Le secteur automobile européen se prépare à une nouvelle ère de réglementation en matière d’émissions, alors que le durcissement des quotas CAFE (Corporate Average Fuel Economy) en Europe est prévu pour 2025. Avec une limite de 81 grammes de CO₂ par kilomètre, les constructeurs devront redoubler d’efforts pour atteindre le mix de ventes électriques imposé, soit 25 % de leurs véhicules. La transition énergétique accélérée inquiète certains, mais pour Citroën, la réponse réside dans l’élargissement de son offre électrique sans pénaliser les ventes de ses véhicules thermiques. Thierry Koskas, PDG de Citroën, l'a clairement affirmé : pas question de limiter les moteurs à combustion, la stratégie de la marque repose sur des solutions électriques accessibles.
Les quotas CAFE 2025 : un défi pour l’industrie automobile
En 2025, les règles européennes sur les émissions, connues sous le nom de quotas CAFE, entreront en vigueur avec une limite stricte de 81 grammes de CO₂ par kilomètre contre 95 grammes actuellement. Pour respecter cette norme, les constructeurs devront faire en sorte qu’au moins 25 % de leurs ventes soient des véhicules électriques., un chiffre important alors que les ventes de voitures électriques plafonnent à 13.1% en 2024. L’objectif est ambitieux et, face à cette échéance, l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) a demandé un report, soulignant les difficultés d’adaptation de l'industrie à ces nouvelles contraintes et la crainte de voir des amendes de plusieurs milliards d'€. Toutefois, Citroën semble moins inquiète que ses concurrents. « Ce n’est pas un problème pour Citroën », assure Thierry Koskas. Grâce à une offre électrique en pleine expansion, la marque devrait atteindre ce quota sans difficulté majeure.
Citroën maintient les thermiques et table sur ses modèles électriques abordables
Aujourd'hui, 10 % des ventes de Citroën en Europe concernent des véhicules électriques. Un chiffre qui peut sembler modeste au regard des exigences de 2025, mais cette performance a été réalisée avec une offre encore limitée. Les modèles phares comme la ë-C4 ou la version électrique du Berlingo ont contribué à cette progression. Mais pour aller plus loin, Citroën mise sur une nouvelle arme redoutable : la toute nouvelle ë-C3. Proposée à partir de 23 300 euros, elle s’affiche déjà comme un best-seller potentiel, avec 50 % des commandes de C3 portant sur sa version électrique. Cette accessibilité financière, combinée à une autonomie adaptée aux besoins quotidiens, fait de la ë-C3 un levier crucial pour atteindre les objectifs de mix électrique.
Malgré l'urgence de la transition vers l’électrique, Thierry Koskas a été catégorique : il n’est pas question de limiter les ventes de véhicules thermiques. « Il serait dommage d’arrêter ou de retarder les ventes de voitures à essence », a-t-il déclaré lors du Mondial de l’Automobile de Paris. Cette position contraste avec celle de certains concurrents qui envisagent des mesures plus drastiques pour réduire les émissions moyennes de leur flotte. Citroën, en revanche, mise sur la montée en puissance «naturelle» de la demande pour ses modèles électriques, tout en préservant le choix pour les consommateurs qui ne sont pas encore prêts à franchir le pas. La stratégie de la marque repose sur une offre large et compétitive, incluant les nouvelles C3 et C3 Aircross, mais aussi la C4 restylée, dont les prix pour la version électrique ont été fortement réduits.
Une approche pragmatique et sereine pour le futur
Citroën aborde le durcissement des quotas CAFE avec une certaine sérénité. La marque est convaincue que sa stratégie est la bonne, en offrant des véhicules électriques abordables et en répondant aux attentes des clients sans les contraindre à abandonner les moteurs thermiques. « Nous ne voulons pas arriver à un point où nous restreindrions la demande ou la production de véhicules thermiques parce que nous ne vendons pas assez d’électriques », a déclaré Thierry Koskas. Avec l’arrivée prochaine d’une version électrique pour chaque modèle de la gamme, dont le nouveau C5 Aircross, Citroën se prépare à renforcer son mix de véhicules électriques sans mettre de côté les moteurs à combustion.
Une bonne nouvelle pour les consommateurs, qui pourront toujours trouver chez Citroën des véhicules thermiques accessibles, tout en ayant la possibilité d’opter pour des modèles électriques performants et abordables. Ce pragmatisme, qui vise à respecter la réglementation tout en préservant le choix, distingue Citroën de certaines marques qui optent ou devront opter pour des stratégies plus radicales. Pour les passionnés comme pour les conducteurs généralistes, cette approche équilibrée pourrait bien être la clé du succès de Citroën dans les années à venir.
En conclusion, face aux quotas d’émissions imposés par le CAFE en 2025, Citroën adopte une posture confiante et rassurante. La marque, en s’appuyant sur des véhicules électriques accessibles et notamment la nouvelle ë-C3, se prépare à relever ce défi sans sacrifier ses modèles thermiques. Une stratégie qui montre que Citroën reste fidèle à sa philosophie : offrir une mobilité pour tous, sans compromis.
Citroën a pris de court ses concurrents avec son ë C3 et faute de pouvoir encore s'aligner, le autres constructeurs jouent de leur influence pour retarder l'échéance des VE, les allemands les premiers qui se la jouent comme souvent, solo, pieds et poings liés par l'Ogre chinois. Citroën apporte dans le domaine de l'automobile, des réponses multiples. AMI, C3, C3 Aircross sont le début de solutions nouvelles de mobilité que nous concocte le constructeur. Cette vision doit se faire progressivement, car il faut habituer les esprits du Modèle que l'on nous a vendu depuis des décennies, où la voiture, une fois l'écueil de ce qu'autorise le porte-monnaie, se transforme souvent en une histoire d'égo, quand bien même, nous sommes enclins…
Les propos de Koskas sont en totale contradiction avec ceux d'Impérato. Le pb c'est que c'est Impérato qui décide pour le groupe : https://www.automobile-magazine.fr/economie-politique/article/45163-sacrifier-le-thermique-la-methode-stellantis-pour-atteindre-les-objectifs-de-co2
J'ai peut-être mal lu, mais on ne parle pas de l'hybridation dans cet article.
Ce n'est pas la panacée, mais utilisées intelligemment, ces solutions hybrides peuvent aider…
Selon les spécialistes, l’électrique dans l’état n’est pas viable et plus consommateur de CO2 que le thermique
À mon avis, le Berlingo est un parfait contre exemple aux propos de Mr Koskas. La version HDI ayant été supprimée très peu de temps après son retour dans la gamme ce qui a fait disparaître ce véhicule potentiellement très polyvalent du paysage automobile. Dommage au moment où son restylage très réussi a tout pour plaire.