En 2024, Citroën a traversé une année difficile, marquée par des problèmes de production sur la nouvelle C3 ainsi que des rappels concernant les airbags et les moteurs PureTech. Ces difficultés ont fortement impacté les ventes, faisant passer la marque à la sixième place sur le marché français, derrière Dacia, Toyota et Volkswagen. Pourtant, Citroën reste confiant et prévoit un net rebond en 2025. « Nous avons souffert de crises majeures qui expliquent ces chiffres, mais aujourd'hui, la situation est sous contrôle, et nous nous dirigeons vers une année plus dynamique », affirme Sébastien Caron, directeur de Citroën France.
Bilan des ventes 2024 et signes encourageants
Les chiffres de 2024 en France reflètent une baisse de 11,4 % des immatriculations, avec 111 536 unités vendues et une part de marché de 6,5 %. Pourtant, au premier semestre, la baisse était limitée à -1,6 %, grâce aux bonnes performances des générations précédentes de C3 et C3 Aircross. Initialement, le lancement de la nouvelle C3 devait compenser cette transition, mais des problèmes de production, notamment des délais liés aux logiciels embarqués, ont fortement freiné sa commercialisation.
« Nous avons dû faire face à un trou d'offre dans le segment B, qui représente entre 50 et 60 % de nos volumes. Même si nous avons réussi à compenser en partie ces pertes grâce aux ventes de C4, nous n'avons pas pu récupérer tous les volumes perdus sur un segment aussi stratégique », explique Sébastien Caron.
Malgré ces difficultés, Citroën observe aujourd'hui des signes positifs. « Le portefeuille de commandes équivaut à 2,5 mois de ventes, ce qui est plutôt bon. De plus, lors des Journées Portes Ouvertes de mi-janvier 2025, nous avons enregistré une hausse de 20 % des prises de commandes par rapport à la même période en 2024, hors leasing social». Ces indicateurs laissent entrevoir une reprise progressive pour la marque aux chevrons.
Objectifs 2025 et stratégies de relance
Pour 2025, Citroën mise sur une gamme de produits renouvelée et une meilleure maîtrise de la production afin de reconquérir des parts de marché. « Nous avons aujourd'hui une feuille de route claire et ambitieuse. Nous allons d'abord renforcer notre présence sur le segment B avec la C3, qui sera proposée dans de nouvelles motorisations hybrides et électriques à autonomie réduite, plus accessibles pour les clients », précise Sébastien Caron.
Autre atout majeur : le C3 Aircross, entièrement repensé, qui sera présenté lors des Journées Portes Ouvertes de mars 2025 et proposera des versions cinq et sept places. « C'est un véhicule stratégique qui répond à l'évolution des attentes de nos clients. Il jouera clairement un rôle clé dans notre relance », assure le directeur de Citroën France.
En parallèle, les C4 et C4 X bénéficieront d'un important restylage et seront commercialisées dès février. « Nous avons écouté nos clients et apporté des évolutions qui vont renforcer l'attractivité de ces modèles, tant en termes de design que de technologies embarquées. » D'autres nouveautés viendront rythmer l'année : la nouvelle version de l'Ami sera dévoilée en mars, et le C5 Aircross sera renouvelé au second semestre.
Au-delà du plan produit, Citroën veut aussi retrouver une meilleure rentabilité pour son réseau de concessionnaires. « Le réseau a souffert en 2024, notamment sur le marché de l'occasion où les marges ont fondu de 50 % par rapport à 2023. Nous avons mis en place un plan de soutien avec des actions ciblées pour accompagner nos distributeurs, notamment en ce qui concerne les reprises de VO et la baisse des coûts d'exploitation. »
Citroën mise également sur les ventes de véhicules électriques pour respecter les normes CAFE. « Nos objectifs sont de 20 % de ventes électriques pour la première moitié de l'année, puis de 30 % pour la seconde, grâce à l'intégration complète de notre gamme électrifiée. »
Avec une production enfin stabilisée et une gamme renouvelée, 2025 s'annonce comme l'année du rebond pour Citroën. « Nous avons tourné la page des difficultés industrielles et nous sommes fin prêts à reconquérir le marché », affirme Sébastien Caron. La marque dispose des atouts pour remonter la pente, mais cela sera-t-il suffisant pour atteindre les objectifs fixés ? Réponse dans les prochains mois.
Du côté des raisons d'espérer, il y a la garantie étendue à 8 ans ou 160.000 km pour les véhicules neufs : je viens de voir un spot télévisé (très/trop) court : la confiance est à rebâtir auprès de la clientèle... et du réseau lui-même... Allez, on y croit pour 2025 !
Citroën qui était souvent à 14% de part de marché en France et se retrouve à 6,5%, en 6e place.
je n'ai pas de boule de cristal, je constate juste que les actions Stellantis n'ont pas vraiment regrimpé en bourse, celle qui fut à 27€ est toujours autour de 12 €, les investisseurs sont d'un optimisme très modéré. Vu les circonstances économiques et politiques des grands marchés européens, France et Allemagne, et de la relative morosité qui incite le citoyen à éparner plus qu'à se lancer dans des investissements coûteux comme celui de changer de voiture, je ne me risque pas à aller plus loin, je garde mes 10 actions achetées suite à la baisse liée au conflit avec Tavarès, c'était à 11 et quelques, mais dès qu'on frisera les 15, je brade tout...
Les chiffres de commandes et ceux des portes ouvertes apportent de l'optimisme. On verra bien lundi les ventes de janvier 2025.
Citroën devrait faire beaucoup mieux qu'en 2024. Des raisons objectives portent à ne pas en douter. Le positionnement de Citroën est clair, pertinent, et de nouveaux modèles ou nouveautés relancent l'intérêt des consommateurs envers la marque. L'affaire des puretech, largement amplifiée, est assumée, encore que soi dit en passant, les actions correctives déjà engagée pour les fiabiliser, soient passées sous silence par la presse dite spécialisée. Stellantis va désormais plus loin, sortant le portefeuille pour indemniser les clients réellement impactés. Finalement, l'affaire du Diesel Gate touchant le groupe VW, étrangement atténuée en Europe, provoquait pourtant le roulement de tambour des mécontentements de cohortes de clients abusés (C'est sans doute trop loin l'Amérique du Nord). Ces deux mauvais exemples, démontrent que…