citroën n'a jamais caché qu'il serait difficile de se faire une place sur le marché indien et qu'elle vidait une croissance rentable en assumant de faire les choses petit à petit. Sans nul doute, c'est avec les véhicules électriques que la marque a le plus de chances d'accroître sa part de marché et le bon niveau des ventes de la ëC3 confirme cette stratégie qu'il faudra poursuivre et renforcer avec la future version électrique du C3 Aircross.
Soyons indulgents! Cela fait peu de temps que Citroën est arrivé sur ce marché incontournable, et parti d'une page blanche sans véritable gamme, et un réseau embryonnaire. Et par exemple, Royal Enfield commence à se faire une place au soleil chez nous, depuis peu de temps. Pour y arriver, il a dû démontrer que ses motos pouvaient être aussi fiables que les japonaises, soigner la qualité, étendre son réseau de concessionnaires, pour rassurer le public européen. Et c'est sur son marché, qu'il doit convaincre aussi, que ses motos locales sont aussi qualitatives que les versions export. Et ce n'est pas le plus facile, depuis que Triumph, Honda, Yamaha et Suzuki sont venus pour en découdre. Pour réussir, Citroën doit rester…