Quelques mois après son lancement en Amérique du Sud, le Citroën C3 Aircross a été soumis aux rigoureux crash-tests Latin NCAP. Les résultats, dévoilés récemment, ne sont pas à la hauteur des attentes : le SUV compact a obtenu une note de 0 étoile, suscitant des interrogations sur sa sécurité.
Des résultats en demi-teinte pour le marché sud-américain
Le modèle testé, produit au Brésil, était équipé de deux airbags, de ceintures de sécurité à trois points pour tous les passagers, d'ancrages ISOFIX et du contrôle électronique de stabilité (ESC). Les tests ont évalué différents aspects, notamment les impacts frontaux et latéraux, les coups du lapin, la protection des piétons et l'efficacité des systèmes de sécurité active.
Si certains résultats sont corrects, comme la conformité à la réglementation UN127 sur la protection des piétons, plusieurs lacunes ont pesé lourdement sur la note finale. L’absence de protection latérale pour la tête a conduit à un score nul lors de l’impact latéral contre un poteau. La protection contre les coups du lapin a également été jugée insuffisante pour les passagers avant. En matière de sécurité infantile, la compatibilité des sièges pour enfants avec les ancrages ISOFIX n'a pas satisfait les standards de l'organisme. De plus, l'airbag passager ne peut pas être désactivé pour installer des sièges dos à la route.
Dans son rapport, le Latin NCAP souligne aussi l’absence de systèmes de sécurité avancés comme le freinage autonome d’urgence (AEB), l’assistance au maintien dans la voie ou la détection des angles morts, souvent essentiels pour obtenir une bonne note.
Une évolution des protocoles qui renchérit les coûts
Les normes des crash-tests évoluent constamment, poussant les constructeurs à intégrer des systèmes de sécurité de plus en plus sophistiqués, souvent réservés aux marchés où ils sont obligatoires. Ce renforcement des protocoles a un coût direct pour les marques, qui doivent adapter leur production en conséquence.
Cela se reflète dans les différences entre les marchés. En Europe, par exemple, le Citroën C3 Aircross a été retravaillé pour répondre aux normes Euro NCAP, beaucoup plus strictes, en intégrant des équipements de sécurité avancés de série. Toutefois, le marché sud-américain impose des choix stratégiques différents, les clients étant souvent sensibles au prix final du véhicule.
Par ailleurs, une note faible dans les crash-tests ne signifie pas toujours que le véhicule est globalement peu sûr. Comme l'explique le Latin NCAP, certaines absences d'équipements, même optionnels, peuvent entraîner une pénalité importante dans le score global, sans nécessairement remettre en question la résistance structurelle de la voiture.
Un impact limité sur les ventes en Amérique latine
Si cette note est une mauvaise nouvelle pour Citroën en Amérique latine, son impact sur les ventes reste incertain puisque les consommateurs sud-américains accordent moins d’importance à ces évaluations dans leur choix final. De même, si en Europe, les 5 étoiles influençaient directement le choix des consommateurs, cela est beaucoup moins vrai actuellement.
Cependant, il est important de noter que ces résultats concernent spécifiquement la version destinée à l’Amérique latine. En Europe, où la Citroën C3 Aircross est soumise à des normes plus strictes, le véhicule a été conçu pour répondre à des exigences de sécurité bien plus élevées, notamment grâce à des équipements enrichis et une meilleure protection globale des passagers.
La contre-performance du Citroën C3 Aircross aux crash-tests Latin NCAP souligne les défis auxquels les constructeurs sont confrontés sur des marchés aux attentes et normes variées. Si ces résultats ne reflètent pas les performances du modèle en Europe, ils rappellent l'importance pour Citroën de continuer à adapter sa gamme aux spécificités locales, tout en renforçant sa compétitivité sur la scène internationale.
Il est vrai que ces test sont devenu un trompe l’œil Il faudrait deux évaluations distinctes ce serait plus parlant une sur le structure et son comportement et une sur les aides électroniques en terme de sécurité
Si le zéro est dû aux assistances ça peut s’arranger si c’est dû à la structure c’est pas bon pour la réputation de Citroën
Chez nous j’espère que les test euro ncap seront plus étoilés
La digne politique de réduction des coûts de Monsieur TAVARES est comme le diable qui se cache dans les détails, à trop en faire sur ce qui ne se voit pas la sanction finie par tomber!
Quelle honte ! Pour un groupe automobile qui est capable de construire des voitures sûres, faire des économies sur la sécurité des humains est inqualifiable. La vie des Latino-américains et des Indiens n'a pas moins de valeur que la vie des Européens. Les énormes marges encaissées sur les marques premium DOIVENT compenser les faibles profits, voire les marges nulles, qu'apportent des véhicules destinés aux plus pauvres. Une mentalité de requins.
C'est raide ! Si ce sont surtout l'absence de béquilles électroniques et normatives qui explique ces mauvais résultats, c'est moindre mal, mais on ne dit rien sur le structurel de la voiture type caissons déformants, cellule milieu protégée… Je n'ose croire que Stellantis fasse des voitures au rabais.
On inonde nos voitures, en UE, de tas de protections avec bip bip horripilants que chacun s'ingénie à neutraliser avant de démarrer. Mais la vraie sécurité n'est pas là. Bonne tenue de route, bons pneus, bon freinage, bonne visibilité AV et AR, bonne protection de la cellule d'occupation… et tout ira bien ! et n'oublions pas les détecteurs dans les parechocs AV et AR pour éviter d'égratigner ou de casser parechocs ou…